Une convention de partenariat a été paraphée le 30 novembre 2015 à  Yaoundé  entre la Fécafot et l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), laquelle va contribuer à l’ « organisation des conférences et des séminaires de formation  sur les thématiques susceptibles de modifier le comportement des joueurs, des dirigeants de clubs et des responsables de la Fecafoot ».

Maitrisant comme sa poche les maux qui minent le football camerounais pour avoir été pendant six ans secrétaire général de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Tombi à Roko  marque plus que jamais les consciences comme l’homme le mieux outillé pour sortir ce sport de l’ornière dans laquelle elle était empêtrée au pays de Roger Milla. Pour ce faire, une semaine après le volet infrastructurel qui a vu une convention  signée entre la Fecafoot et des mairies pour la construction des stades en gazon synthétique, voici Tombi à Roko qui aujourd’hui, s’attaque aux mœurs dissolues dans le milieu du football camerounais dont il a eu quitus de gestion depuis le 29 septembre dernier.

Comme contenu de la convention signée à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé entre la Fecafoot et l’Enam, à en croire Tombi à Roko, outre les conférences et autres communications scientifiques rentrant dans l’accord supra confere, il sera question pour les protagonistes football, de prendre part à certaines manifestations organisées par l’Enam, de même qu’à la mise en place de toute activité ressortissant à l’objet de la convention. «  Les victoires en 2016 et en 2019 passent par la discipline à tous les niveaux, mais aussi et surtout par un amour sans calcul de la patrie que nous devrons placer au-dessus de tout », a martelé le président de la Fecafoot.

A la question d’un confrère qui a voulu savoir si, connaissant le niveau d’instruction généralement commun des footballeurs, ces derniers seraient à mesure d’appréhender les communications scientifiques qui leur seraient proposées dans le cadre de la convention, Louis Toussaint Mendjana, directeur général de l’Enam, avec un sourire serein, rassure : «  Pas d’inquiétude à ce niveau. En Droit, en économie, en éthique comme en gestion, toute chose sera faite en français facile. Il y a du matériau pour que tous nos enseignements soient compris de tous ».

A l’origine de l’initiative de Tombi à Roko, à ses propres confessions, les débâcles successives des Lions indomptables aux coupes du Monde de 2002, 2010, et 2014 au Brésil. « Comme on le sait bien, les échecs des Lions indomptables aux coupes du Monde (…), ou encore le scandale du match amical boycotté face aux Fennecs d’Algérie lui-même faisant suite à celui de la LG cup de Marrakech en 2011, sont disons-le  sans ambages, avant tout,  la conséquence de l’indiscipline, mieux de l’incivisme notoire et d’un manque de patriotisme avéré des joueurs », affirme le patron de la Fecafoot. Son énonciation à charge  arrive en fin de tension lorsqu’il évoque « l’affaire du drapeau refusé en marge du match Cameroun – Moldavie, le 07 juin 2014 à Yaoundé ». Ce qui pour Tombi à Roko, « est une parfaite illustration » du combat qu’il entend mener avec le soutien de l’Enam