Quelles sont les dispositions prises par les autorités camerounaises afin d’encadrer le séjour des réfugiés nigérians en terre camerounaise ?
Les pouvoirs publics ont beaucoup fait dans le processus d’accompagnement des Nigérians. Il faut savoir qu’à leur arrivée, ceux-ci étaient dépourvus de tout. Ils n’avaient rien et ils sortaient de partout. La première mesure prise a été leur encadrement. Sur très hautes instructions du chef de l’Etat, Son Excellence Paul Biya, 550 hectares de terre ont été mis à leur disposition. Parallèlement, les moyens ont été dégagés afin de faciliter leur installation. La mise à disposition des infrastructures sociales n’a pas tardé : un centre de santé intégré.

Sur ce point, un bon nombre de personnels soignants a vu le jour du district de santé de Mokolo a été déployé au chevet des réfugiés et le plateau technique renforcé. Une adduction d’eau est en chantier ; c’est une réalisation de l’Etat du Cameroun avec le HCR et elle va mobiliser d’importantes sommes d’argent. Les réfugiés sont aux petits soins. Le secteur de l’éducation n’est pas en reste. Des établissements d’enseignement primaire et secondaire ont été créés. Actuellement, on y compte 16 000 enfants scolarisables dans le cycle primaire et 6 000 dans le secondaire. Un centre d’examen du CEP et celui du BEPC y sont déjà ouverts.

Quelles sont les dispositions prises en vue d’assurer la sécurité de ces réfugiés ?
Un poste de gendarmerie et un poste de police ont été créés. Le matériel roulant a été mis à la disposition des responsables de ces structures. De même, les comités de vigilance y ont été mis en place. Le chef de l’Etat leur a donné des moyens nécessaires leur permettant d’être très efficaces sur le terrain. Nous veillons à ce qu’il y ait une parfaite intégration entre ces populations venues de divers horizons.

La direction de la protection civile du Minatd joue un grand rôle dans la sécurisation des réfugiés en mettant à leur disposition des effets vestimentaires et autres nécessités. Le couple présidentiel a mobilisé des denrées alimentaires qui leur sont distribuées chaque mois. Il convient de souligner que ces réfugiés reçoivent régulièrement la visite des membres du gouvernement et autres hauts responsables des organismes du système des Nations unies qui viennent apprécier leurs conditions de vie et leur apporter divers appuis. Ce sont des gens qui bénéficient d’un bon encadrement.

Peut-on affirmer que pour l’autorité administrative, ces réfugiés constituent un caillou dans la chaussure ?
En tant qu’Etat membre des Nations unies, le Cameroun a ratifié des accords et traités ; notre pays respecte toutes les conventions qu’il a signées. Toutes les réalisations que l’on peut voir sur le terrain sont faites sur très hautes instructions du chef de l’Etat. Le Nigéria est un pays-frère. Il est de notre devoir d’être préoccupé par le problème des réfugiés qui sortent de cet état voisin. Nous avons une réunion sectorielle qui se tient tous les lundis. Dans cette réunion, il y a un point focal qui est le représentant du préfet. Quand les réfugiés ont des préoccupations, c’est à lui qu’ils les soumettent et lui à son tour nous les transmet ».