Hibernation : Nouvelle vie à “Bafoussam Bamougoum Airport’’
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Ré-ouverte à la navigation depuis 2002, cette infrastructure accueillait au maximum un avion par trimestre

Beaucoup d’habitants de Bafoussam ne savent pas  que la ville dispose d’un aéroport. Même lorsqu’ils en parlent, très peu peuvent en réalité dire où il se trouve, quel type d’avion y atterrit et à quel moment. Le 19 novembre 2011 par exemple, c’est le tapage protocolaire autour de l’atterrissage de l’avion transportant Jean Ping, alors Président de la commission de l’Union africaine, en route pour les obsèques de sa collaboratrice Elisabeth Tankeu, à Bangoua, dans le Ndé, qui était venue rappeler que là, se trouve un aéroport.

A l’Ouest, la circulation des hommes et des biens reste une équation pour taxisbrousses, motos et poussepousse. Au quotidien, aller à l’aéroport est un exercice périlleux, pour des gens civilisés. Les embouteillages et les patrouilles fixes à l’entrée du domicile de « Congelcam » découragent les chauffeurs de taxi. Et on n’y va pas pour se promener. Le 21 juin 2002, le décollage d’un avion avait pourtant marqué la réouverture de cet aéroport.

Après une interruption d’une dizaine d’années, cet événement représentait un espoir, l’espoir de la renaissance de ce joyau architectural au carrefour du transport aérien au Cameroun. Construit dans les années 80, le « Bafoussam-Bamougoum Airport », un aérodrome de seconde catégorie pouvant accueillir les aéronefs de portée maximum de 60 tonnes, se donnait pour ambition d’« être une plaque tournante entre le sud, le nord et le littoral camerounais ».

L’Autorité aéronautique (Cameroon civil aeronautic Authorithy), qui avait repris du service à Bamougoum, avait remis l’aéroport aux normes de sûreté et de sécurité requises : la piste d’atterrissage, la tour de contrôle, le hall d’accueil, avaient pris un coup de neuf. « Les aménagements ont aussi consisté à réhabiliter les bâtiments et les infrastructures aéronautiques telles que les équipements Vhf, Hf et la radiobalise Ndb et en plus, les équipements de sauvetage et de lutte contre l’incendie, les équipements des observations météorologiques », expliquait le commandant de l’époque, Joseph Abatte.

Une  unité de sapeurs pompiers était activée pour assurer la sécurité des décollages et des atterrissages. Très rapidement, il sera sous exploité, puis abandonné. Avant le vol programmé ce jour, la broussaille avait envahi les lieux, pour le bonheur des chèvres. Au quartier Wong, les populations d’âge mûr se plaignaient de l’encombrement par cet éléphant blanc et surtout de leurs champs qui ont été détruits « pour mettre le goudron ». Pour se consoler, ils utilisaient la piste d’attérissage pour sécher le « koum koum », le manioc destiné à faire du couscous.

Et outre les entraînements à la conduite, les riverains exploitaient le tarmac pour le passage des motos lourdement chargées, qui allaient jusqu’à l’angle de la salle  d’attente.

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