Procédure : Pourquoi faut-il modifier la Constitution ?
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L’actuelle loi fondamentale du Cameroun prévoit trois scénarii possibles. Celle envisagée par les signataires des appels n’en fait pas partie. Il faut donc la créer…

Si Paul Biya accède à la forte demande de ses militants pour anticiper la prochaine élection présidentielle, y-a-t-il des préalables sur le plan normatif ? Oui, répondent les spécialistes. La Constitution du 8 janvier 1996, modifiée le 14 avril 2008- pour faire sauter le verrou de la limitation du nombre de mandatsn’a pas intégré, dans ses 69 articles, des cas d’anticipation d’une élection présidentielle. Ou bien si.

Dans trois conditions. Ayah Paul Abine, haut magistrat, l’un des meilleurs connaisseurs de cette loi fondamentale et ancien député a publié récemment un post sur sa page facebook pour rappeler les trois options : « Une élection présidentielle « anticipée » dans la première hypothèse n’a lieu que si le Présidant de la République en fonction meurt. (…)

La deuxième hypothèse d’élection présidentielle anticipée c’est le cas où le Président de la République en fonction démissionne. Enfin, une élection présidentielle anticipée est provoquée dans le troisième cas par un constat du Conseil constitutionnel que le Président de la République en fonction se trouve dans l’incapacité d’exercer ses fonctions ».

Aucune de ces trois hypothèses n’est vérifiable pour le moment. Paul Biya n’est pas mort, il n’a pas démissionné et le Conseil constitutionnel n’a pas constaté son incapacité à diriger le Cameroun.

Conséquence, s’il faut organiser cette élection, il faut simplement modifier la Constitution pour intégrer une quatrième possibilité, celle qui consiste pour un président de la République en fonction, d’anticiper une élection lorsque…son « agenda politique est surchargé » comme le suggère le ministre Atanga Nji. Dans tous les cas, Paul Biya est le seul à apprécier ces demandes. Et justement, la prochaine session parlementaire est prévue dans moins d’un mois. Au demeurant, va-t-il même prêter une oreille attentive à ces appels ?

Lui qui a dit en juillet dernier, pour ce qui est de sa candidature, que « les élections présidentielles de 2018 sont certaines, mais encore lointaines. (…) Nous avons le temps de réfléchir et le moment venu, les Camerounais, les amis français et tout le monde, sauront si je suis candidat ou si je prends ma retraite».

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