Canada- Cameroun: Menacée d’expulsion, elle se dit condamnée à mort
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Canada- Cameroun: Menacée d’expulsion, elle se dit condamnée à mort

Une Camerounaise qui vit au Québec depuis sa greffe du foie en 2012 lance un cri du coeur au gouvernement Trudeau, à quelques semaines de son expulsion vers son pays d'origine, craignant de mourir une fois de retour chez elle.

Rencontrée ce matin par TVA Nouvelles, Rose Kadje , 64 ans, du village de Bandjoun, au Cameroun, est venue au Québec en 2011 dans le but de rendre visite à ses enfants. Mme Kadje bénéficiait du statut de visiteur au Canada. Or, durant son séjour au Québec, elle a connu des ennuis de santé. En 2012, elle a subi une greffe du foie à l'hôpital Saint-Luc, à Montréal. Depuis l'opération, elle poursuit des traitements et elle devra prendre des médicaments pour le reste de sa vie. Cependant, les traitements et médicaments sont inexistants dans son pays, dit-elle. Elle se voit donc condamner à mourir si Ottawa décide de la renvoyer chez elle sous peu.

Entre temps, elle a fait appel aux services de l'avocat Stéphane Handfield. Ce dernier affirme que la demande de résidence permanente pour motifs humanitaires de Mme Kadje a été rejetée. L’avocat a fait une demande de réouverture de dossier, mais la décision initiale a été maintenue.

«J'ai examiné les renseignements supplémentaires qui ont été présentés après le refus de la demande, au vu de leur importance par rapport à la décision qui a été rendue, et j'ai décidé de rouvrir le cas», écrit G. Lanthier, agent principal d'immigration. Il ajoute que tous les facteurs ont été pris en considération.

«Un agent a conclu que les facteurs n'étaient pas suffisants pour justifier une dispense pour circonstances d'ordre humanitaire. Par conséquent, la décision initiale est maintenue et votre demande de résidence permanente présentée au Canada pour des circonstances d'ordre humanitaire est refusée. Vous êtes actuellement au Canada sans statut. Nous tenons de plus à vous rappeler que vous êtes présentement sous le coup d'une mesure de renvoi.»

Rose Kadje demande au ministre de l'Immigration à Ottawa, John McCallum, de reconsidérer sa demande pour motifs humanitaires. D'ailleurs, son médecin au Québec, le docteur Marc Bilodeau, écrit dans une lettre: «Il va sans dire que si Mme Kadje n'avait pas accès au suivi et à la médication nécessaires pour le maintien de sa greffe, elle serait à très fort risque de faire un rejet, de perdre son foie et ainsi de mourir de cette condition.»

Au cabinet du ministre McCallum, on ne commentera pas ce cas particulier. Or, nous les avons prévenus de la diffusion du topo. Le cabinet a répondu qu'il allait regarder le reportage.

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