Guillaume Soro soutient fermement le Président Alassane Ouattara dans  la réforme constitutionnelle ivoirienne
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Les grandes nations de ce monde n’ont pas seulement été bâties par des grandes alliances rassemblant le plus largement possible, les forces vives de leur corps social. Elles ont été aussi construites sur des relations personnelles exceptionnelles, faites de confiance, de loyauté, de fidélité et d’amour du Bien Commun. En voulez-vous un exemple contemporain? Telle est la nature de la relation spéciale qui lie le Chef du Parlement Ivoirien avec son Doyen politique, le Chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Son Excellence Alassane Ouattara.  J’en suis profondément convaincu, et je voudrais partager cette conviction rationnelle avec tous ceux qui accordent de la valeur à la noblesse politique du service pour le peuple. En effet, malgré tous les efforts endiablés et redoublés d’une certaine officine d’intoxication intérieure et extérieure pour découvrir coûte que coûte des nuances, voire des contradictions entre le président de la république et son cadet et fils politique Guillaume Soro,   le moindre effort de réflexion atteste en réalité de la solidité convaincante de leur relation affective, politique et géostratégique. Comment l’illustrer encore à juste propos dans les lignes qui suivent? En mettant en exergue les raisons objectives et fécondes pour lesquelles le soutien de Guillaume Soro à la réforme constitutionnelle entreprise par le président de la république a été, est et sera sans faille. J’énoncerai dans les lignes qui suivent,  trois types de raisons qui attestent éloquemment de ce soutien de Guillaume Soro à la réforme constitutionnelle entreprise par le président Alassane Ouattara: 1) Des raisons historiques; 2) Des raisons politiques; 3) Des raisons morales et spirituelles.

Raisons historiques

    Le Président de la république Alassane Ouattara et le chef du parlement ivoirien partagent étroitement une longue expérience de compagnonnage de lutte politique, contre les péripéties de l’idéologie de l’exclusion qui a empoisonné la Côte d’Ivoire dès le début des années 90. L’histoire de Côte d’Ivoire, depuis 1989, les a littéralement mis en union de destin. 

    Arrivé en 1991 à l’Université nationale de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro commence sa vie syndicale universitaire quand Alassane Ouattara, unique premier ministre du Président Félix Houphouët-Boigny, affronte d’ores et déjà, en même temps que le redressement de la socioéconomie ivoirienne, le harcèlement identitaire de ceux qui le traitent violemment d’étranger en Côte d’Ivoire. Originaire du nord de la Côte d’Ivoire, dont les ressortissants sont tous désormais stigmatisés à travers la figure tutélaire du premier ministre Ouattara, Guillaume Soro prend conscience, en même temps que de la crise du multipartisme naissant alors, de la crise identitaire qui déchirera la Côte d’Ivoire de 1993 à 2011. L’étudiant révolutionnaire d’alors prendra fait et cause pour le démocrate républicain Alassane Ouattara, même s’il ne partage pas l’esprit du parti unique qui obnubile alors le PDCI-RDA. 

A partir de 1994, naît le RDR, d’un schisme fratricide du PDCI-RDA. Guillaume Soro, qui est élu à la tête de la FESCI en 1995, participera à la naissance du Front Républicain rassemblant notamment le RDR d’Alassane Ouattara et le FPI de Laurent Gbagbo, contre l’exclusion ivoiritaire, alors portée aux nues par l’intellocratie du PDCI-RDA, rassemblée dans la tristement célèbre CURDIPHE.

