Tragédie d’Eséka : Le Mrc  de Maurice Kamto requiert la démission d’Edgar Alain Mebe Ngo’o le ministre des Transports
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Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc), toujours relativement à cet accident de train dont le bilan selon les sources de  Camer.be est de 76 morts dont un Français, et 800 blessés, demande aussi au parlement, de constater la vacance du pouvoir par Paul Biya.

Dans son souci de toujours  vous servir une information nette,  claire,  et actualisée, votre journal vous livre ci-dessous, l’intégralité de la Déclaration du Mrc parvenue dans sa rédaction.

Le vendredi 21 octobre 2016, notre pays a connu plusieurs drames de transports dont le bilan provisoire officiel fait état de dizaines de morts et de centaines de blessés au moment où cette déclaration était rédigée.

Selon nos informations, le premier drame, qui, nous semble-t-il, n’a heureusement  causé aucune perte en vie humaine, est survenu le vendredi matin suite à la coupure de la piste  Yaoundé – Douala, au niveau de Matomb. Cette piste qui croule depuis des décennies sous le poids d’une intense activité routière, est pratiquement à l’abandon. Sur instruction me semble-t-il, du ministre des Transports à la société  Camrail, dont il est question que les termes de son contrat de concession soient  enfin débattus dans la représentation,  nationale, huit wagons supplémentaires ont été accrochés à l’unique locomotive qui est finalement partie de Yaoundé vers 11 heures, au lieu de  10 heures comme initialement prévu. C’est donc un train tractant seize wagons, au lieu de huit habituels, surchargés avec de nombreux passagers debout, qui a déraillé non loin de la gare d’Eséka aux environs de 12 heures 30 min.

Malgré le budget de la Direction de la Sécurité civile du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), absorbe tous les ans à travers des séminaires inutiles, les premiers secours ne sont arrivés sur les lieux du drame qu’à 16 heures 30 min ! Ils n’étaient d’ailleurs à cette heure-là, composés que de deux ambulances seulement, alors que de centaines de personnes gisaient à même le sol.

A toutes les familles si durement éprouvées, le Mrc adresse ses sincères condoléances. Aux blessés et à leurs proches, nous formulons nos vœux de prompt rétablissement.

Le Mrc exhorte les autorités sanitaires et toutes les administrations de l’aide aux sinistrés à mettre en œuvre les mêmes  moyens et la même  diligence déployés lors des évacuations sanitaires, généralement accordées aux privilégiés du régime, pour assister les compatriotes actuellement blessés. La prise en charge psychologique  des rescapés et des familles concernées, n’est pas le luxe dans un contexte très difficile.

La triste et onéreuse comédie des agents dits  de la  prévention routière qui arnaquent les usagers au quotidien alors que la route est défoncée de part en part n’a jamais convaincu les Camerounais du sérieux du  gouvernement de s’occuper de leur sécurité. Certes, la vitesse, l’ivresse ou la drogue au volant tuent ; mais la qualité de nos infrastructures routières dont la plupart sont totalement délabrées est la première cause des 4 000 morts dénombrés pour la seule année 2015. La lutte contre la délinquance routière doit aller de pair avec la construction des infrastructures de qualité qui tiennent compte du développement  du parc automobile et de la croissance démographique du pays et dont, la réalisation échappe à la corruption qui est malheureusement consubstantielle aux mœurs politique de ceux qui nous gouvernent. La situation des routes, et plus généralement des moyens de transport dans le pays, est catastrophique et ce n’est un secret pour personne. Les routes Yaoundé – Douala, Douala – Bafoussam, Bafoussam – Bamenda, Maroua – Kousseri, la piste qui dessert  Bertoua – Yaoundé etc., sont devenus de véritables cimetières que le gouvernement refuse d’admettre en se  dissimulant la vérité  derrière les contrôles spectaculaires et corrompus  des équipes dites de prévention routière.

L’argent des péages qui est collecté quotidiennement, n’est manifestement pas affecté à sa finalité officielle qui est d’assurer l’entretien routier.

