Parlement : une session ordinaire extraordinaire annoncée
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Généralement convoquées à la deuxième semaine du mois de juin, les deux Chambres font curieusement leur rentrée ce jeudi. On parle d’une probable levée de l’immunité de nombreux députés et sénateurs.

Dans un communiqué rendu public hier dimanche 29 mai, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguié Djibril, convoque l’auguste chambre en session ordinaire dès jeudi 2 juin. Une convocation qui prend de cours plusieurs députés car, la deuxième session parlementaire fait habituellement sa rentrée durant la deuxième semaine du mois de juin. En juin 2015 par exemple, elle s’est ouverte le 10. Le mercredi 11 juin 2014, c’est sur un discours en séance plénière de Cavaye Yeguié Djibril, suivi d’une allocution de son homologue ivoirien Guillaume Sorro, que les travaux de la chambre basse ont commencé. En 2013, la dernière session ordinaire de la 8e législature a démarré le 20 juin.

Approché, un député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) marque sa surprise. «J’ai appris comme tout mes collègues, que nous sommes convoqués ce jeudi 2 juin en séance plénière d’ouverture de la deuxième session ordinaire de l’année législative en cours », confie-t-il. Et de poursuivre : «En bousculant ainsi le calendrier, car nous ouvrons généralement après le 10 juin, il faut peut-être comprendre qu’il y a des choses urgentes à régler ».

S’agissant de ces questions urgentes à normaliser, le parlementaire n’a pas voulu donner d’amples explications. Mais dans les couloirs du Palais des congrès où le Sénat fait lui aussi sa rentrée ce jeudi, il se murmure que la session parlementaire annoncée devrait s’ouvrir sur d’importantes décisions, en vue de faciliter le travail à d’autres institutions.

En effet, apprend-on, à la demande des instances judiciaires, il est fort plausible, sauf changement, que les immunités parlementaires de certains députés et sénateurs soient levées.

Impliqués dans des affaires de détournement des fonds publics, leurs auditions permettraient de démêler l’écheveau dans bien de cas. Par ailleurs, certains d’entre eux seraient mêmes auteurs des malversations financières et devraient de répondre des infractions qui leurs sont reprochées devant la justice.

Dans les milieux proches du parlement, le nom par exemple du sénateur Pascal Adibimé est abondamment cité. Ancien ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières (Mindcaf), il serait impliqué dans les irrégularités ayant émaillé les procédures d'établissement des titres fonciers à certains bénéficiaires (plans et procès verbaux de bornage inexistants, plans falsifiés, documents antidatés) dans le cadre des indemnisations au Port de Kribi.

L’on parle aussi du député Rdpc Aba Mala du Mayo Sava. Ce dernier aurait fait main basse sur une partie de la rançon destinée à la libération de la famille Moulin-Fournier.

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