SHANDA TONME : « La place de Yves Michel Fotso est dehors »
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L’auteur du livre à succès « j’ai compris Yves Michel Fotso » qui a battu tous les records de vente d’un ouvrage au Cameroun se livre enfin sur ses motivations, ses espoirs et son sentiment.

Comment vous sentez-vous après un tel succès, avec un livre qui s’arrache Le plus tranquillement et le plus naturellement que l’on puisse imaginer.
Je suis quand même un vieil auteur qui n’est pas à un coup d’essai. Je publie tous les jours des livres et des livres. Il n’y a du reste rien d’extraordinaire.

Qu’est ce qui à votre avis explique le succès du livre ?
Ecoutez, je dirai d’abord que les Camerounais ont soif d’informations et de justice. Je dirai ensuite que la personnalité de monsieur Yves Michel Fotso y est pour quelque chose.

Ne pensez-vous pas que votre propre personnalité a joué un rôle dans cette popularité du livre ?
Bon ! Oui et non. Oui parce que je suis quand même connu pour mes positions très dures concernant la lutte contre la corruption, les injustices et les détournements des deniers publics. Donc, me voir porter une telle cause marque les esprits et chacun veut bien comprendre pourquoi je me lève et parle de testament, de renaissance et de purification. Non, parce que je ne suis ni le premier ni le dernier, ni le seul ni le plus important et le plus prestigieux des penseurs, des leaders d’opinion ou des intellectuels camerounais. Notre pays compte des intellectuels de renom à l’instar d’Eboussi Boulaga, Sindjoun Pokam, Binam BikoÏ, Mathias Eric Owona Nguini, Jean Emmanuel Pondi, Prince Nkuma Ndumbe et nombreux autres. Je n’évoque même pas les aînés et précurseurs disparus à l’instar de Tchundjang Puémi, Mongo Béti, Jean Marc Ela, Bernard Nanga, Engelbert Mveng. Je n’oublie pas ceux qui sont aux affaires comme Jacques Fame Ndongo, Luc Sindjoun, Narcisse Mouelle Kombi et mieux. Nous ne partageons pas certes les mêmes opinions ni le même degré d’engagement. Mais, cela n’enlève rien au respect et à la reconnaissance que je leur dois.

Pourquoi ce livre maintenant et pas avant ou plus tard ?
Si vous voulez vraiment que je vous ouvre mon coeur, je dois commencer par vous dire que je suis profondément dans le regret d’avoir moi aussi, je dis bien moi aussi, été quelque peu chancelant dans mes convictions. Ma première rencontre avec Yves Michel Fotso se fait à travers son entretien avec trois chaînes de télévision. C’était en plus une rediffusion que je découvrais après un voyage à l’extérieur. J’ai tout de suite senti quelque chose de rapprochant, de tenant, d’affectueux et de sympathie réelle pour ce frère. Je suis le premier de prendre ma plume pour lui exprimer mon soutien. On ne pouvait parler ainsi et mentir, et rester aussi froid, aussi équilibré. Dès lors, des contacts se sont noués et nous ne nous sommes plus jamais quittés. Cette relation-là est pour moi quelque chose d’essentiel, quelque chose qui correspond à mes valeurs, à mon évolution dans les durs chemins de l’adversité.

Pourquoi donc maintenant ce livre et pour quels objectifs ?
Honnêtement, j’ai presque été renversé par les éléments que j’ai découverts en parcourant la réponse de monsieur Yves Michel Fotso. J’avais certes songé, il y a trois ans de cela, à consacrer un livre à Yves Michel, à ce que je vivais chaque jour en moi et pour lui, comme pas du tout acceptable, en cette condition et ces affaires. Yves m’a dit carrément non. Il ne voulait pas se donner en spectacle ni paraître comme un revanchard qui usait des méthodes indirectes. Je l’ai compris et j’ai laissé tomber. Mais cette fois, quand j’ai lu sa mise au point, je ne me suis pas retenu. Vous savez, notre faiblesse, c’est le défaut de mémoire, le défaut d’archivage, le manque d’intérêt pour les bibliothèques. J’ai dit que je ne laisse pas passer comme un épiphénomène de la presse. Il faut consigner dans un livre et c’est ce que j’ai fait.  

Quelle est la valeur de ces éléments pour vous ?
Attendez ! Si je vous dis que j’ignorais ces documents, ces péripéties, ces souffrances, ce sacrifice pour son pays, alors, que dire des autres compatriotes ici et ailleurs. Voici un compatriote qui s’est donné à fond pour son pays, pour satisfaire la confiance du chef de l’Etat, pour porter haut nos couleurs. Mais voyez son sort à la fin.

Apparemment vous en voulez aux magistrats qui l’ont condamné?
Non, pas du tout. Il faut cesser de crucifier et d’accuser les gens. J’ai un respect immense pour nos magistrats dont certains ont de la hauteur et savent avoir de la tenue. Ils font leur boulot, peut-être pas toujours dans le sens que certains voudraient, mais ils font leur boulot. En plus, dans le cadre de l’opération épervier, il y a plus que du droit, plus que la loi, il y a le politique, il y a des circonstances et des paramètres qui nous échappent, qui lient tort ou raison, explicitement ou implicitement  les magistrats.

Dans ce cas, faut-il s’en prendre au ministre de la justice ?
Voilà, vous en venez à une autre hérésie qui se répand dans l’opinion. Franchement, je vous demande de laisser le ministre d’Etat, Laurent Esso tranquille. C’est chacun qui voudrait le voir partout, dans tous les complots, dans tous les pouvoirs. Je vous rappelle qu’il est un ministre comme un autre, un collaborateur du chef de l’Etat, un membre du gouvernement à qui on a confié des responsabilités et il rend compte. Il reçoit des ordres du patron, exécute et c’est tout. Le seul chef au Cameroun, c’est Paul Biya et personne d’autre.

Que pensez-vous des dossiers qui accablent celui que vous ne cessez d’appeler votre frère Yves Michel Fotso ?
Personnellement, j’ai changé d’opinion et renforcé mes convictions par rapport à Yves Michel. On ne peut pas se donner comme il l’a fait et fauter dans le sens et l’ampleur qu’on lui prête. Comprenez bien. Comment imaginez-vous que quelqu’un qui a fait ce dont on l’accable n’ait pas pensé à quitter le pays, à prendre une autre nationalité, à se mettre à l’abri ? Par ailleurs, il ne s’agit pas quand même d’un fonctionnaire ou d’un malheureux qui découvre un milliard un beau matin. Nous parlons d’un monsieur, d’un grand capitaine d’industrie, d’un patron riche et courtisé. Je l’avais dit déjà une fois que personne n’est un saint et lui non plus. Mais, je ne crois plus ou pas à Yves Michel comme d’un délinquant ou quelqu’un qui a abusé de la confiance du chef de l’Etat. Les éléments de mon livre parlent d’euxmêmes et chacun peut aller les découvrir. Dites-moi combien de Camerounais sont capables de tels sacrifices. Il a mouillé le maillot pour notre pays et s’est mis franchement et entièrement à la disposition de notre président.

Il semble que vous sollicitez la grâce présidentielle ?
Ecoutez, nous l’avons fait pour une certaine Lydienne Eyoum, pourquoi ne le ferons-nous pas pour Yves Michel Fotso ? Je tiens à vous faire la différence nette pour ainsi dire qu’Yves Michel est d’abord un patron, un créateur de richesses, d’emplois et d’impôts importants pour les caisses publiques. Ne faisons pas comme si tout le monde est pareil.  

