Honorable Defo Oumbe : « Il s’agit du prolongement des guerres internes du Rdpc »
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Acteur dans les transactions ayant abouti à l’acquisition du lopin de terre querellé, le député de la Mifi, livre dans une liberté de ton qui lui est singulière, ce qu’il sait de ce conflit qui tient la Mifi en haleine depuis quelques temps.

Qu’est-ce qui justifie l’implication du Social democratic Front (Sdf) dans ce conflit qui semble opposer des cadres et militants du rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ?
En toute sincérité, il n’y a pas une implication du Sdf. S’il y a des gens qui parlent d’implication du Sdf, c’est qu’ils ne comprennent rien. Je suis conseiller municipal bien qu’étant d’obédience Sdf, président de la commission juridique de la commune d’arrondissement de Bafoussam 1er. Je suis donc impliqué parce que nous (ma commission et moi) avons suivi de bout en bout l’achat de ce terrain. Nous avons signé au cours d’une session du conseil municipal, une délibération pour autoriser l’achat d’un terrain juste à côté, parce que nous avons l’expérience des désagréments qu’il peut y avoir lorsqu’une commune est éloignée de la population.

Elle perd beaucoup de recettes. Il était question pour nous, de trouver un terrain au centre-ville, et nous avons délibéré, le préfet qui est notre autorité de tutelle a approuvé cette délibération. Nous avons donc ordonné au maire d’acheter ce terrain. La discussion y relative a été faite au conseil municipal, elle ne s’est pas faite en dehors. Même le montant a été discuté au conseil municipal. Et en tant que président de commission juridique, il faut comprendre que ma position est d’abord juridique par rapport à ce problème. Ne peuvent parler de l’implication du Sdf dans le litige, que ceux qui le désirent. Nous avons géré pendant des années cette commune de Bafoussam 1er ; et en quelque sorte, la communauté urbaine où nous (Sdf) avions la majorité des grands conseillers, voir tous. Je puis vous dire qu’au niveau de la communauté urbaine de Bafoussam (Cub), je fus le président de la commission des grands travaux. Sachez aussi qu’au niveau de la Cub, il y avait une commission de recensement et bornage des réserves communales.

C’est parce que les gens ne veulent pas dire la vérité. Si le délégué du gouvernement (Emmanuel Nzété, ndlr) était honnête, il aurait reconnu que le grand conseil a rejeté la délibération lui ordonnant d’acheter le terrain aujourd’hui querellé. Deuxièmement, la place des fêtes est bornée, il est malhonnête pour ne pas sortir les dossiers de la place des fêtes qui est bornée par son prédécesseur, le délégué Samuel Mbouh. A l’époque, j’étais vice-président de la commission qui bornait les réserves communales. Nous avons borné, la communauté, les marché ‘’A’’, et ‘’B’’, et toutes les réserves où on investit au nom de la communauté urbaine. Les gens sont très malhonnêtes, ils ne veulent pas dire la vérité. Ce problème de terrain que Chedjou (revendeur, ndlr) a acquis à l’Etat, ne concerne pas la place des fêtes.

A vous écouter, doit-on comprendre que les réserves émises par le délégué du gouvernement sont-elles sans fondement ?
Tout ce que le délégué du gouvernement raconte, pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est un menteur patenté, il ment comme il respire. Et quand vous n’avez pas travaillé près de lui, vous ne pouvez pas le savoir. Moi j’ai travaillé à ses côtés pour au moins 5 ans, parce qu’il a remplacé Samuel Mbouh quand j’étais encore grand conseiller et jusqu’en 2013. Ce que le délégué du gouvernement raconte, c’est des bobards.

Quelles sont les voies de sortie de crise qui perdure et plombe le développement de Bafoussam ?
Pour sortir de cette crise (et comme vous aimez parler du Sdf), il faut la sincérité. Si les autorités administratives veulent maintenir ces querelles qui relèvent de leur parti politique. Parce qu’en réalité, il s’agit du prolongement des guerres internes du Rdpc. Et quand déporte cette guerre sur la voie publique, ça ne peut pas tenir. Il faut que les autorités administratives se respectent, j’insiste ; qu’ils comprennent que le développement n’a pas de couleur politique. Si c’était le cas, je serai là pour mentir afin de noyer le maire en poste.

Mais, on ne nous apprend pas le mensonge au Sdf. Nous devons être honnêtes de reconnaitre ce qui est bon quand c’est bon ; ce qui est mauvais quand c’est mauvais. Avec l’ancien maire de Bafoussam 1er qui était du Sdf, nous cherchions à acquérir un terrain au centre-ville pour la construction de la mairie. Nos négociations s’étaient poussées jusqu’au site où était située l’ancienne division régionale de la police judiciaire de l’Ouest. Les gens sont malhonnêtes, ils doivent apprendre qu’on ne dirige pas avec la malhonnêteté.

Quand vous le faites, n’ayez crainte que ça vous rattrape un jour. C’est pourquoi j’ai des regrets pour des ainés qui ont des responsabilités et font leur lutte politique. Dans le Sdf, l’article 8.2 résout ce genre de discussion. Quand vous avez des adjoints au maire qui sont en déphasage avec le maire, et que le parti ne sanctionne ni les uns, ni les autres, que voulez-vous comme développement ? Dans le cas du conflit dont on parle, le gouverneur, le préfet, le délégué du gouvernement, le maire de Bafoussam 1er, sont tous du Rdpc, mais ne parviennent pas à se concilier. Allant jusqu’à gaspiller le matériel de la population (référence au vandalisme perpétré par la Cub ayant l’onction du gouverneur, du chantier de construction de la commune de Bafoussam 1er, ndlr). C’est dommage !

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