    En 1998, Guillaume Soro vivra la crise identitaire ivoirienne à l’intérieur même de la FESCI, lorsque des arguments ethnicistes sont mobilisés par un Blé Goudé manipulé par le FPI de Laurent Gbagbo, pour contrer la candidature du Mona Karamoko Yayoro à la tête du célèbre syndicat estudiantin d’alors. Au même moment, Alassane Ouattara, stigmatisé par le régime PDCI-RDA d’alors, est en exil et ne reviendra en Côte d’Ivoire qu’après le coup d’Etat du Général Robert Guéi. Le répit de la répression ivoiritaire sera cependant de très courte durée, puisque sous l’incitation du FPI de Gbagbo, le général Guéi promulgue une constitution polémique en août 2000, contenant tous les articles de haine et d’exclusion qui plongeront la Côte d’Ivoire dans la guerre identitaire dès le Charnier de Yopougon en octobre 2000.  La dérive de la junte du CNSP et la radicalisation de l’ivoirité sous Gbagbo voient définitivement liés les destins politiques du RDR d’Alassane Ouattara et de la jeunesse républicaine et panafricaniste ivoirienne qu’incarne incontestablement Guillaume  Soro, homme de l’année 1997 dans son pays. Faut-il rappeler qu’en octobre 2000, alors que des soldats pro-Gbagbo veulent le tuer, Soro offre sa vie à la défense de celle du leader de la résistance anti-ivoiritaire qu’est depuis 1993, son doyen Alassane Ouattara?  Faut-il rappeler qu’en décembre 2000, il est déjà candidat suppléant de la professeure Henriette Diabate aux législatives, sous la bannière du RDR, qui n’a alors que 6 ans d’existence? 

    On connaît la suite. Voyant la voie politique bouchée par la violence impitoyable des Refondateurs, Soro et ses compagnons générationnels, courageusement et librement, à la tête du MPCI (Mouvement Patriotique de Côte d’Ivoire), puis des Forces Nouvelles, entament une bataille décisive contre le pouvoir FPI, qui va contraindre dès 2002, Laurent Gbagbo et son camp à la rénégociation du contrat sociopolitique ivoirien, depuis les Accords de paix de Lomé, Dakar, Rome, Accra, Linas-Marcoussis, Prétoria, jusqu’au célèbre Accord de Paix de Ouagadougou en 2007, à l’issue duquel Guillaume Soro, nommé premier ministre, reçoit la lourde responsabilité d’organiser les premières élections présidentielles réellement ouvertes, transparentes et démocratiques de l’après Houphouët-Boigny. Durant toute la période de la négociation des Accords, la loyauté et l’intégrité de la relation entre Guillaume Soro et Alassane Ouattara ne souffriront jamais d’un couac, malgré les tentatives de nombreux opportunistes pour les entacher de soupçon. Et c’est un Guillaume Soro, lui-même à l’écart de l’élection présidentielle 2010, qui reconnaît et soutient le président démocratiquement élu de Côte d’Ivoire, dans les conditions périlleuses que l’on sait, allant même jusqu’à traverser des rangées de chars pour annoncer à Laurent Gbagbo sa défaite électorale, dans sa propre demeure. Et sans surprise, c’est à Guillaume Soro que le président de la république Alassane Ouattara confiera de 2010 à 2012, la direction du gouvernement et du ministère de la défense de Côte d’Ivoire, avant de soutenir son élection à la tête de l’Assemblée Nationale en mars 2012, faisant du coup de lui, son dauphin constitutionnel depuis près de cinq ans. Confiance mutuelle constante, persévérante et avérée. En temps de péril, comme en temps de paix. Qui n’a pas vu la présence constante du Chef de l’Etat auprès de Guillaume Soro et son indéfectible soutien lors de la série de complots intentés contre le député de Ferkéssédougou par l’intoxication intérieure et extérieure, en novembre 2015, décembre 2015, janvier 2016 et consorts?  L’Histoire n’atteste-t-elle pas, de 1995 à 2016, de l’exceptionnelle constance et de la solidité du duo Ado-Soro?  On ne le verra encore davantage par la cohérence de leur positionnement sur la réforme constitutionnelle actuellement en cours dans le pays. 

Raisons politiques

Alassane Ouattara et Guillaume Soro sont animés par une vision commune et cohérente de la Côte d’Ivoire, depuis les années 90. Ils sont pour la Côte d’Ivoire de la diversité et contre la Côte d’Ivoire close de l’identité ivoiritaire. 