Pensez-vous que le chef de l’Etat pourra être sensible à vos arguments ?
Pour ceux qui se trompent encore sur Paul Biya, je leur rappelle qu’il n’est ni un simple d’esprit, ni un diable. C’est un homme à l’écoute qui, lorsqu’il est bien renseigné, bien informé, sait prendre les bonnes décisions. Personnellement, j’ai par diverses sources, des informations claires et précises sur le genre d’affection que le président de la République a pour Yves Michel Fotso. Ce n’est pas sur un coup de tête qu’il avait fait appel à lui pour gérer la Camair. C’était murement réfléchi et bien pensé. D’ailleurs, vous voyez le résultat en livrant mon livre. Yves n’aurait jamais pu se donner aussi durement dans l’affaire en y sacrifiant ses biens personnels, s’il n’avait pas conscience de travailler d’abord pour un père, pour mériter la confiance d’un homme qui l’a porté haut et qui le voit haut et à la fois tout près de lui comme un fils méritant.

A vous entendre, la grâce de Paul Biya pourrait être une question de jours voire de semaines ?
Non, pas ainsi, c’est au chef de l’Etat de juger. Il est le maître à jouer et à penser. Il tient notre destin et plus encore celui de Yves Michel Fotso, comme d’ailleurs des autres prisonniers. Je compatis avec tout le monde, tous ceux qui sont privés de liberté. Mais ici, je dis bien que Yves Michel, c’est autre chose, c’est mon sang direct, c’est une partie de moimême. Vous ne pouvez pas imaginer la grande et très dure souffrance dans laquelle je me trouve depuis son incarcération. Ce qu’il a fait pour ce pays mérite bien que le chef de l’Etat se penche vraiment sur sa situation. Je dis encore, que c’est un créateur de richesses, à un moment où le chômage des jeunes est accru, où nous battons le rappel de tous les investisseurs. Sa place est dehors, pas dedans. Mais, une fois de plus, je répète que le chef de l’Etat est souverain. C’est à Paul Biya de décider et je sais qu’il a un coeur. Mon expérience personnelle me rassure que Paul Biya fera quelque chose. Vous savez, sans lui, sans son geste fort, je serai reparti à l’étranger quand je suis revenu au Cameroun après mes études. L’homme sait surprendre et assumer. Il surprendra et assumera dans ce cas.  

Comment va Monsieur Fotso Yves Michel ?
Il va bien. Je le vois presque sur une base quotidienne quand je suis à Yaoundé. Les conditions de sa détention sont acceptables et l’encadrement sur place est sans adversité. Il a le moral et tient le coup. Mais je dois vous dire quand même et de façon honnête, que lorsque nos yeux se croisent à chaque fois, je retiens à peine mes larmes. C’est un homme fort de caractère, très fort même. Vous imaginez que vous allez voir quelqu’un en prison, et c’est vous qui versez des larmes tout le temps. Dieu lui a donné une nature extraordinaire, exceptionnelle. Lui dire au revoir est souvent très difficile, alors que je suis certain de revenir le jour suivant. Je me fais des tas d’idées en le quittant. Je demande comment il restera seul après mon départ ? Comment il pense ? Comment il dort là-bas depuis six ans ? Franchement, cette grâce je l’implore du chef de l’Etat. Même pour une punition, six ans, c’est assez, presque trop pour un homme si actif, patron de plusieurs entreprises.  

Certaines langues disent que son ami, le ministre d’Etat Laurent Esso l’a lâché, qu’en est-il ?
Permettez que je m’insurge contre de telles assertions. Laurent Esso est un membre du Gouvernement et ministre de la Justice. Je vous ai déjà dit que Paul Biya est le seul maître de notre destin et personne d’autre. Que voulez-vous attendre du ministre de la Justice qui reçoit des instructions ? En tout cas, ceux qui le disent ont peut-être des raisons et des confidences qui m’échappent. Maintenant, il est incontestable que le ministre d’Etat est très écouté du chef de l’Etat et ses avis, notes et conclusions, peuvent être d’une certaine influence.

