Don de sang : Le Cameroun victime d’une “anémie sévère”
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Don de sang : Le Cameroun victime d’une “anémie sévère” :: CAMEROON

Malgré les incitations au don de sang dans les hôpitaux du Cameroun, l’autosuffisance en produits sanguins de qualité demeurent un idéal lointain.

Le Programme National de Transfusion Sanguine (PNTS) indique que le besoin annuel de sang au Cameroun est estimé à 400 000 poches. Cependant, le rythme d’approvisionnement de nos hôpitaux en sang est loin de satisfaire les attentes du corps médical est des malades. «En 2015 le Cameroun n’avait qu’environ 73 000 poches de sang disponibles, issues à plus de 90% de dons des donneurs de remplacement et seulement 1% issu des donneurs bénévoles et réguliers», tempête le PNTP. Surtout qu’entre les mois de janvier et mai 2016, les hôpitaux n’ont reçu que 20 000 poches de sang.

Cette insuffisance criarde pousse Stéphane Assako, l’administrateur principal de la santé publique en service au Programme national de transfusion sanguine, à dire au quotidien le Jour du 10 juin 2016, que le Cameroun n’a pas en réalité de banque de sang. Pourtant, de l’avis des médecins, les produits sanguins, au-delà de contribuer à sauver des millions de vie, «permettent également d’améliorer l’espérance et la qualité de vie des patients atteints d’affections engageant le pronostic vital».

Beaucoup d’experts tiennent pour responsable la faible culture des camerounais en matière de don de sang. Interrogé par Le Jour, Appolonie Noah Owona, Secrétaire permanent du PNTS, dit avoir observé que ces derniers donnent du sang juste quand ils ont un patient qui en nécessite. Il regrette ensuite qu’«il n’y ait pas d’autosuffisance en produits sanguins de qualité au Cameroun».

Par contre, il existe une autre catégorie de citoyen, qui préfère donner du sang moyennant une rémunération. Une attitude que condamne pourtant l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Le don de sang volontaire et non rémunéré est un acte qui donne la vie, c’est le plus grand cadeau qu’une personne puisse faire ou recevoir.», déclare le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS. Ce dernier encourage tous les hommes et femmes indépendants de leur race ou de leur culture. «Bien qu’il puisse y avoir beaucoup de différences au niveau externe, c’est le même sang qui circule dans nos veines».

La Journée mondiale du donneur de sang est célébrée chaque année depuis 2004. L’objectif étant d’améliorer la sécurité de l’approvisionnement national en sang et d’en avoir en quantité suffisante en promouvant une augmentation sensible du nombre des donneurs réguliers sûrs, volontaires et non rémunérés.

Aujourd’hui, seuls 62 pays assurent près de 100% de leur approvisionnement en sang au moyen des dons volontaires et non rémunérés, alors que 34 pays dépendent encore des donneurs familiaux ou même de donneurs rémunérés pour plus de 75% de leur approvisionnement en sang.

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