Huiles végétales : La filière plus que jamais menacée par la contrebande et les produits très dangereux pour la santé
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CAMEROUN :: Huiles végétales : La filière plus que jamais menacée par la contrebande et les produits très dangereux pour la santé :: CAMEROON

C’est l’objet de la conférence de presse qu’a donnée ce 26 juillet 2016  l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc). Jacquis Kemleu Tchabgou le secrétaire général de ce regroupement, a présenté « un nombre effroyable d’huiles ne portant aucune mention obligatoire pour la commercialisation ».

Jaddida, Primance, Girasole, Lesieur, Brioli, sans toutefois nous risquer à une exhaustivité suicidaire, sont entre autres marques d’huiles végétales frauduleusement importées, et  dont la dangerosité a été  explicitée aux Hommes de média. Pour le Sg de l’Asroc, l’ensauvagement du secteur industriel des oléagineux, est d’une dangerosité à nulle autre pareille au Cameroun.

« Bien de marques d’huiles végétales, à l’instar de celles que nous avons déjà citées, ne portent pas de mentions requises pour leur commercialisation. « Chose qui expose les consommateurs aux maladies graves telles que les cancers, le diabète, et provoquent la stérilité chez l’homme », s’est indigné Jacquis Kemleu.

Plus grave encore, à encore le Sg de l’Asroc, le supermarché Mahima, commercialise  une de ces huiles végétales dangereuses. « L’huile Jaddida se vend sur des pousse-pousse. Des stocks de Broli saisis, ont été observés avec des dates de péremption dépassées, et d’autres dont  ladite date arrive à expiration demain 28 juillet, mais seront toujours quand même sur le marché », met en garde  M. Kemleu Tchabgou.  Et de préciser que le secteur des oléagineux local qui a investi 630 milliards de francs Cfa et emploie directement 50 000 personnes, ne doit pas être livré à la mort à cause de la contrebande et des huiles végétales non conformes  mettant en péril la vie des populations.

Et pour stopper  l’ensauvagement mortel du secteur des huiles végétales,  le Sg de l’Asroc a affirmé que le ministère de la Santé publique a acheminé des échantillons de ces produits dans un laboratoire des Etats-Unis (université de Californie). « Les résultats vous seront communiqués sans délais, parce que l’obligation d’enrichir toute huile végétale à la vitamine A, n’est pas négociable », a scandé Jacquis Kemleu Tchabgou.

Pour lui, dans cette jungle qu’est la contrebande des oléagineux, des cartons indiquant la date de péremption des huiles végétales, sont changés. « Je conseille à tous de ne pas consommer des huiles végétales vendues dans des bidons,  des plastiques, des bouteilles d’eau minérale. Parce que personne ne peut en déterminer s’il s’agit des huiles de soja, colza. Et lorsque que vous n’avez pas ces informations, vous allez droit à la mort dans la mesure où il y a des huiles pour l’assaisonnement, et d’autres pour la cuisson ».  

Et d’affirmer enfin que le savon camerounais est l’un des meilleurs du monde.  « Le secteur des oléagineux est arrivé en tête des importations cette année », dit-il,  avant de solliciter le fisc camerounais pour aider la filière à rétablir la parité franc Cfa/naira, laquelle monnaie nigériane, devient plus en plus forte.

Prenant enfin la parole, le Dr Nkoudou  Ada, président du Comité de régulation du secteur des oléagineux, a affirmé que le secteur des oléagineux, représente 9,5% du secteur industriel camerounais, 28,5%  en agroalimentaire, mais déploré la contrebande qui y sévit depuis plus de 10 ans.

Attention ! Attention ! Vérifiez les huiles végétales que vous consommez, il y a du poison au bout de la cuillère

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