La vraie jeunesse peut–elle encore attendre ?
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La vraie jeunesse peut-elle encore attendre ? Peut-elle encore continuer à patienter ? Quelle question ! À qui s’adresse-t-elle ? À nous tous certainement. Au peuple en général. Au gouvernement, au Président de la République en particulier. Et surtout à la jeunesse elle-même. Nous voici bientôt aux festivités de la 46ème édition de la fête nationale de la jeunesse. Quelle jeunesse a-t-on fêté ?

Peut-être vaudrait-il reformuler la question autrement. Qui est jeune ?
Un axiome populaire dit qu’on est jeune de 0 à 77 ans. Un autre, que conjuguent bien Jacques HIGELIN et ARESKI établit que : « avant 50 ans, on est jeune et beau, après, on est [tout simplement] beau ». C’est ce qui est en théorie. Et certainement ce sont là des définitions établies par des nostalgiques. Même si cette dernière définition pourrait englober d’autres sens faiblement imprégnés d’éthique comme celui qui veut qu’un homme qui justifie d’une bourse consistante demeure jeune ad vitam aeternam. On se comprend mais redescendons sur terre. Une théorie démographique classe les populations par âges. Le premier âge allant de 0 à 25 ans ; le deuxième âge de 26 à 50 ans ; le troisième âge de 51 à 75 ans ; et le quatrième âge de 76 à 100 ans. Malgré cette classification, il reste toujours pénible de déterminer et de situer la jeunesse qu’il ne faudrait pas ici opposer absolument à l’enfance ou à la vieillesse. Il est important de le rappeler. Toujours est-il que consciemment ou inconsciemment, les hommes dans leur pacte, leur contrat social finissent par établir un jour des règles qui les obligent et les contraignent. Sous certain autres cieux, on est jeune jusqu’à 30 ans socialement parlant, même si quand il s’agit de l’exercice d’activités politiques, s’agissant singulièrement de la question d’éligibilité, on est jeune jusqu’à 23 ans pour être maire ou député, jusqu’à 40 ans pour être Président de la république comme en Cote d’ivoire ou jusqu’à 35 ans au Cameroun.

Ah le Cameroun !
Le Cameroun, peut-être inconsciemment ou consciemment a choisi d’harmoniser ou d’unifier l’âge de la fin de la jeunesse, du moins en ce qui est de l’âge politique d’éligibilité au poste de président de la République qui est de 35 ans. Cette limitation est constitutionnelle. Sur le plan règlementaire, par une décision de 2009 portant modalités d’élection au Conseil Nationale de la Jeunesse et précisément au poste de président de cette instance, le ministre de la jeunesse établit qu’on ne peut être élu comme président que si l’on a 35 au plus. D’ailleurs le Cameroun ne faisait que s’ajuster et s’arrimer aux prescriptions de la Charte africaine de la jeunesse qui plaçait cet âge entre 15 et 35 ans. Même si l’ONU a confiné cet âge entre 15 et 24 ans. C’est donc dire qu’on est jeune jusqu’à 35 ans au Cameroun au-delà, on est d’une autre tranche d’âge, d’une autre classification. Et bien plus, les récentes émulations au sein du RDPC ont renforcé cette position en établissant que l’on peut être membre du bureau et plus précisément président du bureau national que si l’on a tout au plus 35 ans. On n’est donc plus jeune à 35 ans et un jour. C’est ce dernier critère, beaucoup plus légal que nous retiendrons afin d’essayer de répondre à cette question qui est déjà fort évocatrice. Etant entendu que la vraie jeunesse pourrait déjà être distinguée des autres jeunesses.

Ceci étant, que pourrait ou devrait-on donc attendre ?
Selon les chiffres du dernier recensement de 2005, un peu plus de 65% de la population camerounaise a moins de 35 ans, donc un peu plus de 13 millions d’âmes. Donc une population jeune. Et le taux de scolarisation de cette tranche oscille en valeur relative autour de 71%. L’enseignement secondaire enregistrant en moyenne 40 000 à 50 000 nouveau bacheliers chaque année ; l’enseignement supérieur produisant annuellement et en moyenne 7000 titulaires de licence, 4000 titulaires de maitrises et masters confondus et environ 20 à 25 titulaires de doctorats hormis les produits des facultés de médecine. Ces chiffres s’accumulent, s’additionnent et se multiplient depuis un peu plus de 15 ans après la mise en route véritable de la loi d’orientation universitaire de 1993 qui a éclaté l’université de Yaoundé, vielle maintenant de 51 ans. Cette jeunesse attend donc beaucoup, toujours et encore ce qui jusqu’ici fait l’objet de nombreuses promesses.

