La France endeuillée par un attentat lors de sa Fête nationale
FRANCE :: SOCIETE

La France endeuillée par un attentat lors de sa Fête nationale

Le feu d'artifice du 14 juillet venait de s'achever jeudi vers 22 h 30 quand un semi-remorque blanc a foncé à toute vitesse sur la promenade des Anglais à Nice (Alpes-Maritimes). Le chauffeur a tiré avec un pistolet avant d'être abattu. Il s'agirait d'un acte terroriste. Un nouveau bilan du ministère de l'Intérieur fait état à 7h24 de 84 morts et 18 blessés en « urgence absolue ». L'état d'urgence a été prolongé de trois mois

Les autorités ont appelé la population à rester chez elle. "Des investigations sont menées à l'heure actuelle pour savoir si l'individu a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite, raison pour laquelle il est préférable que les gens restent chez eux", a expliqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet.

Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l'ordre et des militaires se sont déployés.

Des corps jonchaient le sol, souvent recouverts d'un simple drap. Des personnes en larmes restaient parfois hébétées à leur côté sur une chaussée couverte de sang.

En déplacement hors de Paris, le président François Hollande est rentré dans la capitale et rendu directement à la cellule de crise activée au ministère de l'Intérieur.

Une cellule d'aide aux victimes a été ouverte au ministère des Affaires étrangères avec un numéro d'urgence pour les proches  (+33.1.43.17.56.46).

Le président américain Barack Obama a fermement condamné jeudi soir "ce qui semble être une horrible attaque terroriste". "Nous sommes solidaires de la France, notre plus vieil allié, au moment où elle fait face à cette attaque", a-t-il ajouté dans un communiqué.

De même la nouvelle Première ministre britannique Theresa May a été informée du "terrible incident" à Nice, selon Downing Street qui se tient prêt à "aider tous les citoyens britanniques et à soutenir" les Français.

'Grande confusion'

Frappée deux fois l'an dernier par des attentats jihadistes sans précédent (17 morts les 7, 8 et 9 janvier et 130 morts le 13 novembre), la France vivait depuis dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d'un dispositif sécuritaire drastiquement renforcé.

Le groupe Etat islamique (EI), qui perd du terrain en Irak et en Syrie où il a proclamé un califat en 2014, a menacé régulièrement la France de représailles pour sa participation à la coalition militaire internationale dans ces deux pays.

Depuis plus d'un an, plusieurs projets d'attentat ont été déjoués mais de nouvelles attaques étaient notamment craintes à l'occasion de l'Euro de football, qui s'est terminé dimanche sans incident.

La nouvelle attaque survient à deux semaines de la fin de l'état d'urgence, un régime d'exception permettant notamment des assignations à résidence, entré en vigueur dans la foulée des attentats de novembre 2015.

A Nice, tous les spectateurs n'ont pas immédiatement compris ce qui se passait. "Il régnait une grande confusion", a témoigné sur l'Australian Broadcasting Corporation Emily Watkins, une Australienne présente à quelques dizaines de mètres du camion au moment de l'attaque.

"Les gens couraient vers nous et sans vraiment savoir ce qu'il se passait, on s'est retournés et on s'est mis à courir aussi", a-t-elle poursuivi. "Les gens trébuchaient, essayaient de rentrer dans le hôtels, les restaurants, les parkings, partout où ils pouvaient éviter d'être dans la rue".

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo