KALAKAFRA/BOKO HARAM : Le chef de canton et ses notables arrêtés par l’armée
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Ils sont soupçonnés de collusion avec la secte terroriste Boko Haram.

«Il faut traquer la cinquième colonne sans relâche si nous voulons vaincre Boko Haram. Ce sont les complicités locales qui poignardent le Cameroun dans le dos», explique un officier sur zone. En clair, les forces de défense et de sécurité entendent déraciner Brahim Djakari, chef de canton de Kalakafra dans le Logone et Chari, qui a été arrêté dans la soirée du 21 janvier 2016 par les éléments de la 41e Bim. Les militaires ont également mis la main sur le petit frère du chef, le nommé Seini Djafara, qui occupe le rang de premier notable; de même que sur Boukar Abakaka, le deuxième notable dans l’ordre protocolaire.

«Nous disposons d’indices suffisants laissant croire qu’ils mènent des activités subversives. Les enquêtes vont être diligentées pour déterminer les rôles de tout un chacun», explique un officier supérieur. A Kalakafra, petite bourgade de l’arrondissement de Logone Birni, située toutefois non loin de la nationale n°1, à quelques kilomètres de Maltam, c’est la consternation. «Il est difficile de se prononcer sur les activités des uns et des autres dans cette affaire de Boko Haram. S’ils ont été arrêtés, c’est que les autorités disposent certainement d’un faisceau d’éléments à charge, car notre canton est stratégiquement bien situé pour la secte», commente Alhadji, un riverain.

Les autorités traditionnelles interrogées refusent toutefois de commenter ces arrestations. D’aucuns regrettent la pression exercée sur eux par les forces de défense et de sécurité. «Nous sommes victimes d’une punition collective. Chaque fois que Boko Haram opère dans votre zone, vous devenez de facto un suspect alors que même des membres des forces de défense et de sécurité ont déjà été arrêtés pour des faits de collusion avec cette secte terroriste. Il y a des brebis galeuses partout, y compris dans nos rangs, mais ne généralisons pas», regrette un chef traditionnel du Mayo-Sava.

Le chef de Kalakafra n’est pas la première autorité traditionnelle à tomber dans les griffes des militaires depuis que le Cameroun mène la guerre contre Boko Haram. Plusieurs d’entre eux croupissent derrière les barreaux pour s’être entichés avec la secte terroriste.

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