Présidentielle 2018 : Les appels à la candidature de Paul Biya se multiplient
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Après le président de l’Assemblé nationale, les élites du Sud, les sénateurs du Centre, des anciens étudiants de l’Enam viennent de demander au chef de l’Etat d’être candidat en 2018.

Au commencement, Cavaye Yeguié Djibril, le président de l’Assemblée nationale. Le 6 novembre 2015, il signe, au nom des « forces vives, élites intérieures et extérieures, militants et militantes du Rdpc notamment les notabilités traditionnelles et religieuses de la section Rdpc du Mayo-Sava Sud », une motion demandant au président Paul Biya de déposer sa candidature pour l'élection présidentielle de 2018. Le texte publié dans la presse est passé n’a pas eu le retentissement habituel.

Le silence sera cependant de courte durée. Le 8 janvier 2016, les « forces vives » du Sud rédigent une motion de « déférence et de gratitude » adressée au président de la République. Ils y expriment leur « profonde satisfaction quant à l’impulsion donnée par le chef de l’Etat pour la construction idoine et diligente des infrastructures devant abriter les Can féminine 2016 et masculine 2019 ». Ils expriment aussi leur solidarité aux populations de la région de l’Extrême-Nord, victimes des atrocités commises par les obscurantistes de la secte Boko Haram.

Mais dans ce long texte, il y a une petite phrase qui résume tout l’ensemble. Ces forces vives de la région du Sud disent renouveler leur « soutien granitique, total et exhaustif au chef de l’Etat pour les futures échéances électorales ». Le document est signé de Martin Belinga Eboutou, le Directeur du cabinet civil, les ministres Louis Paul Motazé, Edgard Alain Mebe Ngo’o, Jacques Fame Ndongo, Minette Libom Li Likeng, entres autres. Même si les signataires ne disent pas avec précision de quelle échéance il s’agit, l’on sait que la prochaine consultation électorale, c’est en 2018, et qu’elle consistera à désigner un président de la République.

Le 20 janvier 2016, la région du Centre reprend le flambeau au Sud. Lors de la présentation des voeux au président du Sénat, les sénateurs de la région ont demandé à Marcel Niat Njifenji de transmettre au président de la République leur souhait de le voir se porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Pour eux, Paul Biya est le bon risque pour cette échéance. Pour justifier cette sortie, Bell Luc René, l’un des sénateurs, déclare à nos confrères de la Crtv : « Nous, les sénateurs de la région du Centre, nous pensons qu'il est très important de faire savoir au peuple les réalisations du président Paul Biya.

Il réalise plusieurs projets dans notre pays. C’est pour cela que nous pensons qu’il doit continuer dans ce même sens pour atteindre son objectif d’émergence ». Marcel Niat Njifenji, président du Sénat, a promis de transmettre ce voeu au chef de l’Etat. Lors de cette cérémonie les sénateurs n’étaient pas seuls. Ils étaient accompagnés des membres du gouvernement, originaires de la région du Centre. Ils sont venus appuyer cet appel.

En fin de la semaine dernière, des administrateurs civils issus de la promotion 1997- 1999 de la section administration générale de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam) demandent eux aussi à Paul Biya, de se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ils publient un communiqué où ils l’ « exhortent à ne pas hésiter un seul instant à répondre à l’appel grandissant du peuple camerounais auxquels ils s’associent avec ferveur, de briguer un nouveau mandat présidentiel ».

Mais le prétexte de cet appel, c’est l’expression de la gratitude en rapport avec la nomination au poste de conseiller spécial à la Présidence de la République de leur ancien camarade Dieudonné Samba. Le fait est inhabituel de la part des fonctionnaires dont on attend une certaine neutralité. « Ils n’ont pas mal fait de remercier. Ils sont aussi libres de dire ce qu’ils pensent », lance Abono Jean, un enseignant répondant à ceux qui critiquent vertement une telle sortie. Dans tous les cas, en l’état actuel, la Constitution permet à Paul Biya d’être candidat à l’élection présidentielle en 2018, ou avant.

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