GRANDES MANŒUVRES : Vers la libération de plusieurs «prisonniers de luxe»
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Un souci d’apaisement du chef de l’Etat pourrait permettre à certains de retrouver dans un avenir pas très lointain, l’air du dehors.
 
Une fournée d’ex-dignitaires du régime, aujourd’hui en prison pour des atteintes à la fortune publique pourraient, sauf changement, recouvrer la liberté selon des sources généralement dignes de foi. Des noms ne sont certes pas cités, mais tout indique que les bénéficiaires de cette mesure appartiennent au cercle de ceux dont les peines définitives seraient déjà prononcées ou presque. Dans le même temps, il est difficile de s’avancer sur une période relative à ces éventuelles libérations qui pourraient, à en croire les mêmes sources, intervenir aux alentours de la célébration de la Fête nationale, le 20 mai.

«Si cette mesure voit le jour, elle pourrait faire partie des mesures d’apaisement engagées par le sommet de l’Etat depuis un moment, et qui viserait à fédérer les efforts du pays vers deux objectifs principaux : la lutte contre le terrorisme et la bataille pour le développement», a expliqué à votre bihebdomadaire, un observateur. Ce à quoi il faudrait sans doute ajouter l’organisation de plus en plus probable d’une élection présidentielle anticipée.

Plus simplement, les «prisonniers de luxe» potentiellement libérables seraient davantage, ceux-là ayant remboursé le corps du délit conformément à la loi n°2011/028 du 14 décembre 2011 portant création du Tribunal criminel spécial (Tcs). Son article 18 (1) précise, en effet, que son procureur général peut, sur autorisation écrite du ministre de la Justice et en cas de restitution du corps du délit, arrêter les poursuites engagées avant la saisine de la juridiction de jugement. Au cas où ladite restitution intervient après la saisine de la juridiction de jugement, les poursuites peuvent alors être arrêtées avant toute décision au fond et la juridiction saisie prononce les déchéances de l’article 30 du Code pénal avec mention au casier judiciaire.

Autant dire qu’il y a de l’espoir dans l’air, pour certains gros clients de l’«Opération épervier». Le cas de figure le plus emblématique, dans cette logique, reste l’ex-ministre de l’Education de base, Haman Adama ainsi que 17 de ses coaccusés, qui furent libérés au terme de l’audience du 19 septembre 2013 après avoir restitué 212,5 millions de francs à l’État. Ils furent néanmoins frappés de 5 ans de déchéance au cours desquelles ils ne peuvent occuper aucun poste de responsabilité. Sitôt dehors, Mme Haman s’était engagée à corps perdu dans la campagne présidentielle au profit de Paul Biya. Vu sous cet angle, chacun des détenus éventuellement libérables peut déjà faire ses petits calculs…

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