Bilan de 33 ans de règne de Paul Biya - Nteppe Manga Georges : "C’est un bilan, de mon point de vue, qui est positif"
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Il est communicateur politique et membre de la délégation du Comité central, ancien conseiller à la section du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais de France. Il porte un regard sur les 33 ans de l’accession à la magistrature suprême du président de la République, Paul Biya.

33 ans à la magistrature Suprême, peut-on féliciter Paul Biya ?
Je crois qu’il n’y a rien de spécial. C’est un bilan, de mon point de vue, qui est positif. C’est vrai qu’il y a aussi des insuffisances. Mais, il faut être objectif. Si nous commençons par le premier élément qui sous-tend le développement de tout pays, c’est-à-dire la paix. Vous  Imaginez, on n’aurait pu rien faire, s’il n’y avait pas cette paix. Alors, je ne peux pas continuer, sans ne pas vous dire que, regardez le continent africain, les déchirements qui se font ça et là. Regardez le continent, comment il est ensanglanté. Les pays qui rivalisent d’adresse. Mais, malheureusement et relativement aux guerres et autres.

Donc, pendant qu’il y a tous ces goulots d’étranglement ici en Afrique, pendant que nos pays africains se déchirent, un homme a décidé de dire moi, je suis un homme de paix. Je vais appeler mon frère du Nigéria pour que nous nous retrouvions et allions vers le Droit international. De ce même point de vue, je pense que, c’est une chose qui a rarement été vue. Je pense qui n’a même jamais été vue. C’est un élément fondamental. Les Camerounais ne doivent pas avoir la mémoire courte. Vous avez entendu parler du Soudan, de l’Algérie, du Burkina Faso et de bien d’autres pays. Un homme a dit non à la guerre. Il a dit : « Je ne veux pas que mon pays en pâtisse. Je ne veux pas que les Camerounais souffrent. Je vais aller vers les instances internationales régler les différends avec le Nigéria ». Donc sur le plan de la paix, c’est un exemple fondamental, sans lui on ne peut pas évoluer.

Outre cette paix qu’y a-t-il de plus?
Sur le plan économique, il y a eu toute une kyrielle de contraintes. Notamment, à travers ce que nous connaissons tous. C’est le cas du Programme d’Ajustement  Structurel (Pas). C’est un élément qui nous a suffisamment créé des problèmes. Mais  ce seul élément n’explique pas tout. Je pense  que, même avec les contraintes liées au «Pas» par la Banque Mondiale, on n’aurait pu  faire mieux.  Je crois que, sur ce plan,  je vais être très modeste. Ceux qui me connaissent, savent que, j’essaye toujours de trouver l’équilibre. Malheureusement, il se trouve en parallèle que nous n’avons pas eu les gens qu’il fallait, à la place qu’il fallait. Nous le constatons. Les uns et les autres le constatent de plus en plus aujourd’hui. Ils sont nombreux, nos «camarades» prétextant être des militants, qui le sont difficilement. Vous comprenez un peu le sens de l’euphémisme que j’utilise. Ce sont des gens qui arborent nos tenues très souvent, qui essayent d’infiltrer le parti, et qui ne sont pas là pour un militantisme sincère.

Comme vous le savez, la politique, ce sont les engagements. Notre action a été biaisée et tronquée par ce genre d’anicroche. Vous voyez aujourd’hui que, beaucoup de nos camarades, ont justement fait dans la distraction des fonds. Ce qui  a faussé un tout petit peu la croissance et le développement de notre pays. Nous n’avons pas besoin de vous envoyer à la Sorbonne, cela crève les yeux, le président de la République, Paul Biya est très mal  entouré. Je reste très modeste, quand je le dis. Les personnes qui l’entourent auraient pu se rendre compte et être conscientes que, une très haute confiance que le chef de l’Etat place en eux devrait les obliger à faire le travail pour lequel  ils ont été choisis. Malheureusement, nous constatons que ce n’est pas le cas. Je suis rentré au Cameroun en 2009. Il y a eu une métamorphose dans le mauvais sens du terme. Les voies et les routes sont occupées n’importe comment et par tout le monde.

© Aurore Plus : Propos recueillis par Catherine Aimée Biloa

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