Au delà de l’emploi
25 000 emplois ont été offerts aux jeunes sur 322 700 dossiers enregistrés sur toute l’étendue du territoire national. Un chiffre qui pourrait être multiplié par le premier multiple à deux chiffres si l’on prospecte les désistements volontaires et autres découragements et empêchements. A ce chiffre 25000 s’ajoute donc la problématique de la qualité des emplois offerts aux heureux élus de cette tranche de la jeunesse qui devrait y compter pour un peu plus de la moitié de ce chiffre puisque la norme de recrutement limitait cet âge à 40 ans. Des emplois précaires, beaucoup moins du fait du statut que de la consistance salariale dont la modicité n’est pour rien arranger en ce contexte de vie chère. « Vaut mieux un tiens que deux tu l’auras », dira-t-on. Ou même encore « vaut mieux ça que rien ». Mais cela fait quand même plus d’une décennie que la jeunesse attend. Si l’on s’en tient au dernier recrutement massif de 1500 jeunes à la fonction publique de l’Etat en 1983, dont l’un des fruits, l’actuel Ministre de l’Eau et de l’énergie qui en est l’un des dignes représentants au sein du gouvernement. Mais il arrive au gouvernement à 54 ans. Alors que c’est depuis 19 ans qu’il n’est plus légalement jeune.

L’emploi ne suffit pas, il faudrait autre chose
Le relèvement de la condition du jeune Par une formation conséquente. La restructuration, voire la refondation de l’éducation et de l’enseignement s’imposent en prime. Comment ne pas avoir une jeunesse assoiffée, impatiente et toujours prête à régler des comptes aux aînés quand on continue à laisser prospérer un système scolaire mou et inadapté qui ne s’inspire pas des forces et faiblesses du Cameroun pour un meilleur avenir ? Quelle jeunesse pour le Cameroun émergent en 2035 quand le pays a la réputation d’une terre qui ravale ses fruits ? Illustrons la situation par niveau. De manière générale on a toujours une césure éducative en système anglophone et système francophone ; ce qui n’est pas un avantage surtout pour les jeunes diplômés du système francophone qui, pour la plupart ne peuvent que difficilement accéder aux emplois privés, encore moins, exceller dans les sciences empiriques industrielles qui sont pour la plupart à dominance linguistique saxonne. De manière singulière, tous les ouvrages du primaire et du secondaire au programme sont pour l’essentiel étrangers au Cameroun. L’aberration restant tout de même que la Commission nationale du Livre scolaire est composée de camerounais.

Un système scolaire plus allégé pour plus d’efficacité
Plus au fond, l’éducation civique est vide et en disparition au niveau de l’enseignement primaire. Encore que très peu d’écoles chantent l’hymne national avant l’entrée des classes, et quand bien même cet hymne serait chanté, tous les acteurs, les instituteurs en premier ignorent le second couplet de cet hymne qui paraît pourtant plus fondateur d’éthique, de morale et patriotisme que tout autre. Au niveau du secondaire, l’enseignement apparaît bourratif du moins en ce qui concerne le système francophone. Tout est appris aux élèves au point où l’on en vient soit à lasser, soit à tout diluer en eux au point d’en faire d’excellents médiocres qui, moyens partout, savent faire ou connaissent beaucoup de choses mais qui ne peuvent en réaliser une seule entièrement et brillamment. L’essentiel des collèges et des lycées sont d’enseignement général. L’enseignement technique est donc délaissé. Pourtant la grande masse de la jeunesse camerounaise qui s’adonne aux petits métiers, découragés et déçus par le système scolaire et les priorités des gouvernants, n’en serait pas à demander l’emploi à l’Etat si seulement l’on avait pas voulu faire de tous les camerounais des généralistes des généralistes. Si seulement l’Etat avait compris que tous les camerounais ne peuvent pas être tous « forts » en dictée et en dissertation. Conséquence : combien de jeunes camerounais seraient titulaires d’un cap ou d’un Baccalauréat technique et qui ne peuvent pas pratiquer leur métier? Nombreux en tout cas. Il y a davantage d’élèves dans les établissements d’enseignement secondaire général qu’il n’y en a dans les établissements d’enseignement technique. Cela serait du non seulement du fait d’une insuffisance en nombre d’établissement technique mais aussi et surtout du fait d’un manque criard de plateau technique d’expérimentation, donc d’un désoutillage. Ajouté à cela, le dénuement des parents qui préfèrent malgré eux l’enseignement secondaire général à l’enseignement technique du fait du coût exorbitant de ce dernier.  

