climat des affaiRes : Le Cameroun gagne une place dans le Doing Business
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En ayant engrangé moins d’un point, le pays passe du 167ème l’année dernière au 166ème dans le classement sur le climat des affaires, rendu public hier mardi 25 octobre par la Banque mondiale.

Le Cameroun fait un léger pas en avant dans le classement Doing Business 2017, qui classe les économies mondiales en fonction de la réglementation des affaires et son application effective. Il gagne une place en passant du 167ème au 166ème rang sur 190 pays pris en compte dans ce baromètre publié chaque année depuis 2002 par la Banque mondiale. Le Cameroun obtient exactement 45.27 point sur 100 cette année, contre 44.48 il y a un an, soit un gain de 0,79 point, moins d’un point donc, et se place 34ème sur 48 pays en Afrique. Le pays reste donc encore loin dans les profondeurs de ce classement en n’atteignant même pas la moyenne mondiale.

En réalité, le Cameroun est parmi les 35 pays dans le monde où faire des affaires est une gageure au regard des indicateurs de la Banque mondiale. Si de manière globale, le pays fait quasiment du surplace, l’examen des dix critères d’appréciation du Doing Business présente des fortes disparités d’un indicateur à un autre, avec des variations positives et négatives. L’un des critères ayant favorablement influencé la position du Cameroun, c’est le raccordement à l’électricité. Le pays gagne ici 25 places au classement, du 114ème au 89ème rang, engrangeant 70,28 points soit plus de 9 points de plus que l’année dernière. C’est la plus forte  progression du Cameroun.

Le deuxième indicateur positif est l’obtention du permis de construire où le pays gagne 4 places en un an, passant de la 145ème à la 141ème. Avec cette mention à la clé un satisfecit de Doing Business pour les réformes intervenues dans ce domaine. Au sujet de la création d’entreprise, la Cameroun progresse en nombre de points mais chute dans le rang de neuf places. Ce qui signifie que les mesures mises en place par le pays sont moins fortes que celles déployées par les autres pays pour  faciliter la création d’entreprise.

Ensuite comment les indicateurs peu glorieux, c’est-à-dire les facteurs de ralentissement des affaires, dont un surprenante mauvaise position pour l’indicateur « paiement des taxes et impôts ». Le Cameroun était 177ème l’année dernière, il passe à la 180ème place cette année et perd près de 3,5 points. Doing Business estime que le paiement des taxes et impôts prend 630 heures par an alors que la moyenne en Afrique subsaharienne est de 230 heures. Et que le pourcentage de prélèvement sur le bénéfice brut est élevé, à 57,7% contre 46% pour la moyenne africaine.

A la direction générale des Impôts, ce classement ne reflète pas toutes les réformes de facilitation engagées depuis plus d’un an et qui sont appréciées par les opérateurs économiques. Moïse Ekedi, secrétaire exécutif du Cameroon business forum, point focal local du Doing Business explique les réformes mises en oeuvre par la DGI ont essentiellement touchées les grandes entreprises alors que la Banque mondiale est sensible au sort des PME. En effet, la télédéclaration est en vigueur à la division des grandes entreprises depuis 2014 et n’a été étendue aux moyennes entreprises qu’en 2016.

De plus, la réduction de l’impôt sur les sociétés de 35à 30% et le doublement de l’acompte mensuel de 1 à 2% ont bénéficié aux grandes entreprises. Ainsi les efforts consentis par la DGI pour l’opérationnalisation des Centres de gestion agréés (CGA) dédiés aux PME et l’introduction de la télédéclaration pour les moyennes entreprises ne comptent pas dans ce classement qui, selon le point focal Doing Business, a été élaboré avec les éléments de la loi de finances 2015. Le Cameroun est aussi en mauvaise posture au sujet du critère du règlement de l’insolvabilité. Pourtant, cet indicateur est identifié par Doing Business comme le seul, avec le permis de construire, où le pays a implémenté une réforme.

C’est au demeurant une « réforme de l’OHADA avec l’introduction d’une nouvelle procédure de conciliation pour les entreprises en difficultés financières et la simplification des procédures préventives pour les petites entreprises », indique l’organisme de la Banque mondiale. Le Cameroun chute encore sur les indicateurs d’obtention de prêt, de protection des investisseurs minoritaires ou de transfert de propriété. Et stagne pour l’exécution des contrats et le commerce transfrontalier. A Ce dernier étant un point sombre, car le Cameroun est classé 186ème dans le monde, à seulement quatre place du dernier.

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