Des informations de sources diverses ont annoncé, ce qui était faux,  que  la «Mémé nationale» s’est éteinte des suites de maladie hier à Yaoundé.

La nouvelle a circulé sur les réseaux sociaux, amplifiée par des sources plus ou moins convaincantes. Anne Marie Nzié n’est plus. Précisant d’ailleurs le moment exact de la dernière respiration de l’artiste musicienne. 14h20. «C’était prévisible car l’état dans lequel je l’ai vue hier était inquiétant. Je sentais qu’elle n’allait pas se relever», soutenait  une source interne à l’hôpital central de Yaoundé où est internée la Diva de la musique camerounaise depuis lundi dernier. Confortant les informations sur le décès que beaucoup voyaient venir, à la lecture de l’article  d'un confrère, qui a eu la primeur de cette information sur l'état de santé.

Et pourtant, au cours du journal parlé de 13h, Narcisse Mouelle Kombi, le ministre des Arts et de la culture (Minac) qui était au chevet de la malade en matinée, parlait d’une «une légère amélioration». Au passage, la tutelle des artistes camerounais indiquait que son département a pris toutes les dispositions pour que la Mémé nationale «ne manque de rien en matière de prise en charge».

Récidive

Il semble que la qualité des soins est à la hauteur du malaise de «la voix d’or de la musique camerounaise». En tout cas, de nouvelles informations sont venues contester la mort de la malade admise en réanimation. «C’est archi faux ! Elle n’est pas morte. Elle est couchée dans son lit en réa (réanimation, Ndlr), souffrante, mais toujours vivante», a rétabli en soirée une source médicale, après «vérification auprès d’elle».

C’est la seconde fois que la rumeur précipite Anne-Marie Nzié dans l’au-delà, sans que l’ange de la mort n’en ait décidé ainsi. Le 27 décembre 2013, la rumeur avait déjà annoncé l’auteure du titre à succès «liberté» pour morte. Par la suite, la presse avait découvert le contraire. Et jusqu’à ce jour, la diva ne cesse de réclamer «qu’on me donne ce que je vais manger pour partir au lieu d’annoncer que je suis morte». Mais les habitudes ont la peau dure.

Âgée de 84 ans (née à Lolodorf en 1932), Anne Marie Nzié a entamé sa carrière artistique en 1955. Même si elle n’est plus active en matière de création, l’auteure de «liberté», demeure une des figures respectées de l’art musical au Cameroun. Sa dernière grande sortie remonte à la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun. Depuis, La voix d’or de la musique camerounaise se fait rare, s’éteignant progressivement. Mais pas encore totalement.