Vers une spécialisation de l’enseignement supérieur
L’enseignement supérieur n’en est pas en reste. Toutes les universités sont des universités de droit et d’économie, de lettres et de sciences humaines. Donc des universités de discoureurs, de « bons » penseurs, et de bons « parleurs ». Aucune n’est spécialisée sur les secteurs d’émergence propres aux pays en quête d’émergence. Une émergence qui se fera donc sans les camerounais ? Résultat des courses : aucune université de médecine pourtant l’on voudrait atteindre selon le DSCE le cap de 01 médecin pour 12000 habitants en 2020. Aucune université des petit métiers (élevage, pêches, agriculture, pisciculture etc.), malgré que l’université de Dschang s’y consacre apparemment à titre accessoire dans l’anonymat et dans le secret. Aucune université ou institut commercial et/ou d’économie. Aucune université industrielle. Pour le moment, ce sont les privés qui s’en occupent avec les moyens de bord dont ils disposent. Ajoutés à tout cela les coûts exorbitants et prohibitifs des formations qui rendent ainsi inutilement et inopportunément élitiste l’accès aux métiers industriels. Un accès qui devrait pourtant être démocratisé et vulgarisé par l’Etat. Cela pourrait se comprendre. Il est plus facile pour l’Etat de promettre et de créer une université de droit, d’économie et de lettre qu’une université spécialisée en sciences médicales ou en géologie. Question de moyens ou de volonté?

Les conséquences de ce système sont néfastes
Ces conséquences sont nombreuses : tout le monde est juriste, anthropologue, sémiologue, politologue, journaliste etc. et personne n’est expert en sidérurgie, en soudure industrielle, pétrochimie, pharmacie donc en fabrication de médicaments etc. autre conséquence : le Chantier naval, pour ne prendre que cet exemple, est obligé de faire venir des chinois et des coréens pour renforcer ses travaux à haute intensité de main d’oeuvre (HIMO) par les petits ouvriers qui sont estimés à plus de 3500 emplois. Il en va de même des entreprises d’exploration et d’exploitation minière ou pétrolière.

Tout le monde veut devenir fonctionnaire
C’est une autre conséquence : tous les jeunes veulent entrer dans des écoles où l’Etat intègre automatiquement à la fonction publique, délaissant d’autres écoles et filières où l’Etat a inopportunément et peut-être injustement supprimé l’intégration. C’est le cas de l’Ecole Polytechnique, de l’Ecole des Travaux, l’Ecole des Postes et télécommunications, des autres filières autres que la diplomatie à l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (Marketing international, Contentieux international, Communication et action publique internationale, Intégration Régionale et Management des institutions communautaires). Pourtant aussi sinon plus utiles à l’émergence. Selon une étude commandée par le Ministère de l’Enseignement supérieur, l’état dépenserait en moyenne par année près de 600 000 pour la formation de chaque étudiant de ces écoles alors que la scolarité ne s’élève qu’à 50 000 FCFA annuellement. Pourquoi donc dépenser autant pour la formation des ressources aussi précieuses pour s’en débarrasser totalement sans même penser à en retenir les meilleurs de chaque promotion à défaut de tous les retenir ?

25 000 nouvelles recrues sur le tas…
C’est aussi une autre conséquence et non des moindres : l’Etat est obligé de recruter parmi les 25 000 une majorité de postulants qui savent tout de la théorie mais pas grandchose de la pratique des métiers pour lesquels ils auront été recrutés. Cette faible connaissance de ce qu’ils ont appris est pour la plupart due au fait de la trop longue durée de leur chômage qui aura « rouillé » leur intellect désormais non pratiquant. Pourquoi ne pas les recruter continuellement et au fur et à mesure qu’ils sortent des écoles ? Pour quelle efficacité de l’action publique alors, si ce n’est qu’une inoculation d’ « affairistes » dans la machine administrative qui sera plus que jamais grippée par des intrigues tribalistes et partisans de désoeuvrés ou de sous utilisés. Un fait devrait demeurer clair, l’Etat n’aurait pas été obligé de recruter aussi massivement et inopportunément si le système éducatif camerounais était « utilitaire » comme le sont les véhicules administratifs qui pullulent les capitales politique et économique. Les jeunes diplômés et formés seraient socialement indépendants, non seulement par leur force de création, mais aussi par leur capacité d’infiltration de la sous région, jusqu’ici avide et presque vierge d’expertise dans les métiers industriels et autres d’émergence.

