Cameroun,Département du Ndé : le préfet a-t-il désavoué le chef Bangangté ?
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Des descentes, sous fonds de prise de contact d’Oumarou Hassan Wabi dans certaines chefferies traditionnelles de 3e degré de l’Arrondissement de Bangangté, Région de l’Ouest Cameroun, auraient créées la panique, mieux, la psychose dans le camp Nji muluh Seidou Pokam. 

Ce mercredi 21 septembre 2016, le Préfet du Ndé a effectué des « descentes ponctuelles » dans deux unités traditionnelles (Babou, Bantoum). De quoi était-il justement question quand l’on sait que quelques semaines plus tôt, il avait terminé le tour du propriétaire après sa nomination le 5 avril 2016 par Paul Biya, et son installation deux semaines plus tard par le gouverneur de la Région de l’Ouest? A tout seigneur tout honneur, c’est par le groupement Bangangté qu’il avait bouclé la boucle, de sa tournée de prise de contact. Certains groupements de grande importance croyaient être inscrits dans cette tournée. Que non ! Du coup, des voix s’étaient élevées pour crier à la marginalisation et à la discrimination. Justement, il y avait un gout d’inachevé. A son propre initiative et à l’effet de se rapprocher davantage de ses administrés, examiner en profondeur les préoccupations qui touchent les populations et faire taire toutes polémiques, le préfet a mis en valeur, la haute autorité qu’il incarne. 

Oumarou Wabi-Nji Moluh : déjà le clash ?

Est-il factuel que le chef Bangangté ait mal apprécié ces descentes ? Si oui, de quoi a-t-il  peur ? « Il risque d’être le seul chef de premier degré des hautes terres de l’Ouest avec la plus petite superficie. Bien plus, il perd son autorité sur ceux à qui, il croyait exercer une certaine ascendance. Il se voit chaparder peu à peu la main sur des terres indûment acquises. C’est ce qu’on dit : les masques sont tombés», a conclu un observateur averti sous cape. Un autre ne réagit pas au premier degré : « le chef Bangangté a du caractère, c’est établi. Mais le fait qu’il soit entouré par des pseudo-intellectuels  qui sévissent au compte du chef comme des moutons de panurge, pose quand même un problème sur sa notoriété et sur l’homme de sa trame». 
Les chefs traditionnels de 3e degré qui cristallisent toutes les attentions, se disent à tort ou à raison autant influents que le chef Bangangté. Ils entendent saisir la balle au bond en faisant prévaloir leur autonomie. Pour le faire, ils s’appuient sur les dispositions édictées par la République, corrélées avec  la loi de 1977 portant organisation des chefferies traditionnelles. Il n’est point nécessaire de savoir s’ils prospéreront. L’ultime mot revient à l’autorité compétente qui est seule habilitée à apprécier l’envie des uns et des autres.
A Babou, les populations par l’entremise du représentant des chefs se sont dites libérées de la marginalisation. Force était de constater que c’était la toute première fois qu’un administrateur de ce rang et de ces prérogatives ait inscrit la bourgade dans le cadre de sa descente de prise de contact. Voila comment il est clair de ce coté qu’Oumarou Haman Wabi, « l’enfant prodige », a permis à Babou  d’écrire sa propre histoire.

Le cas Bantoum et son visionnaire chef

Des observateurs savent que c’est le village Bantoum qui a donné le ton. Sa Majesté Sabet Joselyn Marius, Mveunmetchekeu et ses populations qui lui sont très fidèles, caressaient l’envie de toucher, voir, échanger et formuler leurs doléances au représentant de Paul Biya dans le Ndé. Le rêve est devenu réalité. Le préfet a foulé le sol du grenier du Ndé. « Je suis venu, j’ai vu», cette phrase du préfet a soulevé des vagues de joie.

Pour marquer leur joie visiblement indescriptible, les batoumais, qui réclament à cor et à cri l’érection du village en arrondissement et en chefferie de 2e degré, ont su réserver un accueil les plus chaleureux à leur hôte. L’esplanade de la chefferie ayant servi de cadre. Des élèves des lycées, CES et du primaire, rangés en ordre de  respect, ont formé une haie d’honneur à l’arrivée de leur « Paul Biya ». Des associations sorties comme des essaims d’abeilles, des bororos mobilisés comme un seul homme, que dire des 14 chefs de quartiers qui ont battu le rappel des troupes  dans leurs uniformes de beau jour? La cerise sous le gâteau étant la présence en nombre impressionnant des élites qui ont été physiquement et spirituellement présentes. L’on a senti dans leurs allocutions (premier ministre du chef et représente des élites), comment l’arrivée tant attendue du préfet colorera le lumineux destin des fils et filles Bantoum. 

Suspendues aux lèvres du No1 du département, les populations semblaient être rassurées après son discours de circonstance. L’autorité administrative a prescrit au sous-préfet de descendre régulièrement gérer les problèmes d’occupations de terre si légions dans le groupement. Il a par ailleurs renseigné que toutes les terres appartiennent à l’Etat. « La terre est sacrée, elle ne doit pas être dilapidée », a-t-il reprécisé. Qu’il est hors de question que sur aucune raison, des jeunes ne trouvent pas d’espace pour produire. Et aux jeunes qui veulent produire, de ne pas cultiver le cannabis qui est l’une des sources sérieuse de l’insécurité et du grand banditisme. Un bœuf et les produits de champs ont été offerts comme présent au préfet pour saluer son discours qui n’est pas allé dans les oreilles de sourds. 

A la fin, le préfet a clairement indiqué que plus de 10 chefferies de 3e degré du département sont concernées par ce bonus des descentes ponctuelles. Qui seront donc les 2 prochaines heureuses élues ? En rappel, le préfet en a déjà fait 4 à Bassamba, 2 à Tonga et 2 à Bangangté. L’on ne perd rien à attendre.

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