Cameroun: Comment reconnaître un enfant adultérin padre?
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Cameroun: Comment Reconnaître Un Enfant Adultérin Padre? :: Cameroon

Bonjour, Voilà, je suis marié, et j'ai eu un enfant avec une autre personne que ma femme. Je ne compte pas abandonner cet enfant et sa mère aussi. Tous les mois je paye une pension alimentaire, je ne vois plus la mère de mon fils adultérin, mais nous sommes en contact et je vois mon bébé quand je veux. Mais bon, je souhaite reconnaître ce bébé, sa mère n'est pas contre !!! Ma question est simple. Puis-je le faire sans que ma femme soit au courant ? Peux-t-il porter mon nom. J’assume ce bébé ! Ma femme ne pouvant pas avoir d'enfant, je suis content d'avoir eu ce bébé mais je ne veux faire de mal à ma femme !!!

Merci

La réponse du Cabinet

Ce bébé est un bébé normal. Vous pouvez, vous avez même l’obligation de le reconnaitre surtout que vous lui assurez déjà la pension alimentaire. L’article 44 de l’ordonnance n°81/02 du 29 juin 1981 prévoit que « la reconnaissance des enfants nés hors mariage peut être faite par déclaration devant l’officier d’état civil au moment de la déclaration de naissance ». L’essentiel étant le consentement de la mère ou celui de ses parents si elle est mineure. L’article 43 est formel « l’enfant né hors mariage peut être reconnu par le père naturel. Si l’acte de naissance avait été déjà dressé, vous conservez la possibilité de reconnaitre cet enfant par la voie judiciaire. Pour cela, Il suffit d’adresser une requête au Président du Tribunal de première Instance ou de Grande Instance de votre localité. Cette reconnaissance permettra effectivement à cet enfant de porter votre nom et de bénéficier des droits successoraux.

Parlez avec votre épouse honnêtement et franchement. Il ne faut pas qu'elle apprenne par d’autres personnes que vous même que vous avez un enfant caché. On peut décider de cacher une infidélité, pas un enfant. Avouez à votre épouse. La souffrance brusque de la révélation par vous-mêmes, vaut mieux que des années de vie commune mensongère. Il est possible, qu’elle avale la couleuvre, si vous l'aimez, et qu'elle décide que votre enfant soit aussi un peu le sien. Elle va vivre cette situation comme un traumatisme psychologique, faire le deuil et s’adapter. Vous devrez aussi gérer la mère biologique. On ne peut pas légitimement demander à la maman biologique que son enfant, devienne un enfant par adoption de cœur dans un autre couple et qu’elle soit rabaissée au rôle de mère porteuse, avec le risque de ne plus être la mère du tout. A défaut, votre enfant va devoir souffrir toute la vie, à l’instar de Mazarine Pingeot, la fille cachée de François Mitterrand, née le 18 décembre 1974 de l’union secrète entre l’ancien président de la République et sa mère, Anne Pingeot, et qui a été contrainte de vivre dans la clandestinité du père, au point où, au lendemain de l’élection de ce dernier comme Président de la République francaise, lorsque Mazarine arrive à l'école le matin, elle clame spontanément à ses copines :

- Mon père est Président de la République !

Elle ne récolte que des sourires incrédules, des moqueries, des haussements d'épaule et de s’entendre dire : Quelle est cette petite pimbêche qui fabule ainsi ? Mazarine en ressort avec un sentiment d'humiliation. Elle va comprendre peu à peu qu’en raison de son statut de fille

naturelle du Président, il faut enfermer sa fierté au plus profond de soi. C’est le 21 septembre 1994 que le grand public apprend officiellement son existence. Elle sort d’un restaurant pari-sien avec son père quand elle est photographiée par des paparazzis.

Deux ans plus tard, en janvier 1996, on la retrouve, fragile, aux côtés de sa mère à l’enterre-ment de François Mitterrand, à Jarnac. Agrégée de philosophie, Mazarine Pingeot mène une enfance dorée mais discrète.

Dans son livre « bouche cousue », elle écrira, " Contrainte de me taire, de ne pas exister aux yeux des autres, de n'avoir pas de nom, de n'avoir pas de père, et pas même de père imaginaire puisque le vrai existe bel et bien. Je le protège en taisant son identité, il ne m'a rien demandé mais c'est ce que j'ai compris. "Encore aujourd'hui, Mazarine Pingeot avoue avoir parfois du mal à dire son prénom, et encore plus le nom de son père, quand bien même il figure sur ses papiers d'identité. Elle dit avoir longtemps été terrorisée, y compris lors de sa vie professionnelle, que sa bouche aurait pu lâcher des choses qu'il ne fallait pas dire.

Mazarine Pingeot, « Bouche cousue », 2005 ;

Elisabeth Kubler-Ross, Les derniers instants de la vie, 1976 ;

Ordonnance n°81/02 du 29 juin 1981.

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