Dschang : Le maire dément l’appel au soulèvement
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Beaudelaire Donfack dit ne pas se reconnaître dans les propos qui appellent la population de Dschang à se mobiliser pour la défense de sa place des fêtes le 20 octobre prochain.

Au cours d’un point de presse donné le lundi 17 octobre 2016, le maire de la commune de Dschang se dit surpris par l’appel à la mobilisation qu’on lui prête depuis quelques jours à travers les journaux et les réseaux sociaux. « C’est à Yaoundé que j’ai lu à la une d’un journal de la place que j’ai demandé à la population de sortir pour manifester », a dit Beaudelaire Donfack, apparemment surpris.

Pour lui, la campagne est le résultat d’une mauvaise interprétation des propos qu’il a tenus au cours du dernier conseil municipal. « J’avais voulu informer les conseillers sur ma démarche auprès de cette élite que la Menoua respecte », se défend-t-il. « Le maire de Dschang ne saurait évoluer en marge de la réglementation. Nous sommes dans un Etat de droit. J’appelle la population de la Menoua à faire preuve de réserve et de responsabilité, à respecter les institutions républicaines.

Il n’y a pas de feu dans la maison. La république est debout, solidement debout. Je m’inscris en fauwx contre les commentaires que les gens font sur la ville de Dschang. Tout le monde sait que cette place est publique même si la place des fêtes a été délocalisée », a réagi l’édile, sur la défensive. Pendant plus d’une semaine, Beaudelaire Donfack n’avait pas démenti « l’information », pourtant largement relayée, qui voulait que les populations envahissent, branches d’arbre de la paix à la main, l’ancienne « place de l’indépendance », sis devant la compagnie de gendarmerie de Dschang, pour s’opposer à la vente à un particulier, de ce lieu historique pour la ville.

La chronique rappelle qu’au lendemain du transfert de la place des fêtes pour son site actuel, M. Nguépi, un ancien député à l’assemblée nationale avait réussi à travers la société immobilière Manedong, à acquérir des droits sur ce terrain qui jouxte à la fois la P17 et la route départementale qui va à Fokoué.

Devant le fait accompli avec la complicité d’un ancien préfet, la commune de Dschang attaque cette vente auprès des tribunaux, soutenant que le site en question fait partie du domaine public de l’Etat. A l’époque, on rapporte que Bernard Momo, le maire d’alors, avait sollicité une centaine de mototaximen pour bloquer un engin qui s’apprêtait à terrasser la parcelle querellée. L’actuel coordonnateur du programme national de gouvernance avait par la suite fait construire des panthères à cet endroit. Comme solution, l’Etat à travers le ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières avait annulé le titre foncier de l’ex-député.

En guise de compensation, il avait demandé à la commune de trouver une parcelle à l’honorable Nguepi. Mais l’ancien parlementaire a saisi le tribunal adminstratif de Bafoussam qui a programmé un transport sur le site le jeudi 20 octobre prochain. « Un transport judiciaire n’est pas une vente aux enchères pour qu’on procède de la sorte », explique l’actuel maire qui craint d’être accusé d’incitation à la révolte des populations. Il s’offusque du professionnalisme de nombreux confrères qui ont écrit que « le maire de Dschang invite la population à envahir la Place de l’Indépendance le 20 octobre 2016 ».

Mais ceux qui regardent froidement les choses évoquent des pressions. De son parti, le Rdpc et de l’administration. A Dschang, on rappelle que le double langage est le propre des militants du parti des flammes. Plusieurs fois pendant le mandat de Bernard Momo et alors qu’il était l’un des adjoints au maire, il était avec les frondeurs avant de se rebiffer. Parfois de manière assez surprenante.

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