Vrai réquisitoire de 156 pages contre l’enfer que vivent les femmes ayant perdu leurs maris, l’œuvre de fiction, fustige les rites de veuvage sauvages et absurdes, l’accaparement des biens par les belles-familles ainsi que cette systématisation qui veut que les conjointes aient tué leurs époux.

Le 30 juin dernier à Yaoundé, a eu lieu la dédicace de « Seule contre tous », roman dont Jeanne Mbella Ngom, est auteure. Trame de l’histoire, Olla Séraphine, cette femme qui a perdu Moto François son époux. Olla Séraphine qui tout au long de l’œuvre de fiction sera affectueusement appelée par le diminutif  Séra, après la mort de son mari, fait face à la cruauté de sa belle-famille qui veut la soumettre aux  rites de veuvage dégradants et obscurantistes.  La cupidité de ses beaux-frères, belles-sœurs et autres qui ne veulent point la laisser jouir des biens laissés par son époux.

Professeure  de français de lycée d’enseignement général aujourd’hui à la retraite, celle qui aura été proviseure dans plusieurs établissements  scolaires du pays dont le lycée d’Elig-Essono à Yaoundé, pose dans « Seule contre tous », le problème du veuvage féminin au Cameroun. Et la romancière qui s’indigne  ici l’appellation de « Madame Veuve » donnée aux femmes ayant perdu leurs maris, interpelle aussi bien les pouvoirs publics (renforcement des leviers institutionnels), les familles, les Hommes, pour mettre un terme aux tortures  physiques, morales  et autres privations de finances et autres biens  injustement imposées aux veuves qui selon elle, sont déjà durement marquées par la mort de leurs maris.

En attendant la note de lecture que nous vous servirons dans les prochains jours, Camer.be qui vous rassure que vous pouvez vous procurer  ce roman exquis  de 156 pages publié par les Editions Proximité  moyennant  5 000 francs Cfa, vous propose enfin quelques belles images de cette cérémonie de dédicace de « Seule contre tous » tenue le 30 juin 2016 à Yaoundé.