Allemagne - Conférence: "Démocratie, Bonne gouvernance et jeunesse africaine" en proie aux paradoxes de l´Afrique
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Allemagne - Conférence: "Démocratie, Bonne Gouvernance Et Jeunesse Africaine" En Proie Aux Paradoxes De L´afrique :: Germany

Candidat malheureux á la dernière élection présidentielle du 29 novembre 2015 au Burkina Faso, Jean-Baptiste Natama (50 ans), écrivain et diplomate, était l´invité á la conférence sur "la démocratie, Bonne gouvernance et jeunesse africaine" organisée par l´Association des étudiants africains de Paderborn, ASG Paderbon. C´était le 17 décembre 2015 dans la majestueuse salle du Sénat de l´université de la ville.

Il faut dire que l´homme était très attendu par les "cop´s" de l´université de Paderborn, si l´on s´en tient á la forte mobilisation suscitée par sa venue, ceci au regard de son riche parcours professionnel et de sa réputation d´homme de réseau et d´homme intègre. Mais surtout son talent d´orateur et d´homme politique aux faîtes des réalités du continent qu´il a fait valoir à Paderborn devant un parterre d´étudiants nombreux, médusés, motivés mais attentifs a permis de vite comprendre qu´il a une vision pour ce continent.

IL va annoncer les couleurs dès sa première prise de parole. "L´Afrique ne vit pas en vase clos" déclare-t-il avant d´aborder le thème en débat. ET de poursuivre: "Parler de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la jeunesse africaine mérite que l´on parle d´abord de l´Afrique en général". C´est ainsi que tour à tour, l´ancien directeur du cabinet de la présidente de la commission de l`Union africaine présentera les différentes ressources dont regorge le continent. Ses ressources sociales qui comptent 60-70% de jeunes; ses ressources naturelles qui représentent 30% de l´ensemble des ressources mondiales; ses ressources énergétiques dont le 1/3 se trouve sous le sol africain. Enfin, dira-t-il, "l´Afrique est une grande île puisqu´elle est entourée de mers et d´océans. Sur les 55 Etats africains, 38 d´entre eux sont côtiers ou insulaires".

Paradoxes

Sauf que ces nombreuses richesses de l´Afrique contrastent mal avec la pauvreté matérielle et financière qui plombe son réel développement. Si pour le panafricaniste, les 4 siècles d´esclavage et les 100 ans de colonisation expliquent en partie cette triste réalité, force est aussi de reconnaitre que les dirigeants africains sont les premiers responsables", lance-t-il la mine grave. " Arrêtons de toujours jeter la pierre aux autres, même 50 ans après nos indépendances", comme pour mettre fin au poncepilatisme séculaire.

Fort de sa riche expérience professionnelle, l´ancien jeune compagnon de Thomas Sankara va dénoncer le faible investissement sur le capital humain. "Alors que la croissance démographique africaine ira crescendo de 15% à 23 %, tandis que celle des autres continents va continuer á décroitre, l´Afrique présente malheureusement un faible taux de scolarisation, donc une population pas suffisamment instruite." A cela, s´ajoute aussi la faiblesse des investissements économiques. Ces éclairages apportés, Jean-Baptiste Natama va décortiquer, un á un, chaque mot du thème.

" La démocratie est un gouvernement d´opinion"

" Il est difficile á une population illettrée et analphabète d´avoir une opinion" dira-t-il; Et de rappeler que 1/3 de la population africaine est non instruite. Jean -Baptiste Natama indiquera aussi que "la démocratie ne se décrète, mais elle se construit car elle doit réunir les facteurs objectifs ou subjectifs". Pour lui, "personne ne nait démocrate, mais le devient".

"La gouvernance et ses principes"

Le diplomate burkinabé définit la démocratie comme étant la manière de gérer les ressources sociales, économiques et politiques d´un pays sur la base de certains principes dont celui de l´imputabilité qui voudrait que celui qui gère, assume sa bonne ou mauvaise gestion des affaires. IL ya aussi le principe de prévision, qui n´est pas des moindres. Car, "gouverner c´est prévoir".

" Ca suffit maintenant"

Au final, Il faut mettre un hola á cet état des choses. Au regard de tout ce qui précède, le panafricaniste va crier sa colère face au paradoxe que vit le continent africain et affiche son inquiétude pour sa jeunesse qui peut devenir soit une bombe á retardement, soit une force si elle est transformée, soutenue et accompagnée.

Un véritable échange de question-réponses fructueux et convivial entre le politicien et les militants africains retrouvés; entre l´universitaire engagé et des étudiants" a péroré une belle soirée bien arrosée.

Ce n´était que le début d´une série de rencontres appelées á se multiplier dans l´avenir, a indiqué Donald Tabako, président de l´Association des étudiants africains de Paderbon dans son mot de bienvenue, avant que Martin Edjabou ne prenne les rênes d´une modération bien maitrisée.

 

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