Sécurité Aérienne : Interdiction de vol pour les drones non identifiés
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Sécurité Aérienne : Interdiction de vol pour les drones non identifiés :: CAMEROON

Le ministre des Transports a remarqué que ces aéronefs télé-pilotés sont exploités sans immatriculation ni assurance, au grand dam de la législation en vigueur.

Au Cameroun, les drones font déjà partie de l’espace aérien du pays. Il ne se passe plus un évènement de grande envergure sans que les organisateurs ne recourent à un de ces objets volants. Le Salon de l’action gouvernementale (SAGO) organisé au mois d’aout dernier a permis de mesurer la fascination tant des organisateurs que du public pour ces engins. Plusieurs drones survolaient ainsi le ciel du musée national durant toute la cérémonie d’ouverture.

Une scène déjà observée lors du «Village numérique» organisée en mai 2016 par le ministère des Postes et télécommunications. Au-delà de l’évènementiel, des drones sont également utilisés dans la surveillance des plantations ou des chantiers de construction, la cartographie des sites touristiques, etc. Bref, on assiste à l’émergence d’un marché des drones au Cameroun. Ce qui n’est pas sans risque. En tout cas, suffisant pour que le ministre des Transports (Mintransports), Edgard Alain Mebe Ngo’o, frappe du poing sur la table.

Depuis le 22 septembre 2016, les exploitants des drones n’ont plus le droit de faire voler leurs petits engins, sans être passés par l’Autorité aéronautique de l’aviation civile, à Yaoundé. Ayant constaté que l’utilisation des aéronefs télé pilotés commence à poser des problèmes, le Mintransports rappelle à l’ordre ceux qui exploitent des drones. Dans un communiqué, il leur est demandé de cesser toute activité et de se présenter à la Direction générale de l’Autorité aéronautique.

Le ministre constate que  ces exploitants, qui se recrutent dans les domaines de la culture et des technologies de l’information et de la communication exercent au mépris de la législation en vigueur. En gros, il leur est reproché de n’avoir ni immatriculé ni assuré leurs engins. Ce qui constitue un danger pour le secteur de l’aviation. En effet, la loi du 24 juillet 2013 portant régime de l’aviation civile oblige tout aéronef circulant sur le territoire camerounais à être assuré et immatriculé. Ceux des exploitants qui ne se conforment pas à cette obligation risquent de voir leurs engins saisis par l’Autorité aéronautique de l’aviation civile.

Ils  risquent aussi des sanctions. Les exploitants qui participent à la conduite d’un aéronef sans titre et sans documents en cours de validité, peuvent écoper d’une peine d’emprisonnement de trois mois à un an de prison et payer une amende allant de 5 millions de FCFA à 10 millions de FCFA. Un drone est un aéronef ou véhicule aérien sans pilote à bord, télécommandé ou autonome. Il existe plusieurs types de ces engins volants de taille réduite: il y a des drones de surveillance, de renseignement, d'exploration, de combat, de transport, etc.

Le drone fait partie d'un système qui est composé: d'un ou de plusieurs vecteurs aériens équipés de capteurs de détection, avec d'éventuels systèmes de détection d'intrus en «environnement incertain»; d'une ou de plusieurs stations au sol de commande et de recueil des détections; de liaisons radioélectriques de données entre le vecteur aérien et la partie au sol.

Les drones sont généralement utilisés au profit des forces armées ou de sécurité dans le but d’avoir une base d’informations dense et fiable. On se rappelle également que William Elong a lancé un projet de fabrication des drones « made in Africa». Pour le jeune entrepreneur, ces drones produits sur place vont permettre aux utilisateurs africains d’accéder à ces produits plus facilement et à des prix inférieurs à ceux pratiqués par la concurrence occidentale.

«Nos produits seront moins chers que ceux actuellement disponibles, car les clients n’auront pas à payer le transport, les douanes, la logistique… qu’ils paient habituellement quand ils achètent un drone fabriqué en France, par exemple. En plus, on va créer des emplois et pouvoir exporter dans la sous-région, car la demande est forte», explique-t-il.

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo