Les derniers attentats en France entrainent des débats enflammés partout dans le monde. Les Occidentaux, comme d’habitude, se complaisent dans des explications réductrices. De quel côté se trouve la vérité ? Les attentats qui viennent de frapper le peuple français sont de ceux qui nous font désespérer de la nature humaine. Vendredi dernier, à titre personnel, nous avions de la famille au stade de France ; elle croyait pouvoir y passer un moment agréable à l’occasion de cette rencontre opposant les champions du monde 2014 à leurs homologues de 1998.

Solidarité sans réserve avec le peuple français

La soirée s’est vite transformée en un cauchemar. Quiconque a vu les images dans les médias, ne peut qu’être solidaire des familles touchées. D’autant plus que leurs parents survivants seront inconsolables à jamais, le drame vécu étant d’une rare atrocité.

C’est dire si nous comprenons la situation de ce peuple, si peu habitué à de tels d’événements qui hélas, meublent le quotidien de nombreuses personnes depuis tant des décennies. Nous sommes non seulement solidaires et aurions été les premiers à nous rendre sur les lieux des drames pour y déposer une fleur, ou dans les hôpitaux pour donner le sang réclamé.

Mais ne comptez pas sur nous pour prononcer les habituelles formules faciles pour décrire quelque chose de plus complexe. « On est tous parisiens ! Le monde doit résister pour lutter contre une horde de barbares. C’est une guerre de civilisation que nous devons vaincre… » Certains n’hésitant pas à traiter les kamikazes de « fous », de « drogués », de « fanatisés … ».

Personne ou presque pour se poser cette question élémentaire : pourquoi ? Dans ce cas, on est offusqué par le fait que vous n’ayez pas respecté le deuil ? Vous êtes un « malade » qui doit aller se faire « soigner », osent les plus énervés. L’attitude à la mode étant de pousser le bouchon toujours trop loin, comme le président de la

République béninoise Yayi Bony, qui a décrété une journée de deuil national. Aucun responsable politique dans son pays pour lui poser cette question élémentaire : si une catastrophe naturelle fait disparaître la moitié de la population béninoise en 2 minutes, combien y a-t-il de chance pour que le gouvernement français ordonne, ne serait-ce que l’observation d’une « minute de silence » ? L’attitude du président béninois montre bien que certains dirigeants africains ne sont à l’aise que dans la peau d’« ouvriers français corvéables» à souhait.

On en arrive à conclure que décidément, certains « nègres » sont formatés pour faire chambre commune en permanence avec la médiocrité.

Contestation sans réserve de la politique internationale française

Voilà des années que le monde entier adopte la même attitude suite à divers attentats meurtriers : qu’est ce qui change sinon qu’il n’y a plus de limites à la violence ? Suite à de tels drames, il est nécessaire de mettre la pression au plus vite sur les dirigeants des grands pays de ce monde, à la solde d’un lobby puissant, si on veut faire avancer positivement les choses.

Pourquoi la France est-elle si souvent visée par le terrorisme islamique et pas l’Allemagne, le Danemark, l’Islande, la Slovénie, la Bulgarie, l’Italie, le Canada, l’Espagne… ? C’est la rançon de sa volonté d’exploiter des peuples, comme l’Angleterre et les Usa, leur politique commune embrasant de nombreux Etats.

Des exemples illustrent ces propos. Dans les années 50/60, les Algériens veulent, en toute logique, obtenir leur indépendance. La France coloniale refuse de la leur accorder, voulant ainsi absorber une population (environ11 millions d’habitants en 1960) représentant le quart de la population française de 46 millions d’habitants à cette même période. De plus, ce pays regorge d’énormes ressources naturelles et la France y pratique des dangereux essais nucléaires au mépris de la santé des populations.

La France n’hésite pas à utiliser la force et surtout des moyens criminels (la torture par exemple) pour mater ces velléités d’indépendance. Que peuvent faire les Algériens ? Capituler ou résister. Comme la France

face à l’occupation allemande, ils choisissent de se battre, malgré l’évidente supériorité française en matière d’armement. Ils engagent ce qu’on appelle « actions terroristes », exactement comme l’avait fait la France face à l’Allemagne nazi.

Lorsque les « résistants » français posent des bombes au passage des troupes allemandes pendant l’occupation, comment qualifier cet acte qui ressemble tant à celui des algériens quelques années plus tard ?

Au cours d’une élection pluraliste en 1991, un parti islamique algérien, le front islamique du salut (Fis) arrive en tête lors du premier tour des élections législatives. L’armée, avec l’appui de la France, annule le processus électoral. Cette dernière aide ostensiblement les militaires algériens à pourchasser, avec des moyens disproportionnés, les islamistes vainqueurs dans les urnes. Personne ne cherche à savoir pourquoi, dans un monde moderne, un peuple aussi jeune vote aussi massivement pour un tel parti qualifié de rétrograde. Il s’en suit une guerre civile sanglante, qui s’exportera sur le sol français à travers attentats terroristes et prises d’otages.

Est-il juste que la France crée ainsi le chaos en Algérie tandis que son peuple, qui a élu ceux qui agissent en son nom, n’en ressentent les effets ?

Si ces Algériens sont des terrorises, les Français l’étaient pendant la seconde guerre mondiale : comme Nelson Mandela, Robert Mugabe, ces derniers ayant utilisé des attentats et des actes de sabotage pour faire entendre raison aux descendants des Boers et des Anglais.

Une politique inique ponctuée par le terrible attentat de l’immeuble Drakkar au Liban

La guerre au Liban est l’exemple même de ce qu’on peut reprocher à la politique extérieure de la France. Le pays vit sous l’égide d’une constitution particulière : les principaux postes politiques sont réservés à des communautés religieuses selon leur importance démographique. Le président de la République est obligatoirement chrétien maronite ; le Premier ministre musulman sunnite, tandis que le président de l'Assemblée nationale musulman chiite. Le vice-premier ministre et le porte-parole du gouvernement sont des chrétiens orthodoxes.

Au lieu que cette constitution évolue de la même manière que la population, les Occidentaux, la France et les Etats Unis en tête de proue, veulent maintenir le statu quo au profit des chrétiens maronites, en principe plus conciliants avec le voisin israélien.

S’en suit une guerre civile particulièrement meurtrière qui dure une dizaine d’années. Face à la partialité manifeste de la France et des Usa, les chiites demandent à ces pays, qui avaient installés durablement leur armée sur place de s’en aller ; sans succès. Le 23 octobre 1983, ils passent à l’action. Le monde se réveille dans la stupeur : l’immeuble Drakkar qui abritait l’armée française est victime d’un attentat d’une violence inédite jusque là. Un camion bourré d’explosifs a, pour la première fois, été utilisé pour détruire un immeuble, qui plus est occupé par des militaires. Bilan : 58 Français morts et de nombreux blessés. Le pays est sous le choc au point que le président François Mitterrand se rend sur place dans la foulée. Les Usa subissent un sort semblable, pratiquement à la même minute.

La presse occidentale se déchaîne contre ses « fous » de l’Islam, oubliant que s’il est indispensable de pleurer ces 58 morts, il aurait fallu au préalable pleurer les victimes par milliers causées par la présence française sur place.

La preuve que la méthode utilisée par les chiites est efficace, les Français et les Américains entendent le message et lèvent rapidement le camp.

Les actions de la France en Lybie, en Syrie, en Egypte et l’Iran, ont laissé des traces

Qui a mandaté la France pour jouer au gendarme à travers le monde ? Les images montrant le massacre du colonel Kadhafi par des hommes armés soutenus et armés par la France ont causé des dommages terribles dans les rues des pays arabes. Le colonel était certes un dictateur, mais pas plus que ne le sont les Rois d’Arabie saoudite ou encore les princes du Qatar, véritables « chouchous » de Paris et surtout les « véritables employeurs » de l’ex-président français Nicolas Sarkozy. Il jouissait d’une immense popularité en Afrique ; sa bravoure face au rouleau compresseur occidental faisait la fierté de nombreux Africains, tandis que sa politique sociale n’avait et n’a pas d’équivalent sur le continent.

Un nain hystérique (Nicolas Sarkozy), pour assouvir les lubies d’un « faux » philosophe (Bernard Henry Levy) à la solde d’un lobby international, a outrepassé le mandat de l’Onu pour abattre une telle icône. Il a crée ainsi une haine durable contre le France dans les pays arabes ainsi que dans tout le Tiers-monde, d’autant plus que les armes fournies par la cette dernière pour détruire le colonel et la Lybie se retrouvent en Afrique, alimentant notamment la secte Boko Haram, avec les conséquences que l’on sait, toute une partie de l’Afrique à feu et à sang.

Dire que Nicolas Sarkozy, responsable en chef de cette situation est l’un des favoris pour la prochaine élection présidentielle française, en dit long sur les français, chloroformés par un discours officiel en réalité unique, toujours en faveur des plus forts et d’un lobby connu et répertorié. Qui disait encore que les français n’étaient que des veaux ? Ah ! Le plus illustre d’entre eux : le général DE Gaulle : décidément, cet homme voyait loin.

Au pouvoir, François Hollande veut lui aussi sa « petite »guerre, aidé en cela par son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, véritable ambassadeur du lobby précité, et les marchands d’armes tapis au sein du parlement français (Dassault) pas mécontents de la tournure des événements car, la guerre est pour eux synonyme de « bonnes affaires ».

De quel droit ce pays peut-il se permettre de déclarer tel ou tel personnage non qualifié pour diriger un pays indépendant (Syrie)? De quel droit peut-il se permettre d’encourager des « rebelles », qui répondent pourtant à sa définition de « terroriste », à renverser un régime installé ? Que doit ressentir un peuple ainsi offensé, meurtri, ridiculisé avec autant de cynisme ?

Lorsque depuis des mois, la France frappe aveuglement les cibles dites de « Daesch » en Syrie, personne n’indique que les lieux frappés sont souvent occupés par des combattants, mais aussi par leurs épouses et leurs enfants de tout âge n’ayant rien à voir avec un conflit qui les dépasse. Ces personnes sont tout aussi victimes de la barbarie que les

victimes parisiennes de vendredi dernier. Si un bilan était établi, il va de soi que les victimes syriennes seraient supérieures aux parisiennes.

Tout cela est si douloureux et ignoble à écrire, tant on ne devrait pas comparer les décès, chaque personne étant unique ; mais la vérité historique veut qu’il en soit ainsi.

En Egypte, un gouvernement islamiste largement élu est renversé par les militaires. Puisque ces derniers sont les garants de l’ordre établi, la France accourt et soutient. Elle réussit à vendre des armes invendables (avions Rafale, frégates « russes »). Les affaires marchent malgré le ressentiment des populations. Qui s’en occupe d’ailleurs ? Comment s’étonner de l’implantation facile de « Daesch » dans ce pays situé dans une zone aussi dangereuse ?

Qu’est ce que la France, surtout son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a contre l’Iran, un pays qui compte plus de 80 millions d’habitants ? Un pays dont les seuls crimes sont de refuser le leadership américain sur la planète et la manière avec laquelle l’Etat hébreux a été mis en place ?

Si on n’écoutait que ce ministre, il y a longtemps que les Occidentaux auraient bombardé l’Iran, créant ainsi une situation internationale chaotique, dévastatrice et surtout incontrôlable.

Les kamikazes et les terroristes ne sont pas parfois si fous que cela

Les citoyens du monde sont désormais loin d’être naïfs. Ils voient bien que lorsqu’un pays arabe devient important au point de rompre l’équilibre des forces au Proche-Orient en défaveur d’Israël, il est déstabilisé ainsi que ses alliés. C’est ce qui est arrivé à la Lybie, à la Syrie ; qui a failli arriver à l’Iran si les thèses françaises n’avaient été rejetées avec mépris par les « vraies grandes puissances ». C’est aussi pourquoi la Russie de Vladimir Poutine est si maltraitée par les officiels et les médias français

Dans cette affaire syrienne, les citoyens du monde remarquent aussi que cet affaiblissement de la Syrie, va permettre à Israël d’occuper quasi indéfiniment une partie riche du territoire de ce pays (le Golam ), sans que cela n’émeuve la moindre chancellerie occidentale.

Lorsque des images insoutenables inondent le monde, montrant en Palestine un père désarmé et famélique, serrant son fils de moins de cinq ans dans les bras, tenant à la main un drapeau blanc derrière un abris de fortune, n’obtenant comme réaction de l’armée israélienne que de milliers de balles au point de décéder ainsi que son fils, après de longues minutes d’agonie, de milliers d’Arabes se portent immédiatement candidats au Djihad.

Lorsque des gens dont les parents ont été injustement et inhumainement massacrés dans des camps de concentration pendant la dernière grande guerre, inventent des « camps modernes » pour la population palestinienne, comment s’étonner qu’il y ait tant de candidats qui s’inscrivent pour ce même djihad ? La vue de ces images où aux jets de pierres d’adolescents, répondent des armes les plus sophistiquées et les plus meurtrières du monde, achève de convaincre le plu réticent des candidats aux attentats suicides.

Ces scènes où l’usage disproportionné de la force est mis en avant, sont hélas, récurrentes. Le pire est que les « puissants » ne se rendent pas compte de leur inutilité, la violence appelant toujours à plus de violence.

Il ne faut jamais oublier que juifs et musulmans appliquent les préceptes de l’ancien testament et les enseignements d’Abraham. Les mécréants que nous sommes en savent peu, mais plus qu’il en faut pour affirmer que ces enseignements prescrivent la loi du Talion : « œil pour œil, dent pour dent ».

Lorsque la France cause malheur et désolation en Syrie, elle doit s’attendre à des représailles, même si cela doit causer la mort de nombreux innocents, ce que, à titre personnel, nous ne cessons de déplorer. Les récentes attaques françaises en Syrie en guise de représailles entrainent avec elle une certitude : ce pays sera prochainement de nouveau la cible d’attentats.

Quand à l’utilisation des enfants pour faire la guerre, cela montre encore une fois, le danger des religions quand elles sont suivies sans discernement. Lorsqu’un islamiste envoie son enfant ou celui de son voisin à la mort, il a juste l’impression d’appliquer la volonté de Dieu ou d’Allah, au cours de ce qui lui parait être une guerre sainte : Dieu ne demanda-t-il pas à Abraham de sacrifier son fils Isaac ?

Quelle est d’ailleurs cette manière de faire la guerre en se « cachant dans les airs », frappant à l’aveuglette et quoi qu’on en dise, causant au passage la mort d’innocents ! Que la France aillent sur le terrain et capture à la régulière les coupables présumés et laissant la vie sauve aux innocents. Le monde doit savoir que les victimes innocentes françaises sont égales aux victimes syriennes.

Une nouvelle organisation du monde est nécessaire

On ne peut pas organiser le « dépècement » de l’ex-Yougoslavie, tuer le colonel Kadhafi, asphyxier Cuba, renier le Venezuela…aussi bien au nom des règles de l’Onu que du droit international et accepter qu’Israël s’asseye sur ces mêmes règles. Comment ne pas s’indigner lorsqu’on sait qu’une simple force d’interposition (comme au Kosovo) placée entre Juifs et Palestiniens ferait baisser sérieusement la tension dans la région ? Israël et les Usa, seuls contre tous, continuent de s’opposer à cette évidence.

Tant que le conflit Israélo-palestinien ne sera pas résolu en donnant un peu de dignité au peuple palestinien, tant que les pays du monde, appauvris par la politique de la France, des Usa et de l’Angleterre continueront à l’être, le terrorisme se développera. N’est-il pas l’arme ultime du pauvre ?

On ne peut pas défendre la création de l’Etat Israélien sur les terres de la Palestine en expliquant qu’il s’agit là de sa « terre historique », et refuser au président Robert Mugabe au Zimbabwé le droit de récupérer une partie des terres de ses ancêtres confisquée par le colonisateur. Dans la même logique, les peuples autochtones au Usa (appelés à tort indiens) ont aussi le droit de réclamer une terre pour créer leur propre Etat. Tant que cette duplicité restera de mise, nous ne voyons pas comment le calme s’étendra sur cette planète.

Le simple fait qu’un tel article ne puisse être publié dans un média français, montre bien que quelque chose ne va pas dans ce monde. Son auteur passerait immédiatement pour un antisémite convulsif, un terroriste refoulé, un auteur présumé de crime de guerre par écrits, un négationiste assumé passible des lois pénales fabriquées sur mesure...

Pauvre Monde ! Pauvre France ! Dire que dans ce pays, des gens ne comprennent pas pourquoi l’extrême-gauche et l’extrême-droite tiennent le même discours et la première est crédité de 30% d’intentions de vote, pendant que la seconde n’existe pratiquement plus électoralement. La différence vient de ce que l’extrême-droite française veut lutter contre cet ordre établi, tandis que l’extrême-gauche s’en tient à d’anciens slogans.

On peut discuter sur la manière, mais cette volonté attire de nombreux Français, bien que peu de médias en phase avec les responsables du « complot mondial » s’y intéressent.

Terrorisme, migrations incontrôlables : l’Occident est en grand danger, malheureusement le monde avec lui. Si les choses peuvent évoluer rapidement, les 137 morts de Paris ne l’auront pas été pour rien.