On a encore dans la mémoire l’image de cette de Monique Koumatekel, cette jeune fille de 34 ans qui avait été éventrée dans l’enceinte de l’hôpital Laquintinie en mondovision. C’était le 12 mars.

L’image a fait le tour du monde provoquant une grande émotion. Face à une négligence médicale de plus, Des voix se sont alors élevées demandant la démission du Directeur de l’hôpital Laquintinie et du ministre de la santé publique André Mama Fouda.

Des défis à relever

Un mois après, mardi 11 avril, un décret de premier ministre Philémon Yang nomme un nouveau Directeur de cette formation hospitalière. Le Pr Louis Richard Ndjock jusque là Directeur de l’hôpital régional d’Edéa remplace Jean II Dissongo. Plusieurs défis attendent le nouveau Directeur d’un hôpital Laquintinie devenu un véritable mouroir : réconcilier  la formation avec le grand public.

Cela passe par le rappel à l’ordre, l’amélioration des conditions de travail par l’acquisition des infrastructures. Ce spécialiste en ORL semble, à en croire les observateurs du secteur médical avoir le profil de la tache. On connait ses faits d’armes à l’hôpital d’Edéa et ailleurs.

Un système de santé à changer de fond en comble.

Au demeurant, le changement de Directeur suffit il pour redonner l’espoir aux malades de l’hôpital laquintinie ? Il ne suffit pas de changer de directeur, il faut changer le système. C’est une lapalissade, les hôpitaux au Cameroun sont non seulement des mouroirs mais aussi des lieux ou la corruption et toutes sortes de clientélismes ont fait le nid. Il faut donc repenser de fond en comble un système de santé qui est une faillite criarde. C’est la condition d’accès du Camerounais moyen à la santé.

Bien plus, l’émergence de tous les vœux du discours officiel  passe aussi par la santé pour tous. Les Camerounais doivent être conscients de leurs droits sociaux. Ils l’ont d’ailleurs exprimé après le scandale de laquintinie. Le Directeur de l’hôpital est tombé…Le ministre reste en sursis.