Évacuation sanitaire : le cas Bapès Bapès préoccupe
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L’ancien ministre des Enseignements secondaires se trouve dans un état critique. Contrairement à l’ex-ministre de l’Agriculture Essimi Menye, lui ne bénéficie pas encore d’une évacuation sanitaire.

Rien ne va plus, pour celui qui était ministre des Enseignements secondaires (Minesec) jusqu’au 2 octobre 2015. Une fois sorti du gouvernement, Louis Bapès Bapès croyait pouvoir bénéficier d’un meilleur suivi médical. C’est d’ailleurs presque sur les genoux qu’il va rejoindre un établissement hospitaliers de la capitale, où il est interné depuis lors. Ainsi cloué sur son lit, il lui est aujourd’hui impossible de se rendre au Tribunal criminel spécial (Tcs), où il est appelé à comparaître libre pour une affaire de détournement de la somme de 550 millions de Francs Cfa, en rapport avec des primes et autres per diem non payés aux responsables de l’organisation des examens et concours au titre des exercices 2005-2009.

Plus grave, depuis son limogeage, l’ex-directeur de la Mission d’aménagement et de gestion des zones industrielles (Magzi) est abandonné à lui-même. Pas grand-monde à son chevet. Même pas ses anciens collaborateurs, à l’origine des ennuis judiciaires dont il est l’objet. Comme on le constate, le non moins ancien ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle n’est donc pas Essimi Menye, ci-devant patron de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) qui, lui, a bénéficié d’une évacuation sanitaire après avoir été admis au centre médico-social de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps).

Pourtant attendu au Tcs, le patient Essimi Menye, sur qui pèsent des soupçons de détournement de plus de 9 milliards Fcfa, ne s’y est jamais présenté. Longtemps resté sous l’étroite surveillance des éléments du Groupement polyvalent d'intervention de gendarmerie nationale (Gpign), le non moins ancien ministre des Finances a fini par filer entre les mailles de la justice. Aujourd’hui en pleine forme aux États-Unis, sa page semble définitivement tournée. Le vrai malade Bapès Bapès, lui, n’a que ses larmes pour pleurer…

De quoi se souvenir de l’acte inélégant intervenu le 1er avril 2014, lorsque l’homme fut brièvement incarcéré à la prison de Yaoundé-Kondengui. Une affaire qui avait néanmoins permis, au chef de l’État en personne, de se rendre à l’évidence, et bien que sur le tard, que l’«affaire Bapès Bapès» était en réalité teintée de faits maquillées, voire erronées par rapport au poids et à la respectabilité de celui qui aura consacré 11 années au service l’éducation des jeunes Camerounais.

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