Cour suprême : Le tête à tête Mebara-Marafa
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Les deux personnalités ont eu un entretien hier en marge de leur procès respectif devant la haute juridiction.

Cela faisait trois ans qu’ils ne s’étaient plus revus. Leurs dernières rencontres remontant au temps où Marafa Hamidou Yaya séjournait encore à la prison centrale de Yaoundé à Kondengui, un lieu de détention qu’il partageait entre autres avec Jean-Marie Atangana Mebara avant qu’il ne soit transféré à la prison secondaire du secrétariat d’Etat à la Défense (Sed). Hier, 3 mai 2016, Marafa, ancien secrétaire général de la présidence de la République du Cameroun (1997-2002) et son successeur (2002-2007) à cette fonction, Atangana Mebara, se sont retrouvés à la Cour suprême.

Si rien n’a filtré de leurs échanges d’une dizaine de minutes qu’ils ont eus debout dans la salle d’audience, les grands sourires qu’ils se renvoyaient, leur tape de main amicale et cette longue accolade au moment où ils prenaient congé l’un de l’autre ne sont pas passés inaperçus. Ceux qui ont essayé d’immortaliser ce moment avec différents appareils ont toutefois été stoppés par des gendarmes qui veillaient au grain autour de ces deux personnalités. Ce 3 mai 2016, deux affaires sont en effet inscrites au rôle de la Cour suprême. Le premier président, Daniel Mekobe Sone, appelle l’affaire Marafa en premier.

Atangana Mebara qui s’est glissé dans l’assistance garde une écoute attentive. L’avocat général de la Cour suprême demande le renvoi de cette cause pour la mise en état du dossier de procédure. Avant que les débats ne soient effectivement ouverts, le parquet de la haute juridiction dit vouloir être notifié de la décision de condamnation concernant les trois co-accusés de Marafa et Fotso qui n’ont pas comparu devant le Tribunal de grande instance (Tgi ) du Mfoundi, notamment Jean-Louis Chapuis, ancien directeur général de la Commercial bank of Cameroon (Cbc), Gisèle Sandjong, ancien gestionnaire des comptes à la Cbc et l’homme d’affaires Jean-Marie Assene Nkou. Le temps de mener cette formalité, la Cour a décidé de reprendre l’affaire Marafa le 17 mai prochain.

Dès lors que le renvoi a été prononcé,Marafa et ses proches venus nombreux n’avaient plus rien à faire dans cette salle d’audience. Mais on n’a pas eu droit aux grands départs auxquels on assiste souvent dans de telles circonstances, Marafa ayant choisi de rester dans la salle d’audience pour visiblement rendre la politesse à son ancien collègue du gouvernement.

Pour marquer cela, c’est vissé sur son fauteuil que l’auteur du « Choix de l’action » s’est séparé de ses avocats, Maîtres Patrice Monthe et Abdoul Bagui qui eux n’ont pas attendus. Après sa conversation avec ses conseils et quelques échanges de civilités avec ces derniers, il a à son tour prêté l’oreille aux débats qui se tenaient dans l’affaire Atangana Mebara.  

Suspension

L’auteur de « Le secrétaire général de la présidence de la République au Cameroun » a formé un pourvoi à la Cour suprême sur deux aspects : la citation de ses témoins, dont Boeing, devant le Tribunal criminel spécial et la querelle née dans cette juridiction suite au changement d’option de défense.

Des points qui ont donné lieu à un vif débat juridique et à des passes d’arme entre les avocats de Atangana Mebara et ceux de l’Etat du Cameroun après les conclusions du conseiller rapporteur qui a demandé que le pourvoi d’Atangana Mebara soit rejeté.

Pendant près de deux heures, Marafa s’est prêté à écouter attentivement les arguments développés dans cette affaire qui est du reste connexe de celle qui le concerne. Ce n’est que lorsque le premier président de la Cour suprême a suspendu les débats pour aller délibérer que l’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation s’est résolu à quitter la salle d’audience et à rejoindre, bien encerclé par des gendarmes en civil et en tenue, le car qui devait le ramener au Sed.

Atangana Mebara et son épouse sont naturellement restés attendre le verdict de la section spécialisée de la Cour suprême. Celle-ci a décidé de rejeter le pourvoi de l’ancien ministre des Relations extérieures parce que « non fondé ».

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