Les vétérinaires recommandent la vaccination comme meilleure prévention.

Lors de la commémoration de la Journée mondiale de la lutte contre la rage célébrée mercredi 28 septembre dernier sous le thème «la rage: éduquer, vacciner, éradiquer». Les vétérinaires définissent cette pathologie comme une zoonose (Ndlr maladie transmissible de l’animal à l’homme) virale qui se transmet par morsure ou griffure profonde des animaux domestiques et sauvages infectés dont les chiens en particuliers. Elle est l’une des maladies les plus meurtrières dans le monde.

Selon un rapport de l’Organisation mondiale de la santé animal, une personne décède de rage toutes les dix minutes dans le monde. Elle tuerait ainsi chaque année près de 70.000 personnes majoritairement les enfants. D’après Dr Sandrine Nintyonyo, le chien est le principal haut et vecteur de la maladie. «Le chien à lui seul est à l’origine d’environ 99% des cas mortels de rage humaine.» Les vétérinaires indiquent que le virus de la rage (genre Lyssavirus) se retrouve dans la salive de l'animal malade (le chien) et pénètre dans le corps par un contact à travers la peau. Il se fixe sur le système nerveux central, plus précisément sur le cerveau et la moelle  épinière.

Pendant la période d'incubation, c'est-àdire entre le moment de la contamination et l'apparition des symptômes, le virus se déplace le long des nerfs jusqu'à ce qu'il atteigne le cerveau. L'infection provoque chez l’Homme, une inflammation du cerveau et de la moelle épinière. Elle peut se transformer en une affection d'origine diverse qui modifie le fonctionnement ou l'organisation du cerveau et entraîner la mort (encéphalopathie.)

«La période d’incubation chez l’être humain s’entend généralement sur une période variant entre une semaine à plus d’un ans. Tout dépend de la gravité de la blessure et sa distance avec le cerveau des morsures multiples à la tête et au coup par exemple seraient associées à une courte période d’incubation.»

Manifestations

explique Dr Sandrine Nintyonyo, chef service de la prévention et la lutte contre les zoonoses au ministère de l’élevage, des Pêches et des Industries animales (minepia). Chez l’animal, la période d’incubation quant à elle varie de 4 à 15 jours. «Si après cette période l’animal mit en observation ne manifeste pas les signes de rage ou alors ne meurt pas l’on saura très rapidement que c’est une fausse alertes.» Rajoute la vétérinaire.

Chez l’homme tout comme chez l’animal, la rage se manifeste par une douleur dans la zone de la morsure; une sensation de malaise, l’angoisse, la confusion, une salivation intense, des hallucinations, une paralysie des membres inférieurs, une hydrophobie (crainte de l'eau malgré une soif intense). Cette maladie peut donc être évitée grâce à la vaccination. «Vacciner les animaux domestiques est la stratégie la plus efficace et la plus rentable pour prévenir la rage chez l’homme. Un chien vacciné est protégé et ne peut transmettre la rage. En vaccinant notre animal, nous protégeons non seulement, notre famille mais aussi notre entourage.»

Dans différentes régions du Cameroun, plusieurs cas de rages animales ont été enregistrés. D’après la police sanitaire de la rage, en 2015, plus de 210 chiens mordeurs ont été enregistrés dans trois régions dont le Littoral, l’Ouest et Nord.