Carl Enow Ngachu : «Nous sommes dans le groupe de la mort»
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Le Cameroun avec l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Zimbabwé par ordre alphabétique. Groupe de la mort ou pas?
Je dis directement oui, c’est le groupe de la mort. L’Afrique du Sud et le Zimbabwe étaient aux derniers Jeux olympiques. D’ailleurs, le Zimbabwe a éliminé le Cameroun pour se qualifier. C’est un groupe très difficile. Mais nous avons notre mot à dire. Quand on se fixe un objectif comme le nôtre qui est celui de remporter la CAN cette année, nous sommes prêts à renconter n’importe quel pays. Nous nous préparions pour croiser n’importe quel pays. Si une équipe se retrouve à la CAN, cela veut dire qu’elle a des arguments à faire valoir. Nous avons un groupe qui peut remporter cette CAN. Nous avons un effectif étoffé et équilibré à tous les postes. Nous ferons tout pour sortir de ce groupe qui est le plus difficile comme je ne cesse de le rappeler.

Cameroun-Egypte en ouverture. Affiche tranquille ?
Ce sera difficile. C’est un match d’ouverture. Et qui dit match d’ouverture quand on organise une compétition, dit pression. Nous ferons tout pour que les filles ne soient pas stressées devant leur public. C’est la première difficulté à domicile. Et jouer à Mfandena, au stade Omnisports peut être effrayant. Nous ferons tout pour qu’elles soient dans des conditions psychologiques adéquates. L’Egypte est une équipe qui fait son retour dans cette compétition après avoir éliminé la Côte d’Ivoire. Une Côte d’Ivoire qui était présente au Canada lors de la coupe du monde l’an dernier. C’est dire combien cette équipe a grandi.

Cameroun-Afrique du Sud, Cameroun-Zimbabwe… Quel sera le match le plus difficile pour vous ?
Je crois que ces deux rencontres sont équilibrées. Le mental sera déterminant pour la victoire de l’un ou de l’autre. Nous savons être très forts mentalement. Nous savons pourquoi nous avons été éliminés contre le Zimbabwe lors des qualifications pour les Jeux olympiques. Ce pays a bien représenté l’Afrique lors de ces Jeux à Rio au Brésil, nous avons vu les matchs. C’est une très belle équipe. Je crois que tous nos matchs seront des matchs de référence. Même celui d’ouverture contre l’Egypte.  

Maintenant que vous connaissez vos adversaires, y a-t-il un réajustement dans la préparation ?
Non. Il n’y aura pas de réajustement. Nous avons mis sur pied un chronogramme en tenant compte du fait que nous pouvons tomber sur n’importe quel adversaire que ce soit pendant les rencontres de poules, en demi-finale ou en finale. Donc notre préparation prend en compte les spécificités de tous les pays qualifiés en amont. Ensuite, quand nous rentrerons dans la compétition, nous ferons des réajustements match par match.

La CAN féminine n’est pas reconnue par la Fifa. Que faites-vous pour être certains d’avoir les joueuses professionnelles, Gaëlle Déborah Enganamouit, Gabrielle Aboudi Onguéné notamment dans l’effectif d’ici la compétition ?
Vous le dites si bien, n’étant pas dans le calendrier Fifa, les clubs ne sont pas obligés de libérer les joueuses. Nous avons notre plan B. C’est pourquoi nous avons commencé à travailler avec les équipes des joueuses comme Gaëlle (Enganamouit, ndlr) et Aboudi (Gabrielle Aboudi Onguene, ndlr). Leurs équipes sont engagées en Champions League Européenne de football féminin. Elles ne pourront être là qu’à une semaine du début de la compétition.

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