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© Camer.be : Hugues SEUMO
- 20 Aug 2016 17:35:02
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Cameroun : Ces enfants de la rue dans les villes camerounaises :: CAMEROON
Aller en aventure dans les grandes villes sans ambitions, quitter ses parents à l’âge d’adolescent pour aller gonfler le nombre de sans abris en ville. Voilà des expressions qui méritent que la jeunesse du Cameroun s'y habitue aujourd'hui. Le problème est profond dans notre pays.
Ils sont de plus en plus nombreux, ces enfants de la rue qui sillonnent à longueur des journées les rues de nos grandes cités ayant pour seul objectif de s’emparer des porte-monnaie des malheureux.
Très tôt les matins, ils sont déjà debout, prêts à apporter de l’aide à qui voudra moyennant quelques pièces d’argent. Mais gare à vous si vous leur confiez votre sac, ils prendront la poudre d’escampette avec le contenu.
Des cas de vol sont signalés ici et là, tous perpétrés par des jeunes gamins de 9 à 17 ans. Ils sont présents partout dans nos cités et qui n’ont pour unique école que l’apprentissage aux petits larcins.
Selon Paulin NTCHA, un des enfants de la rue que nous avons croisés à Kumba récemment, il nous affirme qu’il se trouve dans la rue parce que ses parents n’ont pas assez d’argent pour l’inscrire dans une école de la place. Il erre à longueur de journée au marché central de Kumba. "Les enfants de la rue vivent de façon précaire et dangereuse. L'essentiel de leurs activités vise la satisfaction des besoins alimentaires. Pour cela, ils déchargent les camions de légumes, transportent, vendent, rendent des petits services ou volent tout simplement", souligne –t-il
Une enquête d’une association locale s’occupant de l’insertion socio professionnelle de certains mineurs abandonnés, indique, que pour l’unique ville de Douala plus de 500 enfants sont dans la rue.
Sous un autre angle, les spécialités disent que l’une des causes de la montée des taux de la criminalité au Cameroun s’abreuve dans l’incapacité de plusieurs parents à s’occuper de leurs progénitures car, n’ayant pas assez de moyen pour subvenir à leurs besoins.
Il est temps de pouvoir mettre sur pied une véritable politique nécessaire à la prise en charge des jeunes. Si le Cameroun veut continuer de se prévaloir d'un important capital humain dynamique, il faut qu'il ait un courage d'introspection et celui d'un sauvetage des enfants qu'il s'est fait depuis des années. Faute de quoi tout le capital des institutions de Brettons Wood peut y parvenir, rien n'y fera.
* Un autre texte du même auteur sur ce lien
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