Casse automobile : Sous contrôle nigérian
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Depuis plus de deux décennies, cette communauté a la main mise importante sur ce commerce.

Il est environ 15h, mardi 23 août au lieu-dit «Escalier Mvog-Ada», à environ 500m de la Poste centrale de Yaoundé, du côté est. Comme d’habitude à cette heure de pointe, l’axe reliant le carrefour Oilibya à l’autre carrefour Corneillet, situé plus bas, est embouteillé. Les klaxons de véhicules se font entendre. Certains conducteurs s’impatientent et font demi-tour, pour ceux qui le peuvent encore. L’axe est en effet transformé depuis deux décennies, en une casse automobile contrôlée en majorité par la communauté nigériane.

Ce mardi particulièrement, c’est un camion venu décharger sa cargaison de pièces détachées en provenance de la ville de Douala, qui est à l’origine de l’embouteillage. De part et d’autre de l’axe reliant le carrefour Oilibya au carrefour Corneillet (environ 300m), tous les bâtiments situés en bordure de la route ont été au fil des années, transformés en lieu de commerce. Certains domiciles appartenant aux autochtones, ont même été rachetés ou réfectionnés par des commerçants nigérians et transformés en boutiques pour pièces détachées automobiles.

Certains passants ou des clients ordinaires, pourraient croire que l’immense lieu de commerce est entièrement occupé par les commerçants nigérians, que non. Au fur et à mesure, ils ont été rejoints par des commerçants camerounais, la plupart, originaires des régions de l’Ouest et du Nord- Ouest Cameroun. «La casse est divisée en  deux. De la Mobile jusqu’à Escalier (ancien snack-bar dont les locaux sont actuellement en ruine Ndlr) jusqu’au milieu, ce sont les Biafrais (Nigérians Ndlr) qui sont installés là. Le reste est occupé par les Bamilékés et les Anglophones», explique Michel Azang, l’un des riverains. Une activité principale à laquelle se sont greffés plusieurs petits commerces.

Mœurs

Autour des véhicules stationnés le long de la route, sillonnent des vendeurs ambulants. Ils proposent aux clients, des accessoires pour leurs véhicules (désodorisants, mouchoirs…) et le commerce est florissant. L’endroit est anarchiquement occupé par des vendeurs de crédit de communication et vendeurs de nourritures. Quelques pôles d’achat de métaux à l’instar du fer, du cuivre, des tôles s’y sont aussi greffés. Un business entièrement contrôlé par des Camerounais.

Question d’habitude, l’alimentation des commerçants nigérians est particulière. Chaque jour avant 10h du matin, une demi-dizaine de commerçantes de nationalité nigériane viennent s’installer. Elles vendent des mets spéciaux made in Nigeria. Le moins que l’on puisse dire est que, la plupart des commerçants nigérian ont gardé leurs mœurs. Le lait et le pain font très rarement partie de leur petit déjeuner.

Ce dernier est plutôt composé de couscous, de viande, de riz et de légumes. «Ils (Nigérians Ndlr) ne mangent que chez leurs sœurs. Venir leur proposer du poisson ou autre chose que mangent les Camerounais, c’est une perte de temps» s’indigne Stéphanie t. commerçante du jus à la casse de Mvog-Ada.

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