Venons-en au plan familial. Que se passe-t-il du côté de son épouse et de son père ?
Je commence par vous dire que sa famille va bien, que ce soit ses enfants ou son épouse. Tous, l’assistent et le soutiennent avec la plus forte des passions et la plus haute détermination. C’est très dur pour eux, mais ils tiennent aussi le coup. S’agissant des relations avec son père, notre père à tous, le patriarche Victor Fotso, je prends sur moi et de façon très énergique, de dénoncer tous ceux qui véhiculent des histoires les plus folles sur ces relations. J’ai entendu des choses les plus inimaginables, au point de me demander si des gens n’ont pas intérêt à ce que la brouille s’installe entre les deux. Yves Michel a le plus grand respect et un amour infini pour son père. En retour, je sais combien et comment le père aime son fils, comment et combien il souffre de sa situation actuelle. Il est normal qu’il y ait quelques disputes entre le fils et le père, quelques échanges un peu durs, mais je vous conseille d’éviter de mettre le doigt entre l’arbre et l’écorce. Les deux s’écrivent d’ailleurs, s’apprécient et s’encouragent mutuellement. Tout papa qui a un fils aussi fort et aussi intelligent, ne peut que souffrir de le voir indisponible. Ce que beaucoup ne savent pas, c’est la reconnaissance que le père voue à son fils pour avoir contribué à l’expansion, le raffermissement et la modernisation du groupe. Non seulement, il l’a fait avec succès, mais il a bâti pour luimême et par ses propres efforts, des affaires personnelles très prospères dans toute la sous-région.  

A votre avis, le président serait-il plus favorable si le père Fotso allait le voir pour solliciter la grâce pour son fils, au lieu que ce soit un leader d’opinion comme vous qui portiez la cause à travers un livre ?
Il est important que je vous rappelle quelques faits importants : La relation entre le chef de l’Etat et Victor Fotso est profonde, pure, éloquente et exemplaire. Paul Biya n’oubliera jamais le soutien complet et passionné de Fotso Victor au plus fort des villes mortes et alors que la majorité de l’Ouest semblait lui tourner le dos. Et puis, ce geste majestueux de lui offrir un établissement hyper moderne et flambant neuf comme contribution pour le succès de la politique du Renouveau. Le don de l’IUT est un symbole fort qui fera date et que Paul Biya ne pourra jamais oublier. La deuxième chose, c’est que le président de la République doit certainement souffrir de la détention de monsieur Yves Michel Fotso, qu’il a par plusieurs gestes et à diverses occasions, traité comme un fils. N’oubliez jamais cet aspect. Enfin, comment voulez-vous que le père Fotso effectue une démarche qui va de soi ? Chacun des deux hommes sait ce qu’il faut faire, ce que la situation crée et entretien comme émotions fortes et troublantes. Les yeux dans les yeux comme il se dit, et vous avez tout compris.

Ne craignez-vous pas que l’indisponibilité continue d’Yves Michel Fotso entraîne à terme la dislocation voire la ruine du Groupe Fotso?
Effectivement, il y a un risque réel que nous redoutons tous, surtout au vu de ce qui se passe avec la perte de certains biens, la déconfiture de certaines unités industrielles. L’adage selon lequel quand le chat est absent les souris dansent n’est pas faux, et pourrait bien s’appliquer ici. Yves Michel a une telle force, une telle capacité d’entraînement et une telle influence que son absence signifie tout simplement désordre assurée et direction compromise. Maintenant, c’est Dieu qui sait comment il fait les choses, ce qu’il décide pour nous. Il ne faut jamais trop danser parce que quelqu’un, votre adversaire, votre frère ou votre concurrent, est en prison. L’avenir peut surprendre avec des retournements imprévisibles, dévastateurs et rectificateurs.  

Avez-vous confiance qu’Yves Michel sortira de prison ?
Mais pourquoi pas ? Je vous ai dit que je fais confiance au Seigneur tout puissant pour guider la main sage et efficace du chef de l’Etat, son Excellence Paul Biya. Lui seul et lui seul détient la clé. Je prie tous les jours, toutes les minutes, toutes les secondes pour qu’il comprenne nos émotions et essuie nos larmes. La place de Yves Michel Fotso est dehors, pas dedans. Je n’en veux à personne, ni à aucun magistrat, ni à aucun de ses ennemis connus ou inconnus.  J’ajoute, puisque je réponds à vos questions de journalistes, que je n’en veux à aucun journaliste non plus, même si certains font des commentaires qui travestissent la vérité avec des articles qui s’apparentent à de la pure haine, de la jalousie gratuite et des attaques commanditées.

