Makèpè Missokè : la vie après l'inondation
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Les habitants redoutent de nouvelles averses

Samedi 25 mai 2016. Après les averses qui sont tombées dans la nuit de jeudi 23 juin 2016, provoquant les inondations dans toute la ville, la vie a repris à Makèpè Missokè. Les habitants s’activaient encore à nettoyer l’environnement de tout ce que les eaux ont entassé autour de leur logis. Des déchets de toutes sortes, des bouteilles en plastique et autres détritus drainés par le torrent d’eau jonchent les alentours. Ça et là, vêtements, matelas, meubles sont exposés au soleil.

Léopoldine, habitante du quartier s’affaire à la vaisselle. Elle tente de redonner de l’éclat à la marmite noircie par le feu de bois. Son domicile, construit en matériaux définitifs a été envahi par les eaux folles comme du reste tous les voisins du quartier. «Nous avons été victimes de l’inondation comme tout le monde. Seulement lorsqu’il pleut, c’est après deux ou trois heures que les eaux montent. Parce que nous sommes en aval. De 6 heures à 15 heures, nous étions dans l’eau. Il n’y a pas eu de mort », se réjouit-t-elle.

« Quand la saison des pluies arrive, nous prenons certaines dispositions pratiques. On essaye de faire des étagères pour ranger certaines objets d’importance », confie notre interlocutrice. Les promesses faites au lendemain des inondations de l’année dernière n’ont toujours pas été réalisées.

« Elles (les autorités de la ville) avaient promis de creuser des drains. Ils nous ont dit que les travaux devaient débuter au mois d’octobre, puis en novembre, rien a été fait. Une saison est passée. Voici une autre qui commence», fulmine-t-elle. Le problème croit savoir notre interlocutrice, « c’est le lit de la rivière qui est étroit et bouché. Lorsque l’eau arrive, elle ne trouve pas de passage, elle commence à envahir les domiciles», explique-t-elle.

Les habitants crient à l’abandon. Chacun tente de trouver des solutions pour limiter les dégâts. Les fondations des domiciles sont renforcées et surélevées. Ici on vit la peur au ventre. Chacun redoute des nouvelles averses. « Il ne pleuvra pas ce jour», rassure un riverain.

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