Sans une rétribution salariale raisonnable
Recruter 25 000 jeune est une bonne chose, mais pour quel salaire ? 120 000 FCFA maximum, pour ceux qui en toucheront trop. Ces emplois donnés, il se posera bientôt le problème de la consistance des salaires qui apparaissent être la matrice essentielle des maux dont souffre l’administration camerounaise et que déplore à chaque fois le Président de la République dans chacun de ses discours : inertie, immobilisme, affairisme, corruption, concussion etc. bien plus l’on ne devrait pas oublier qu’avec la dernière vague des 25 000 nouvelles recrues la population jeune a renversé la tendance générale au vieillissement de l’administration. Et en cela d’autres problèmes soujacents à l’inconsistance des salaires se poseront désormais. C’est le cas de l’harmonisation des statuts particuliers.  

Une floraison disparate et inconséquente de statuts particuliers
Les salaires sont certes modiques, mais l’on peut remarquer qu’ils sont modulés selon que l’on part d’un statut particulier à un autre. Des disparités que l’on pourrait enregistrer dans tous les corps d’agents de l’Etat non seulement de ceux relevant du Statut générale de la fonction publique de l’Etat mais aussi de ceux relevant du Code du travail. Sans compter qu’il en existe même qui n’ont même pas de statut particulier soit parce qu’il n’aurait pas encore été pensé, le corps étant encore réduit et donc moins influent, soit qu’il serait en attente de signature. Aussi pourrait-on voir des statuts particuliers qui confèrent des primes et autres avantages à hauteur de presque ou d’un peu plus de 70% du salaire de base. Pendant que d’autres n’en comptent que pour la moitié ou même le tiers des primes ou avantages et autres. L’exemple des agents relevant du corps médical, de l’enseignement et du commandement territorial en est fort révélateur. Ajouté à cela le fameux problème que pose le principe « le grade appartient au fonctionnaire, la fonction à l’Etat » qui est à l’origine de la désertification et de la désertion administrative et fonctionnelle des régions reculées.

Pour une meilleure justice et un nivellement des statuts particuliers
Peut-être faudrait-il interroger l’application du principe « the right man at the right place » qui n’est pas toujours entré dans les moeurs managériales des décideurs ou même encore celui de l’« engagement décennal » dont la négation et la non application prive l’arrière pays d’enseignants et de médecin à titre principal. Les limites des statuts particuliers sont donc visibles sur ce point. Un enseignant sorti de l’école qui a refusé d’aller exercer en périphérie et resté au ministère ou d’ailleurs il occupe un poste avantageux continuerait de bénéficier d’avantages prévus dans le statut particulier de son corps au même titre que son promotionnaire ou camarade sans soutien qui tien la craie ou la piqûre en périphérie, sans poste administratif, loin des siens et dans des conditions de vie précaires(logement indécent, habitudes alimentaires locales inadaptées à ses convenances habituelles etc.). Pourquoi ne pas, à défaut de priver le premier de ses primes et autre avantages, accorder un bonus au second pour son patriotisme et son sens du sacrifice ?

L’érection des jeunes aux postes de responsabilité
« Jeunesse et participation aux grandes réalisations, pour un Cameroun émergent ». Tel est le thème de la 46ème édition de la fête nationale de la jeunesse. Qui pourrait en espérer mieux en concrétisation de ce voeu ? Depuis le 09 décembre 2011, la moyenne d’âge du gouvernement est passée de 65 ans à 55,5 ans. Le Président de la République promet récurremment depuis 1997 une plus grande ouverture des postes de responsabilité aux jeunes. Luimême a très souvent fait la différence entre l’ouverture aux jeunes et l’ouverture aux femmes. Une certaine solution aurait peut-être été que l’on joigne femme et jeunes afin de régler en une seule fois deux(2) problèmes. Mais à bien voir, même si le nombre de femmes au gouvernement est passé de 06 à 09, la moins âgée est âgée de 43 ans. Et puis, il n’y a pas de poste de responsabilité que celui de ministre. Le pouvoir de décision et la structuration de l’Etat sont suffisamment éclatés pour que l’on ne manqua pas de rencontrer des jeunes de moins de 35 ans à la tête des structures d’Etat, comme préfet dans le commandement territorial, comme directeur général, secrétaire général, conseiller technique ou même inspecteur général dans l’administration centrale.