Citez des noms et des organes.
Pourquoi devrais-je le faire ? Je n’ai aucune intention de jeter les gens en  pâture. Ceux qui sont concernés se reconnaissent sans besoin de dessin du diable sur un mur ni discours de circonstance. Je veux rester jusqu’au bout dans l’esprit qui est d’ailleurs celui d’Yves Michel : ni vengeance, ni dénonciation, ni provocation, ni irresponsabilité en évoquant des secrets d’Etat. Restons à l’objectif de la quête de la grâce de présidentielle.  

On vous connaît comme le chef du LAAKAM, le puissant lobby Bamiléké.  Ne craignez-vous pas que l’on dise que le LAAKAM fait pression pour forcer la main du chef de l’Etat?
Vraiment, pour qui prenez-vous donc Paul Biya ? Puisque nous sommes revenus à l’ère des mémorandums qui fusent de partout, je vous répondrai que les Bamilékés n’ont pas besoin d’un mémorandum pour Yves Michel Fotso, et par ailleurs, que le LAAKAM ne vous a pas encore délivré un message dans cette affaire. Ce qui est certain est que j’assume pleinement la position qui m’est connue comme défenseur des causes Bamilékés et porte-parole du LAAKAM. Mais je défends toutes les bonnes causes sans distinction de tribu, de région, de religion ou de fortune. Je rappelle que je suis président de la Commission indépendante contre la Corruption et la Discrimination(COMICODI) dont le travail est remarquable et apprécié de tous en faveur de la justice. Par ailleurs, il est très important de rappeler que chez nous, ce sont nos rois qui indiquent la marche et portent les causes. A ce propos, j’ai reçu des appels de certains de nos rois Bamilékés qui ont pris connaissance du livre. Ce qui est sûr, est qu’ils vont prendre des initiatives à très de brèves échéances pour appuyer la quête d’une grâce présidentielle pour leur fils Yves Michel Fotso. Je ne vous en dirai pas plus. Enfin, je dois également préciser que ce livre a suscité un réel élan de sympathie au plan national et au plan international. J’ai reçu et continue de recevoir des appels de partout, des personnes et des personnalités les plus insoupçonnées.  

D’après ce que vous déclarez, le cas Yves Michel Fotso est devenu une grande cause nationale et internationale ?
Attention ! Ne le dites pas comme certains qui manipulent des lobbies étrangers pour déstabiliser notre justice, faire pression sur le chef de l’Etat en usant des doubles voire des triples nationalités. Yves Michel Fotso est camerounais et fier de l’être et ne dispose que de son passeport camerounais, le passeport de son  pays. Son sort, sa grâce éventuelle dépend de son président Paul Biya et de personne d’autre. Franchement, je pense ainsi et je situe dans son état d’esprit.  

Auriez-vous quelque chose contre la double nationalité ?
La question n’est pas là et n’a pas lieu d’être. Je veux simplement rappeler que la situation d’Yves Michel Fotso n’a pas besoin de spéculations étrangères, ni de manipulations nationales. Pour moi, c’est une affaire entre un père et son fils, un président de la République et son compatriote. Pour le reste, revenez me voir et posez-moi la question cette fois comme spécialiste du Droit international et de la pratique diplomatique en la matière.

Qu’attendez-vous concrètement de nous ?
Ah ! loin de moi toute idée mesquine de censure. Que chacun fasse son travail et rédige selon sa conscience et surtout son intime conviction. Mais franchement, j’ai un frère en prison, une partie de moi-même comme je vous l’ai dit. Voici que je découvre qu’il n’est pas ce qu’on en a dit, qu’il est trop accablé alors même qu’il devrait être effectivement félicité. J’attends de vous que sa dignité soit rétablie entièrement et plutôt légitimement. J’attends enfin de vous, que vous me souteniez dans ma quête d’une grâce présidentielle en sa faveur. Faisons-en une cause citoyenne et travaillons concrètement pour son succès, bien sûr dans le respect des lois de la République et de nos institutions.

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