Leçons édifiantes de la situation ivoirienne pour l’Afrique et le monde
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La situation actuelle de la Côte d’Ivoire peut se résumer ainsi : Une crise de confiance profonde, insécurité et peur permanentes dues à la guerre et ses crimes, à l’usurpation du pouvoir par Ouattara, à la justice des vainqueurs et aux parodies de procès contre le président Laurent Gbagbo et ses proches.

Cette crise politique et sociale qui continue de gangréner ce pays a suscité chez les Africains de l’intérieur et de la diaspora des opinions et décisions tantôt adroites, braves et sages porteuses d’espoir pour le futur du continent, et tantôt naïves, stupides, couardes, intéressées et navrantes pour l’Afrique qui doit être libre et souveraine. Mais aussi il y a des deux poids, deux mesures.

La situation de la Côte d’Ivoire nous inonde d’une gamme de leçons très importantes qui, bien assimilées, peuvent faire avancer rapidement l’Afrique :

1- La chute du pouvoir de Laurent Gbagbo qui avait bien compris où se trouvaient les intérêts de son peuple est arrivée à cause d’un déficit de patriotisme, d’unité et de solidarité entre les Ivoiriens, et d’un manque de solidarité, de sincérité et de vision entre pays africains.

Si les divisions liées aux ethnies, aux religions et aux frontières persistent entre citoyens des mêmes pays africains et entre pays africains, ils seront pris et dévorés tous un à un par les puissances économiques, financières et stratégiques étrangères. Retenons que si les divisions religieuses et ethniques ainsi qu’un Blaise Compaoré déstabilisateur n’avaient pas existé, la tragédie et l’humiliation ivoiro-africaine n’auraient pas vu le jour.

2- Les Africains et leurs Etats refusent de lire le monde tel qu’il est et de prendre leurs responsabilités dans un effort fougueux pour se libérer. Ils doivent cesser de continuer de se baigner lascivement dans les eaux profondes et dangereuses de la naïveté et des divisions multiples et inutiles.

3- La démocratie et les droits humains en Afrique ne sont pas la préoccupation de l’occident. Je ris bien souvent des Africains encore candides qui jabotent que tel leader ou tel autre est dans l’étau des occidentaux parce qu’il est un dictateur ou quelqu’un qui ne respecte pas les droits humains. Le centre d’intérêts des Occidentaux en Afrique, ce sont leurs intérêts économiques, financiers, politiques et stratégiques.

Pour preuves, la situation des droits humains et de la démocratie est pire sous Ouattara en Côte d’Ivoire et c’est le silence ; la démocratie et les droits humains (surtout des femmes) en Arabie Saoudite sont quasi inexistants et la monarchie reste courtisée comme une pucelle. Que s’est-il passé ou se passe au Soudan du sud, en Israël, Ukraine, Congo Brazzaville, Yémen, Bahreïn, en RCA, au Niger, en Irak, en Syrie, etc. et qui en sont les coupables désignés ?

4- Le monde avec ses multiples organisations telles l’ONU, l’OMS, la BM, l’UNESCO, l’Unicef, le HCR, le PNUD, etc. ne forment qu’une immense forêt d’injustices ou d’onction d’injustices où les uns dévorent gentiment et tranquillement les autres.

5- La parodie des procès et acharnements haineux contre le président Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la Haye et contre Simone Gbagbo et les autres membres du FPI en Côte d’Ivoire montrent que la honte a complètement déserté le monde et que les agresseurs-pilleurs extérieurs avec leurs valets locaux ne sont pas prêt à lâcher de laisse, d’où la nécessité du renforcement et de la multiplication des réseaux de résistance et de libération africaines.

Ces procès achèvent de mettre à nue toute la vacuité des valeurs de justice, de liberté et du respect des droits humains tant vantées et prônées par certains faux donneurs de de leçons et humanistes de ce monde. Il appert de nos jours que ces prétendus maîtres et moralistes ne sont et n’ont été au fond que des monstres générant l’enfer pour les peuples du monde.

5- Les Africains qui ont admiré, salué et soutenu verbalement ou dans les actes l’évincement du président Gbagbo et acclamé et soutenu Ouattara et sa bande ne sont qualifiés pour défendre les intérêts d’aucun pays africain ; ils sont des valets, des collabos au service de l’agression et de l’occupation de l’Afrique, et ne peuvent divertir les patriotes africains. Il en est de même pour ceux qui, bien que dénonçant l’agression de la Côte d’Ivoire, pensent que ce qui se passe au Togo, au Congo, au Niger, au Cameroun, en Egypte, etc. est normal.

6- Les peuples d’Afrique et du monde doivent retenir que leurs ennemis de toujours (à savoir ceux qui s’assoient sur eux et veulent faire d’eux les chevaux éternels de leur existence) sont dorénavant plus gourmands, plus agressifs et plus cruels que jamais, et qu’ils n’arrêteront devant rien dans la course à la satisfaction de leurs folles ambitions de tout contrôler et tout soumettre.

7- Enfin, avec le procès de Laurent Gbagbo et Blé Goudé à la Haye, les patriotes africains ne doivent pas naïvement et passivement en attendre une issue favorable dans cette Cour de comédie qu’organisent les agresseurs. Ces

victimes déportées sont dangereuses pour leurs intérêts et ne peuvent pas facilement retrouver l’air libre. Les prières et caresses ne serviront à rien.

Il faut se demander : Qui a destitué le président Gbagbo ? Et pourquoi ? –Pour des intérêts. Les jeunes africains doivent être bien sensibilisés sur la situation de ces prisonniers pour des actions concertées qui piétinent sévèrement les intérêts de celui ou ceux-là, en réclamant la libération des leurs. C’est une démarche productive, mais qui exige assez de vaillance et de détermination.

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