PRÉPARATIFS DE LA CAN 2016 : Les recommandations de Tsimi Evouna boudées
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Les populations décrient l’absence de moyens financiers pour repeindre des façades des maisons en bordure de route.

Voilà déjà une vingtaine de jours que le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé (Cuy), Gilbert Tsimi Evouna a rendu public un communiqué qui stipulait que les populations doivent effectuer des travaux de «ravalement des façades et clôtures de leurs habitations» et qu’il leur est interdit de sécher le linge sur les façades principales des maisons, en vue de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), féminine en novembre prochain.

Une mesure qui concerne les populations riveraines à la voie publique. Les habitants de la capitale politique ne semblent pas être du même avis que le trésorier du comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). «Rendre la ville belle est une bonne chose mais la manière de le faire laisse à désirer. Au Cameroun, on a toujours l’impression que l’autorité évolue en marge de la société. A la veille des rentrées scolaires, il est très difficile de se lancer dans un projet comme celui-là», explique un propriétaire d’immeuble au quartier Mvog-Mbi.

Il ajoute: «ne pas sécher les vêtements sur les façades est tout à fait normal mais les peintures ne sont pas à la portée du premier venu donc, il faut bien mûrir son projet avant de s’y lancer». Certaines personnes, au vu des contraintes liées à l’espace, sont parfois obligées de sécher le linge sur les façades des maisons, comme le fait virginie Mbom, ménagère au quartier Fouda «mes employeurs ont une machine à laver mais étant donné qu’ils habitent le troisième et dernier niveau, il n’y a que le couloir pour le séchage. Je suis souvent obligée de sécher les vêtements des enfants sur la grille qui donne sur la route sinon les habits passeront plusieurs jours avant de sécher», indique-t-elle.

Pour ce qui est du ravalement des immeubles, le jaune ocre ou blanc, sont les couleurs exigées. Certains immeubles sont entièrement occupés par des locataires comme c’est le cas de l’immeuble Tchankeu au quartier Elig-Essono qui abrite la délégation régionale du Centre du ministère des Domaines du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf). Ici, un responsable de ce département ministériel nous confie que: «cette recommandation du délégué du gouvernement concerne notre immeuble mais je pense que les propriétaires doivent le faire parce que l’argent du loyer, ils le perçoivent comme convenu. Il est donc de bon ton qu’ils s’accommodent aux prescriptions de l’autorité».

Certains habitants de Yaoundé trouvent que les prescriptions du délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, rendues publiques le 09 août 2016 sont bonnes et utiles pour donner une apparence homogène et ordonnée à la capitale qui attend beaucoup de visiteurs qui viendront de par le monde.

Une source à la Cuy explique que, «chacun devrait éprouver une certaine satisfaction en voyant une maison, un quartier ou une ville aux couleurs écarlates comme c’est le cas dans les pays avec un niveau de civisme.

Les populations qui refusent d’obtempérer ne font que montrer ouvertement le désordre qu’ils vivent intérieurement et les mauvaises habitudes ont la peau dure».

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