Louis-Paul Motaze : “Notre taux de croissance est passé de 2% à 6%”
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Le ministre de L'Economie, en marge des assemblées annuelles du Fmi et de la Banque Mondiale qui se sont achevées hier à Washington, a fait le point sur les relations entre notre pays et ces institutions.

Quel est votre ressenti, au sujet de l’implication de la Banque Mondiale dans l'amélioration des conditions de vie des Camerounais et du développement de notre pays?
La Banque Mondiale, tout comme le FMI sont impliqués, très fortement dans le développement au Cameroun. Et ceci de manière bilatérale, dans des secteurs divers; éducation, santé, mais surtout infrastructures, comme Lom-Pamgar.

Quelle évaluation faites-vous, de la réalisation des projets d'investissement au Cameroun, au moment ou vont bientôt s'achever la réalisation des travaux concernant les projets de première génération?
Les projets d'investissement se déroulent pour le mieux. Le Chef de l'Etat a demandé que l'on lance un certain nombre de projets. Comme on le constate, grâce à la mise en route de ceux-ci, le taux de croissance du Cameroun est monté de 2% à 6%. C'est remarquable, surtout dans une sous-région Afrique Centrale qui se porte au plus mal, à cause de la chute des prix du pétrole et de l'insécurité.

Dans les couloirs de la Banque Mondiale et du FMI, on laisse entendre que la méconnaissance des procédures et des mécanismes de ces institutions a souvent desservi le Cameroun, en évoquant tous ces projets qui n'ont pas pu être menés à leur terme, alors que les financements étaient disponibles... ?
C'est un point de vue que je ne partage pas. Sur le guichet IDA (Ndlr; Association Internationale pour le Développement, institution de la Banque Mondiale dont le but est de "réduire la pauvreté, en accordant des prêts et dons destinés a réduire les inégalités et à améliorer la vie des plus démunis"), nous avons obtenu 450 millions de$. Nous sommes à 90 % d'engagements, et les choses s'y passent plutôt bien. Nous avons au guichet Bird engage plus de 190 millions de $, soit les neuf dixièmes des ressources affectées. Cet argent servira pour la route Bamenda-Babadjou. On peut sans doute faire mieux, mais, on peut constater que s'agissant de la Banque Mondiale au moins, ces affirmations ne sont pas vérifiées.

Les problèmes d'eau, d'énergie, de TIC et même d'éducation se posent avec sévérité chez nous, alors qu'à des fora comme celui-ci, on n'a de cesse de proposer des solutions. Pourquoi avec notre pays, les choses se mettent en place avec tant de lourdeurs?
Nous venons d'obtenir 325 Millions de $, pour la Sonatrel, afin de booster le domaine de l'énergie. Lors des présentes assises, j'ai été invité, avec 8 autres Etats, à présenter ce que nous faisons pour la petite enfance, et qui est remarquable. Nous venons de signer  pour 100 millions de $ dans le domaine de la santé. J'en conviens, la règlementation du Cameroun en matière d'expropriations ne correspond pas à ce que prévoit la vision de la Banque Mondiale. Je vais faire remarquer que malgré tout, aucun projet n’a encore été annulé, à cause de divergence avec la Banque Mondiale.

Lors de certaines réunions, le secteur des télécommunications au Cameroun a été évoqué, en soulignant la place centrale que pouvait jouer le Cameroun, dans la sous-région... ?
Effectivement, on a beaucoup évoqué les TIC...C'est bien parce que tout le monde voit bien que c'est un secteur qui permet de démultiplier les opportunités et la richesse. Nous avons saisi la banque Mondiale, afin qu'elle nous accompagne dans notre ambition, celle de faire du Cameroun, la plateforme motrice de ce secteur en Afrique Centrale. Pour cela, Camtel, notre opérateur historique, devrait jouer un rôle central.

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