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© Camer.be : Darren Lambo Ebelle
- 23 Sep 2016 10:29:37
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CAMEROUN :: Nécrologie : La Sénatrice Delphine Medjo est morte :: CAMEROON
Agée de 75 ans, l’élue du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), a tiré sa révérence aux premières lueurs de la matinée de ce 22 septembre 2016 des suites de maladie, au Centre hospitalier et universitaire (Chu) de Yaoundé.
Diplômée de l’Ecole normale d’instituteurs de Nkongsamba, Delphine Medjo, embrasse l’univers politique en 1962 à Douala, dans les rangs de l’Union camerounaise (UN), parti unique sous le règne de terreur du dictateur Ahmadou Ahijdo. Sa rencontre d’avec Charles Assalé le Premier ministre du Cameroun oriental, alors qu’elle enseigne à l’école publique de New-Bell Bassa à Douala donne un vrai coup de fouet à sa carrière politique.
Charles Assalé, affirme-t-on, propose à Delphine Medjo, un poste d’enseignant à Ebolowa où à en croire des témoignages, il manque d’enseignants qualifiés. C’est ainsi qu’elle pose ses valises à l’école publique d’Adoum. Les étoiles sont de son côté : Germaine Ahidjo la Première dame est venue inaugurer l’hôpital d’Ekombité, et le Premier ministre lui propose de rester auprès de l’épouse d’Amadou Ahidjo durant tout son séjour à Ebolowa. Ce que Delphine Medjo dit-on, accepte.
Son prochain tremplin est donc l’Organisation des femmes de l’union nationale camerounaise (Ofnuc) où elle sera élue présidente départementale de la Vallée du Ntem. Conseillère municipale pendant quatre décennies, Delphine Medjo gravit des échelons au sein de l’Union nationale camerounaise (Unc) devenue Rdpc le 24 mars 1985 à Bamenda, moins de trois ans après l’accession de Paul Biya à la magistrature suprême.
En 1988, Delphine Medjo entre au Comité central du Rdpc, et fait reculer La Nationale, parti politique du Dr Abel Eyinga, sérieuse menace pour Paul Biya à Ebolowa. Le 14 avril 2014, Delphine Medjo est élue sénatrice pour ce qui constitue la première expérience du bicaméralisme parlementaire au Cameroun, avec désormais, une Chambre haute.
Née en mars 1941 à Douala, et mère de sept enfants, Delphine Medjo a peut-être quitté cette vie de vanité et de poursuite de vent, avec un brin d’amertume dans le cœur. Celle sans doute de n’avoir pas été récompensée en devenant déléguée du gouvernement de la commune urbaine à régime spécial d’Ebolowa. Le chef de l’Etat Paul Biya l’ayant préféré à d’autres, à l’instar d’Abolo Abolo.
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