Accident train d’Eséka : Rescapé de la tragédie, le journaliste Patrick Goldman parle d’un bilan proche des 400 morts
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Convié sur les antennes d’Equinoxe Tv  hier 23 octobre 2016 dans le cadre l’émission « Droit de réponse », l’homme de média, a qualifié le bilan avancé par le gouvernement, de « grossier mensonge ».

Le drame survenu à la gare ferroviaire d’Eséka vendredi dernier, s’apparente à la guerre de données sur l’ignoble assassinat de John Kennedy.  D’un côté, le gouvernement, dans son exposé de bilan officiel, incarne la Commission Warren. A côté de cela, des journalistes, dans le cadre légal et réglementaire de leur métier : traquer  au-delà de l’officiel. Seulement, les pouvoirs publics oublient que les ¾ des victimes de cet accident de train, sont des jeunes.

Client du train Intercity 152, le journaliste et animateur Patrick Goldman, a sur le plateau de la télévision de Séverin Tchounkeu, parlé du miracle qui lui a permis de ne peut périr dans les wagons de la mort de Camrail. Relativement au bilan de 60 morts donné par le gouvernement, notre confrère, n’a pas recouru à l’euphémisme ou à la litote. « Je crois que vous imaginez un train qui va à 300 km/h, qui porte plus de 1000 personnes, qui pèse des tonnes, qui est vraiment en hauteur, et qui tombe, qui chute, une chute libre dans un ravin, et qui a des centaines de personnes et qu’on vienne vous dire qu’il y  a 60 morts »,a-t-il  hurlé.

Visiblement très remonté contre la version officielle du bilan de l’accident de train d’Eséka, Patrick Goldman poursuit : «  Je crois qu’il faut qu’on soit dans des affabulations, des schémas qui n’ont rien à voir avec ce que moi j’ai vécu ». Le journaliste, pour avoir été de l’embarcation meurtrière,  a déclaré avoir dénombré cinq fois plus de cadavres que n’en donne le bilan officiel. « J’ai vécu le drame, je crois qu’il y a près de 400 morts », a-t-il insisté.

Décidé à en découdre, aucun membre du gouvernement ayant effectué le déplacement d’Eséka, ne trouve grâce aux yeux de Patrick Goldman. Concernant particulièrement Edgar Alain Mebe Ngo’o le ministre des Transports, l’homme de média, évoque cette culture du mensonge, ce style de vie devenu consubstantielle à ceux qui dirigent le Cameroun, au mépris même de la vie humaine. Pour lui, mentir pour les pouvoirs publics, est devenue une fonction, une carrière. Le journaliste achève de verser son venin en demandant au Groupe Bolloré, concessionnaire de Camrail, de libérer le plancher.

Vendredi dernier, alors que personne ne se doutait de rien, alors que votre reporter passait par le quartier Mvan (quartier qui regroupe 95% des agences de voyages desservant   Douala) à Yaoundé s’enquérir de l’ambiance dans les agences de voyages, suite à l’effondrement de la chaussée sur l’axe reliant les deux villes, je vis alors, des centaines de personnes, emprunter des cars Hiace, moyennant 1 000 FCFA, pour la gare ferroviaire d’Elig-Essono. Pour leur immense majorité, c’était des jeunes. Et pressés de regagner Douala, ils avaient accepté la surenchère de 1000 FCFA, au lieu de 250, que leur proposaient les bus condamnés au chômage, afin qu’ils atteignissent facilement la gare voyageurs de Yaoundé. Déjà, ces cars, les surchargeaient, à cause du grand afflux de candidats. Seulement, personne ne savait qu’ils se précipitaient pour aller à la boucherie.

« J’étais parti à la gare voyageurs. Et par simple observation lucide, j’avais remarqué que les wagons attelés, étaient inclinés, et ne présentaient pas de fermeté, ni de parfaite linéarité entre eux. Ce qui, m’avait fait renoncer à y monter, et même  demandé à ma sœur qui devait me rejoindre, de ne plus le faire », avait alors témoigné, M. Ottou, un habitant du quartier Nsam qui remerciant ainsi l’Eternel Dieu, de lui avoir permis de juger de la situation avec acuité.

Nous reviendrons avec  un article sur les dérapages professionnels de la Crtv, la télévision de l’Etat du Cameroun, relativement à ce drame. Dérapages, bavures,  insuffisances, incompétences, manquements, violations d’éthique et déontologie et anachronismes  professionnels  curieusement ignorés et  par le très partisan  Peter Essoka le  président du  Conseil national de la communication (Cnc), et par le  ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, lesquels n’ont yeux et œil que pour la presse à capitaux privés.

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