Des éleveurs interpellés à Bafoussam
CAMEROUN :: SOCIETE

CAMEROUN :: Des éleveurs interpellés à Bafoussam :: CAMEROON

Ils ont organisé un sit-in hier.

En se rendant à la place des fêtes de Bafoussam hier, 23 juin 2016, les cadres du Rdpc ont tous été marqués en constatant un cercle d’éleveurs groupés au rond point de la Communauté urbaine de Bafoussam. Tous de blanc vêtus, on pouvait lire sur leur teeshirts, « je suis éleveur je meurs » à l’avant, et au dos, l’inscription « aviculture, vecteur de croissance et de développement du Cameroun ».

Ils étaient près de 200. Vers 12h, le préfet de la Mifi, Joseph Tangwa Fover entreprend de les déloger. Il a d’abord engagé des négociations qui n’ont pas abouti. C’est alors que le préfet à fait recours aux forces de maintien de l’ordre. Deux éleveurs qui ne voulaient pas obtempérer ont été interpellés et gardés à vue dans les cellules des services de la sécurité militaire (Semil) de Bafoussam.

Ils sont par ailleurs accusés d’être les initiateurs de ce mouvement d’humeur. Il s’agit de Jean Aimé Fopah et de Léopold Tchakounté. « Le gouverneur a tenu une réunion pour inviter ces éleveurs à éviter toute action revendicative parce que le gouvernement les soutenait. Nous sommes surpris qu’ils manifestent maintenant » relève le préfet de la Mifi.

Jusqu’aux dernières heures de la journée, ils n’avaient pas recouvré leur liberté. La veille, le gouverneur de la région de l’Ouest avait tenu vers 20h, une réunion avec la presse et les aviculteurs de l’Ouest. Il a essayé de rassurer ces derniers. Pour le gouverneur, de nouveaux foyers de grippe aviaire ont été repérés à Bamougoum et dans la région du Noun. Ce qui doit agrandir les zones de délimitations de circulation des oeufs de table et des poulets.

Les aviculteurs ont répondu en mentionnant le fait que même dans les zones où le virus n’a pas été détecté, on bloque la circulation des oeufs. « On nous bloque partout, et on ne veut même pas créer des zones découlement pour les produits qu’ils jugent en bonne santé. C’est difficile de continuer de nourrir des bêtes en millions de francs Cfa, sans avoir la moindre possibilité de rentrer dans nos frais par la suite », s’inquiète l’un des fermiers.

Ceux-ci disent être au bord du suicide. Le gouverneur les invité à prendre leur mal en patience jusqu’à ce que l’Etat juge le secteur de nouveau « en bonne santé ».

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo