Lutte contre Boko Haram : Ils font le jeu des terroristes
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Depuis que les combattants de la nébuleuse sont en déroute, ils multiplient des actions stressantes et des autorités, des journalistes ou des personnalités de la société civile prennent des mesures très mal appréciées des forces de maintien de l’ordre engagées au front.

Boko haram, c‘est connu, ne veut pas de la démocratie et l’a fait savoir. La secte consciente de ses pertes sur le terrainmultiplie des actions d’une violence disproportionnée voire inhumaine, pour coller à la doctrine de la gestion de la sauvagerie prônée par ses modèles du Djihad international auxquels Boko haram se vante d’être affilié. Mais, les méthodes de lutte contre les terroristes portent des fruits. Ils ne contrôlent plus de villes au Nigéria.

L’armée là-bas les a repoussés aux confins de l’austère forêt de Sambisa ou dans les îlots du lac Tchad inaccessibles en cette saison humide où tous les cours d’eau sont en crues. Le dénouement de l’insurrection s’approche chaque jour davantage et les cadres de l’insurrection ont visiblement pour la stratégie désespérée de la terreur la plus indicible. Les militaires engagés au front qui avaient prévus cette tournure de la guerre se disent interloqués par des attitudes inattendues.

« Vous les gens des médias, à courir derrière le sensationnel vous faites le jeu de Boko haram », gronde un militaire, pour lui, il y a des milliers d’incidents qui surviennent chaque jour au front. Les journalistes ne semble, selon lui, qu’à l’affût des batailles « Pourtant ces derniers temps, il est facile d’observer une reprise des activités dans les zones il y a peu encore sinistrées. Voyez par exemple la route nationale n° En novembre seules deux voitures pouvaient la parcourir sous forte escorte chaque jour et sous forte escorte militaire. Aujourd’hui et depuis deux semaines au moins, c‘est les trous sur la chaussée qui font que certains véhicules ne l’empruntent pas mais, plus les craintes d’insécurité », expose notre source.

De fait, dans les agences de voyage de Maroua, les guichets pour la vente de billets à destination de Kousséri ne sont plus fermés. Mieux, samedi matin, bon nombre de candidats au voyage s’y bousculaient. Les mesures de restriction par le gouverneur de l’ouverture des débits de boisson à certaines heures, relativement tardives, ( heures ndlr) fait débat à Maroua, un militaire pense que c‘est une mesure qui fait le jeu de Boko haram « Qu’est ce que les terroristes veulent véhiculer comme message : Nous allons vous empêcher de jouir de votre vie comme vous l’entendez, nous allons vous empêcher de boire de l’alcool même si vous en avez envie.

Et le gouverneur, a fait mieux que les terroristes en prenant cet arrêté. Il doit lever cette restriction et laisser les professionnels de la sécurité faire leur travail de rassurer les populations en les protégeant », soutient un militaire. Un proche collaborateur du gouverneur se sent piqué au vif par cette assertion et fulmine, « nous avons fait des restrictions qui ont porté des fruits par exemple celle sur la circulation desmotos dont il est établi que les terroristes s’en servaient. Maintenant, il faut comprendre que les militaires se plaignent parce qu’ils aiment lever le coude », commence-t-il à plaider avant de se raviser : « Il faut reconnaitre que les indicateurs de la reprise des activités sont indéniables, nous les avons, ils sont excellents. Nous avons d’ailleurs demandé discrètement au forces de maintien de l’ordre de ne pas être très regardant sur cette mesure de fermeture des débits de boisson », confesse-til.

De fait, il est des endroits ou des happy few de Maroua peuvent boire jusqu’aux aurores sans être inquiétés. Mais, l’attitude qui agace le plus les militaires et les autorités civiles de la région de l’Extrême nord est celle des « spécialistes » de Boko haram invités des plateau de télévisions quand ils insinuent que les réactions dont souffrent la région pourraient ne pas provenir de la secte. « Ils demandent pourquoi ils ne revendiquent pas leurs attaques au Cameroun.

Est-ce que Boko haram parle après chaque rapine, en ont-ils toujours les moyens ? De plus, le but des terroristes c’est de semer le doute, la division, la terreur et la confusion au sein des populations. En ne revendiquant pas certaines de leurs actions au Cameroun, Boko haram laisse le soin à ces experts de semer le doute à leur place », fulmine un militaire.

© Le Jour : Aziz Salatou

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