Affaire Marafa Hamidou yaya : le ministre Jean-Marc Ayrault sensibilisé
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Lors d’une rencontre organisée ce mercredi à La Maison des journalistes de Paris, à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, le ministre français des Affaires étrangères et du développement international, Jean-Marc Ayrault, a été sensibilisé, via un document remis en mains propre, sur la situation carcérale de l’ancien ministre camerounais de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya.

Jean-Marc Ayrault qui était accompagné par plusieurs responsables de son département ministériel et des représentants de la ville de Paris est arrivé à la Maison des journalistes, dans le 15e arrondissement de la capitale française, peu après midi.

Il était suivi par plusieurs journalistes des principales chaines françaises d’informations, ainsi qu’un bon nombre de leurs confrères des médias étrangers.

Dans une allocution qui a duré quelques minutes, il a souligné l’importance de la liberté de la presse pour la construction de la démocratie et déploré la répression dont sont victimes les journalistes dans plusieurs pays du monde.

Un journaliste membre du Cercle des amis de Marafa (Ceram) a profité de cette occasion pour lui remettre un document explicitant l’injustice dont est victime M. Marafa, condamné en 2012 à 25 ans de prison, officiellement pour « complicité intellectuelle de détournement de fonds » en lien avec l’achat manqué d’un avion pour le président Paul Biya au début des années 2000.

Le document explique les conditions de détention de M. Marafa, dans une cellule de la caserne militaire du Secrétariat d’Etat à la Défense de Yaoundé et la parodie de justice qui a conduit à sa condamnation.

L’ancien ministre qui a toujours clamé son innocence est considéré comme un prisonnier politique par la communauté internationale.

La conviction de la communauté internationale se fonde sur les pièces de son dossier judiciaire, les enquêtes menées par le gouvernement américain, pays dans lequel s’était déroulé l’essentiel des transactions relatives à l’achat manqué de l’avion du président camerounais. Des enquêtes qui établissent clairement que M. Marafa n’avait pas eu à gérer l’argent débloqué pour l’achat de l’aéronef.

Elle se fonde aussi sur le fait qu’en 2006, le tribunal arbitral de l’Etat d’Oregon aux Etats-Unis, saisi par le gouvernement de Yaoundé avait rendu une sentence rétablissant l’Etat du Cameroun dans ses droits.

Lors d’une conférence de presse à Yaoundé en 2013, Me Akéré Muna, l’avocat qui représentait le Cameroun devant ce tribunal avait indiqué qu’il avait bien réceptionné l’avion et l’avait remis à son client. Les parties avaient convenu qu’elles n’engageraient plus de poursuite au sujet de cette affaire. Une clause que le Cameroun n’a pas respectée.

L’année dernière, lors de son assemblée générale au siège des Nations Unies à New-York, l’Internationale socialiste avait voté une motion exigeant la libération immédiate de M. Marafa.

Ce n’est pas la première fois que les autorités françaises sont sensibilisées au sujet de sa situation carcérale.

L’Elysée et le Quai d’Orsay où son épouse, Mme Jeannette Marafa, et l’un de ses avocats, Me Jean-Paul Benoit, avocat au Barreau de Paris, ont été reçus il y a quelques semaines,  suivent attentivement son affaire.

Début mars, la Cour suprême de Yaoundé a entamé l’examen du pourvoi en cassation que M. Marafa avait introduit peu après sa condamnation, avec plus de trois ans de retard.

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