Activité commerciale : Ces tricheries qui nous pénalisent
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Reconditionnement de riz avarié, siphonnage de gaz domestique, vente de poulets morts et rallongement  de date de péremption sont entre autres procédés qu’adoptent certains opérateurs véreux.

A l’intérieur d’un grand entrepôt au quartier Mvog-Ada à Yaoundé, des centaines de sacs de riz avarié,  couverts  de  moisissure  sont entassés les uns sur les autres et côtoient des produits consommables.  Certains  à  moitié  vides  et déchirés  déversent  de  grandes quantités  de  riz  sur  le  sol.  Une forte odeur d’humidité flotte dans cette pièce sombre. De vieux sacs jonchent  le  sol,  on  y  découvre également des appareils de  poids et mesures. C’est cette ambiance que  le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, a découverte vendredi en mi-journée.

En fait, le propriétaire était soupçonné de reconditionner du riz avarié et de l’écouler dans les marchés de la ville. Même si  celui-ci  a  nié les  faits, le  Mincommerce  lui  a  quand-même  signifié que conserver un si important stock de riz et dans des conditions  peu  hygiéniques  constitue déjà une fraude. Toujours chez le même  opérateur,  on  a  retrouvé des centaines de sachets de sucre camerounais, estampillés « made in  France  ».  Parlant  toujours  de duperie  sur  la  marchandise,  un cas similaire a également été découvert dans la ville de Douala, il y  a  quelques  jours,  au  quartier Bonabéri. Le faussaire avait alors apprêté  pour  l’écoulement  dans les  marchés,  près  de  4000  sacs de riz estampillés aux étiquettes de marque de riz de bonne qualité.  

Des  pratiques  comme  celles-ci étant  légion,  tout  laisse  croire qu’elles sont devenues l’exercice favori de certains opérateurs économiques.  Les  équipes  du  Min- commerce ont par  exemple saisi jeudi dernier au quartier Kondengui à Yaoundé, une cargaison de près d’un  millier  de  poulets  de  chair morts, en provenance de Bafoussam  et  en  passe  d’être  vendue. L’autre cas non moins dangereux est  celui  du  siphonnage  du  gaz domestique.  Un  opérateur  a  été surpris en train de manipuler les bonbonnes  et  transvaser  le  gaz dans un  camp  familial il y a  une semaine,  toujours   à  Kondengui. A son actif, près de 435 bouteilles de  gaz  saisies  par  les  éléments du  Mincommerce.  

Une  bouteille de 12,5 kg était répartie en deux,  voire  trois  bonbonnes  SCTM.  Ce sont les multiples plaintes de mé- nagères  qui  ont  amené  les  éléments du ministère à lancer leur investigation. D’autres opérateurs avides d’argent s’amusent même à changer les étiquettes de dates de  péremption  de  produits  déjà avariés.

D’après l’un qui a  requis l’anonymat, lors des déstockages dans certains supermarchés, certains  commerçants  achètent  en gros des produits consommables dont  la  date  de  péremption  est proche et en collent d’autres afin de rallonger l’échéance. Même si le cas d’importants stocks de sucre saisis dernièrement dans les marchés  de  la  ville  de  Yaoundé  par les équipes du Mincommerce n’est pas dangereux pour les consommateurs, il n’en demeure pas moins que  des  pratiques  commerciales illicites du genre font croire à une pénurie du produit, faisant place à la spéculation.

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