Malgré tous les moyens dont dispose les autorités pour recouper une information, vendredi 21 octobre à 13 heures, le ministre des Transports, interrogé par Emmanuel Atangana sur les ondes du « Tam-tam du président de la République » (dixit Charles Ndongo, Dg de la Crtv), a osé déclarer : «  Je profite de votre antenne pour apporter un démenti formel et solennel à une information qui circule sur  les réseaux sociaux. Il n’y a pas eu de déraillement de train aujourd’hui entre Yaoundé et Douala. Je vous invite donc à nous aider à combattre la désinformation à travers les réseaux sociaux ». M. Atangana, en propagandiste obséquieux a répondu : « Excellence Monsieur  le ministre, ce sera fait avec plaisir ». Toujours au journal radio du « Tam-tam du président de la République », le même ministre des Transport a expliqué que ce sont ces informations qui, selon lui, circulent faussement sur les réseaux sociaux, ont provoqué le déraillement au lieu annoncé par avance par les adversaires du pouvoir.

Devant cette grossière tentative de manipulation de l’opinion par le gouvernement, au mépris scandaleux  de la douleur et des souffrances des familles éprouvées, le Mrc estime que le ministre concerné n’a pas d’autre choix que de démissionner ou d’être démissionné immédiatement. De même, la décence commande que les propagandistes  Emmanuel Atangana et Madeleine Soppi Kotto, celle qui est venue se moquer de la douleur et de la souffrance des Camerounais au journal de 20 heures, présentent au minimum des excuses aux familles éprouvées et à l’ensemble du peuple  camerounais.

C’en est trop ! Les Camerounais ne peuvent plus financer depuis des décennies, par une redevance obligatoire dite « redevance Crtv », des médias dits de service public qui se font pour spécialité la désinformation du peuple camerounais et se moquent à ce point des tragédies qui le frappent. On se souvient que cette même Crtv avait annoncé sans aucune honte ni état d’âme que les six personnes tuées par les forces de l’ordre en 1990 à Bamenda lors du lancement d’un parti politique de l’opposition étaient victimes de piétinements de la foule. Ces criminels mensonges de l’Etat doivent cesser.

Ce même vendredi 21 octobre 2016, un vol de la compagnie Camair-Co, qui était attendu à l’aéroport de Bafoussam, a connu des difficultés dont nous ignorons encore l’ampleur des causes.

Le chef du gouvernement, qui manifestement  n’a pas mesuré l’ampleur des évènements, n’a pas immédiatement pris la situation en main  de manière à rassurer les populations, en  se rendant  par hélicoptère  sur les  lieux du drame pour  réconforter les accidentés tétanisés par le désastre. Le ministre des Transports n’a pas jugé utile de se déplacer lui-même, alors que le délégué général à la Sûreté nationale n’y a dépêché qu’un inspecteur des Services. Le gouvernement a laissé le gouverneur du Littoral gérer depuis Douala la scène du drame. La cellule de crise n’a finalement été mise en place que très  tard dans la soirée. Un hélicoptère a survolé le  lieu, sans apporter aux victimes le moindre secours. Les hélicoptères à partir desquels les jeunes avaient été abattus en février 2008, alors qu’ils s’opposaient à la modification  constitutionnelle dans le seul but de servir les intérêts de M. Paul Biya, n’ont pas reçu l’ordre de décoller pour voler promptement à leur secours.

Tous ces évènements interviennent alors que les Camerounais sont sans nouvelle du président de la République, chef de l’Etat qui, à peine rentré au Cameroun après  un « court séjour privé en Europe », a quitté le pays en début septembre 2016 pour la session de l’Onu à New-York, et n’est pas toujours rentré depuis lors, alors que tous les autres chefs d’Etat ayant pris part à ladite session, ont regagné leur pays depuis plus d’un mois.

Vu la gravité de la situation, le Mrc demande au président de la République de renter au pays dans les plus brefs délais, faute de quoi il invite le parlement à se réunir en urgence, et à constater la vacance du pouvoir, puis à  appliquer avec pertinence les dispositions de la Constitution. Le Cameroun ne plus se contenter de voir un président élu pour assurer les hautes fonctions de direction d’un pays,  le « suivre de l’étranger », par des personnes invisibles – et donc politiquement irresponsables – interposées et/ou par instructions réelles ou fictives.

Le Mrc demande les conditions de la signature de la concession de Camrail et sa mise en application fassent l’objet d’un débat au parlement.
Une fois de plus, aux nombreuses familles des personnes décédées dans ce drame, le Mrc présente ses sincères condoléances ; aux personnes blessées, un prompt rétablissement. Il souhaite beaucoup de courage à leurs familles respectives et adresse tous ses encouragements aux secouristes encore en action pour sauver des vies.
Le service de communication du Mrc
Yaoundé, le 22 Octobre 2016

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