Tribalisme au RDPC - Jeanne Nanga : «Issa Maroua m’a demandé d’aller faire la politique chez moi»
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Candidate disqualifiée à la section Ofrdpc de Ngaoundéré 1er.

Depuis combien d’années êtes-vous militante du Rdpc et quels postes occupiez-vous ?
C’est depuis 1992 que je suis militante du Rdpc. Tour à tour, j’ai occupé le poste de présidente de comité de base et puis, présidente de sous-section. Depuis que des arrivistes se sont introduits dans notre parti, les choses vont de mal en pis. Aujourd’hui, deux hommes venus des partis politiques de l’opposition me chassent et vont jusqu’à me demander d’aller faire la politique chez moi, soit disant parce que je ne suis pas de l’Adamaoua.  

Pouvez-vous nous raconter ce qui s’est passé lors de la constitution de la liste de l’Ofrdpc dans la section de Ngaoundéré 1er ?
Le 10 novembre 2015, nous nous sommes réunis à la résidence d’El hadji Issa Maroua pour constituer la liste finale du bureau de la section Ofrdpc de Ngaoundéré 1er. Il y avait alors deux listes : l’une proposée par l’honorable Ali Bachir et l’autre par Salissou. Sur ma liste, il y avait 17 noms. Nous l’avons alors transmise à la commission locale de renouvellement des bureaux du Rdpc. A ma grande surprise, moi qui ai tant oeuvré pour le parti, mon nom n’y figure pas. Quand j’ai alors demandé à Issa Maroua et à Salissou ce qui s’est passé pour que mon nom disparaisse de la liste, El hadji Issa Maroua s’est levé et m’a demandé d’aller faire la politique chez moi. Alors que des gens qui ont rejoint le parti il y a quelques jours seulement, figurent sur cette liste. J’étais vraiment pétrifiée et je suis partie sans dire un seul mot. Le tribalisme a pris la place des vrais militants du parti.

Maintenant que vous n’êtes sur aucune liste, que comptez-vous faire ?
Je n’ai pas la force de faire quoi que ce soit. S’il faut que je dise quelque chose, je demanderai au comité central du Rdpc d’envoyer des hommes sur le terrain pour mobiliser les militants. Voici que j’ai tout fait pour le parti ici à Ngaoundéré, et aujourd’hui, des imposteurs me demandent d’aller faire la politique chez moi. Il faut tout simplement que les choses changent pour que demain, des femmes comme moi ne souffrent plus de marginalisation dans le parti.

© L’Oeil du Sahel : IINTERVIEW RÉALISÉE PAR JEAN AKOUM AMIRI

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