Kinshasa a retrouvé un calme précaire
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Après deux jours d'affrontements entre forces de l'ordre et jeunes en colère , la vie a commencé à reprendre un cours normal mercredi matin. Dans les quartiers du centre et du sud de la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa a retrouvé un calme précaire après deux journées de pillages et d'affrontements meurtriers entre l'armée et l'opposition au pouvoir du président congolais Joseph Kabila, ont relevé des journalistes de l'AFP.

En début de matinée, les transports en commun fonctionnaient de nouveau, mais la situation était plus fluide qu'un jour normal dans cette mégapole de 10 millions d'habitants habituée aux embouteillages. Les vendeurs à la sauvette qui avaient disparu déambulaient de nouveau transportant leurs marchandises sur la tête.

Pas d'écoliers visibles dans les rues

Les pompes à essence et les boutiques avaient majoritairement rouvert. En revanche pas d'écoliers visibles dans les rues, les parents préférant les garder un troisième jour à la maison.

«On ne refuse pas que les gens revendiquent leurs droits, mais ce qui me fait mal, c'est qu'on ait cassé et pillé» des commerces susceptibles de donner de l'emploi à la grande majorité de la population qui en manque cruellement, s'offusque un jeune habitant de Kinshasa dans le quartier 1 de Ndjili dans le sud de la ville.

En quête d'emplois

Un peu plus loin, un dépôt du parc agro-industriel de Bukanga-Lonzo créé il y a 2 ans par le gouvernement a été totalement pillé. Il n'y reste que des conteneurs vides. «La grande majorité de la population n'a pas les moyens de manger le maïs produit au Congo», constate cet habitant, pour qui «la colère pousse aujourd'hui les gens à piller».

«On n'a pas de problème particulier avec le président Joseph Kabila, mais nous attendons qu'il dise publiquement qu'il ne va pas se représenter» et «que le président qui lui succédera donne de l'emploi aux gens», ajoute-t-il.

Au moins 20 morts

Les violences ont commencé lundi matin en marge d'une manifestation d'opposition à trois mois et un jour de la fin du mandat de Joseph Kabila à la présidence, pour lui signifier son «préavis».

La marche a rapidement dégénéré en heurts avec les forces de l'ordre. Les violences, qui ont fait un nombre indéterminé de victimes (au moins 20 morts), se sont poursuivies mardi et ont été accompagnées de nombreux pillages ou actes de vandalisme.

La constitution congolaise interdit à Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de se représenter, mais le chef de l'Etat ne donne aucun signe de vouloir quitter son poste alors que la présidentielle apparaît désormais impossible à organiser dans les temps. (ats/nxp)

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