Le fer de lance sera-t-il jamais la main de lance de la Nation ?
Cette impression de marginalisation générationnelle suit son bonhomme de chemin et envahit lentement mais sûrement l’imaginaire de la population jeune. Certes l’on ne gouverne qu’avec ses amis, dira-t-on, mais est ce que même parmi les amis, il n’existe pas de fils de ces amis qui seraient aptes à être responsabilisés à de plus hautes responsabilités et qui seraient donc capables et contrôlables ?

Les grandes réalisations ont besoins des jeunes
Ne dit-on pas : « si vieillesse pouvait et si jeunesse savait » ? Considérer que le septennat des grandes ambitions se fit sans les jeunes, serait dans une moindre mesure tolérable. Parce que certainement, pendant le septennat des grandes ambitions et avant celui des grandes réalisations, il était question de réflexion, de sagesse. Il fallait penser un modèle de développement du Cameroun sur un horizon lointain sans précipitation et sans brusquerie aucunes. Maintenant que le DSCE en est sorti et que le Président de la République a décidé de l’appliquer ou de l’exécuter en passant à l’action, faut-il encore qu’il le fit avec des partenaires qui ne peuvent que plus réfléchir qu’agir ? « L’heure est à l’action » a-t-il annoncé. Ce sont les jeunes qui ont la force, l’énergie et le dynamisme de l’action. Un programme est un ensemble de projets, un projet est un ensemble d’activités et une activité est une suite d’actions. Le programme des grandes réalisations traduit le simple fait que la réflexion sur le « que faire » est terminé : « l’heure est à l’action ». Aussi même si l’on aurait toujours besoin de ceux qui ont « réfléchi », aura-t-on tout de même besoin d’exécutants qui pourront arriver au lieu de travail et en repartir aux heures de Morphée sans le complexe de l’ancienneté au poste de ministre encore moins l’orgueil tintamarresque, infécond et vain de la « confiance du Président de la République ».

Les jeunes attendent une surprise de leur président
En trente (30) ans, aucune descente dans aucune université, aucun geste singulier et fort en faveur de la jeunesse de la part de leur président. Les jeunes font-ils peur jusqu’à ce point ? pourtant les promesses abondent. La jeunesse attend toujours de les voir tenues. Elle fait l’hypocrite et la résignée. Comme son président, elle s’appuie sur le temps. A la différence qu’elle compte uniquement sur le temps. Mais alors, le temps présent ou à venir ? Chaque jeune pourrait répondre à cette question. De toutes les façons, le maître du temps politique présent c’est la Président de la République qui peut faire ou défaire des destins, accélérer ou ralentir les processus etc. La jeunesse attend toujours la surprise d’un ou de plusieurs jeunes, les vrais de moins de 35 ans promus à des postes de responsabilité.  Elle ne désespère pas.

Ce dont les jeunes sont certains
Les jeunes sont conscients et certains de ce que le Président de la République, Paul Biya, leur Champion veut libérer le Cameroun. Il l’a déjà fait pour une grande partie. Mais il doit achever son oeuvre. Les jeunes sont conscient de ce que chaque fois qu’il prend sept (7) ans à la tête de l’Etat, les « étrangers de passage au Cameroun » vieillissent également. En même temps la jeunesse grandit et se tient prête à saisir son destin, celui d’un  Cameroun, pays intègre et prospère que lui lèguera son président.

Ce que les jeunes suggèrent

  • Ramener l’intégration dans toutes les écoles d’élites ;
  • Harmoniser les bases d’avantage et primes dans les statuts particuliers
  • Rehausser les salaires ;
  • Placer « the right man at the right place » ;
  • Relancer l’application de l’ « engagement décennal » ;
  • Hisser la jeunesse sur l’étrier du pouvoir de décision ;
  • Spécialiser le système scolaire et universitaire camerounais;
  • Créer, construire davantage, équiper et entretenir les établissements d’enseignement technique.

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