Accord contre l’ivoirité

    Très tôt, ils ont d’un commun accord, amené les différentes forces politiques de Côte d’Ivoire, dès les Accords de Marcoussis en 2003, à acter le principe et l’urgence d’une réforme de la constitution de 2000, qui en extirperaient tous les germes de division et de conflit fratricide que des imprudents opportunistes politiques y avaient introduit pour confisquer ethniquement la Côte d’Ivoire.  Le président Alassane Ouattara l’a rappelé plusieurs fois, lors de sa campagne électorale de 2015, comme dans son dernier discours à la nation pour la fête de l’Indépendance du 7 août 2016: toutes les forces politiques ivoiriennes ont acquiescé de longue date à la nécessité d’une constitution débarrassée de l’idéologie de l’ivoirité. Guillaume Soro, pédagogiquement, a rappelé cette orientation commune fondamentale dans son interview à RFI du 21 juin 2016, comme dans ses allocutions parlementaires du 22 juillet et du 26 juillet 2016. La Côte d’Ivoire doit se doter d’une loi fondamentale débarrassée de tous les démons de l’exclusion qui ont entaché la marche de son destin glorieux.

Accord sur la création d’un poste de vice-président et dauphin constitutionnel dans le respect de l’onction démocratique populaire

    Lorsque le président Alassane Ouattara a voulu améliorer le système politique ivoirien, pour lui donner une plus grande stabilité, une plus grande inclusivité, et une plus grande adaptation à la sociologie politique ivoirienne, Guillaume Soro est, avec le Président Henri Konan Bédié, l’une des toutes premières personnes auxquelles il s’en est confié. S’inspirant des exemples ghanéen, nigérian, sud-africain, et dans une certaine mesure américain, le président Alassane Ouattara, amoureux des démocraties parlementaires anglo-saxonnes dont il connaît tout naturellement les rouages, a voulu léguer à la Côte d’Ivoire un système politique solide comme son plus précieux don. Guillaume Soro a donc été dès l’origine de l’idée, associé par le Président Ouattara, avec le Président Bédié, au projet de création d’une vice-présidence de la république qui cumulerait bien sûr le dauphinat constitutionnel et l’intérim de la présidence de la république en cas de vacance du pouvoir. Comme l’a du reste rappelé le Chef de l’Etat ivoirien le 6 août 2016 passé, et comme Guillaume Soro le reconnaissait déjà le 21 juin 2016, le projet constitutionnel en cours prévoit que le président de la république et le vice-président de la république soient tous élus au suffrage universel direct, de telle sorte que l’onction démocratique populaire ne vienne jamais à manquer à celui qui exercerait les charges suprêmes de l’Etat. Quant aux dispositions transitoires, de 2016 à 2020, liées à cette fonction de vice-président, Guillaume Soro a par plusieurs allocutions rappelé son total dévouement à la décision que prendra le président Alassane Ouattara, dont le respect des normes démocratiques ne souffre  véritablement d’aucun contre-exemple. 

    Il n’y a donc aucune différence de perception entre le Chef de l’Etat et le Chef du parlement sur la vice-présidence et le dauphinat constitutionnel du projet en élaboration. D’autant plus que Guillaume Soro s’est permis de rappeler dès le 21 juin passé que pour sa part, non seulement il ne voyait aucun inconvénient à ce que le Vice-président de la république soit le dauphin constitutionnel, mais qu’en plus, son objectif persévérant est bel et bien de rempiler à la tête de l’Assemblée Nationale à l’issue des législatives de fin 2016. Autrement dit encore, pour Guillaume Soro, c’est au président de la république de choisir son dauphin constitutionnel, autant en l’état actuel de la constitution ivoirienne, que selon les modalités de celle qui sera bientôt proposée par référendum au peuple de Côte d’Ivoire, après avoir été préalablement examinée par les Députés Ivoiriens. 

    Comment, malgré toutes ces évidences, vouloir à tout prix opposer comme certains le font, la vision constitutionnelle d’Alassane Ouattara à celle de son fils spirituel et politique Guillaume Soro? L’une des plus grandes pathologies de la politique africaine contemporaine, c’est le déficit de spiritualité profonde. Et peut-être faut-il à présent insister sur les profondeurs spirituelles qui lient le président de la république Alassane Ouattara et le Speaker Guillaume Soro pour que les esprits superficiels renoncent à nourrir leur vaine cabale contre la solidarité qui lie les deux hommes.

Raisons morales et spirituelles

    Le Président Alassane Ouattara et son dauphin constitutionnel Guillaume Soro ont risqué par plusieurs fois ensemble leurs vies pour sauver la Côte d’Ivoire de l’apocalypse ivoiritaire. Quand on a souffert la même exclusion, risqué sa vie ensemble l’un pour l’autre, l’un avec l’autre, et pour tout un peuple meurtri, il y a du transrationnel , du transcendantal dans la fusion mystique qui lient vos consciences. L’union intentionnelle entre ces deux hommes est née dans la souffrance et le péril partagés, dans l’adversité et l’intelligence mises en commun. Ils savent mieux que n’importe qui d’entre-nous, ce qu’ils se doivent mutuellement. Cet athanor de la fraternité de combat est la forge des plus grandes alliances politiques de l’Histoire. Il faut des amitiés filiales fortes pour bâtir des institutions étatiques fortes. Il y a une commune foi en Dieu comme le garant des grandes oeuvres qui lie de longue date  ces deux hommes d’Etat. 

    Mieux encore, il n’y a par ailleurs aucune rivalité politique possible entre le Président Alassane Ouattara et son cadet Guillaume Soro parce que contrairement à Guéi Robert, Henri Konan Dédié, ou Laurent Gbagbo qui l’ont affronté, Guillaume Soro n’a jamais de sa vie, été dans les starting-blocks d’une concurrence politique avec le mentor Alassane Ouattara. Ce n’est pas tant à cause des présidents Gbagbo ou de Bédié que Guillaume Soro refuse de candidater en 2005, en 2010 et en 2015 à l’élection présidentielle ivoirienne. Pourquoi Soro n’a-t-il pas été candidat, par trois fois,  à la présidence de la république dans ce pays? C’est essentiellement en raison de l’admiration et du respect sans fioritures qu’il voue au Chef de l’Etat ivoirien actuel, dont la constance contre l’injustice et l’excellence managériale politiques sont sans commune mesure avec les hommes d’Etat de sa génération ivoirienne. Guillaume Soro, spirituellement et psychologiquement, considère comme la prunelle de ses yeux, sa loyauté et sa fidélité au président Alassane Ouattara. Ami et Frère de Guillaume Soro comme fils spirituel du président Alassane Ouattara qui m’a plusieurs fois fait l’honneur de partager des heures de convivialité avec lui, je voudrais attester solennellement par cette tribune de la qualité irréprochable de ce que j’ai entendu l’un de ces hommes me dire de l’autre, en toutes circonstances. Contre vents et marées. 

    Le Président Alassane Ouattara est le médiateur attitré entre la Côte d’Ivoire du passé et celle de l’avenir. Sa volonté politique la plus ferme est de léguer aux Ivoiriens et à l’Afrique, l’exemple d’un pays gouverné dans le sens de l’intérêt général, avec compétence et abnégation. Un pays reconstruit sur des bases solides et durables, pour le bien-être des générations futures. Le Président Alassane Ouattara ne veut d’aucune façon nous léguer une Côte d’Ivoire à nouveau divisée, une Afrique  inquiète de son poumon ouest-africain. Alassane Ouattara, je l’ai déjà dit et je le répète,  est un grand bâtisseur civilisationnel. Chaque fois que le président Guillaume Soro, mon Frère et Ami, m’a parlé du Chef de l’Etat ivoirien, c’était pour m’inviter à prendre conscience de l’immensité de sa tâche, des prouesses indiscutables qu’il a accomplies et du devoir de notre génération de former une haie d’honneur imputrescible autour de ce Doyen Magistral, dont la politique architecturale est une école du Devoir et de l’Action pour ses fils spirituels et cadets politiques que nous sommes. Il y a donc, entre Alassane Ouattara et Guillaume Soro, une véritable foi sacrée, dont la sauvegarde est une chance merveilleuse pour la Côte d’Ivoire.

    C’est pour ces raisons historiques, politiques et spirituelles que je suis intimement convaincu du soutien total et sincère du Chef du Parlement Ivoirien, Guillaume Soro au projet de réforme constitutionnelle entamé par le Président de la République, Alassane Ouattara. Que l’Histoire retienne mon témoignage.

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