Dr Alfred SONG " Mettre les compétences et l'expertise à la disposition des structures et professionnels Africains."
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Après la publication des semaines thématiques, Le directeur de l’institut supérieur des sciences de l’entreprise de Yaoundé (ISSE) fait le tour de ses activités : Entretien.

S’il vous était demandé de présenter l’institut supérieur des sciences de l’entreprise que direz-vous ?

L’Institut Supérieur des Sciences de l’Entreprise, en abrégé ISSE, est un institut bilingue de formation de haut niveau destiné à la préparation des professionnels aux certifications internationales, et à l’organisation de séminaires thématiques, ainsi qu’aux formations professionnelles diplômantes dans les différents métiers de l’entreprise.

L’ISSE en tant qu’initiative africaine, ambitionne de devenir un établissement de référence, notamment à travers sa participation active au développement humain et organisationnel des structures et entreprises évoluant au sein du continent Africain.

D’abord Constitué en SARL spécialisée dans l’organisation des séminaires thématiques en vue du renforcement permanent des capacités des professionnels, l’ISSE est également créé par plusieurs arrêtés ministériels. Ainsi il opère au Cameroun, entre autres, sous les savantes tutelles du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (MINEFOP) et du Ministère de l’Enseignement Supérieur (MINESUP) du Cameroun.

Vous venez de publier un catalogue de ses séminaires. Quelle est votre cible ?

Nos séminaires sont orientés tant en direction des professionnels et entreprises camerounaises qu’en direction de ceux d’autres pays. L'ISSE a en effet une vocation à la fois nationale et internationale étant donné que notre vision est de participer de manière active et substantielle à l'émergence de l’ensemble du continent Africain. Nous estimons donc qu'il est de notre devoir de mettre les compétences et l'expertise dont nous disposons à la disposition du maximum de structures et professionnels Africains.

En diffusant le catalogue de vos séminaires pour la session 2015-2016, pourquoi n’avez-vous pas fait de même, en publiant aussi le calendrier des certifications internationales ?

Nous avons bel et bien déjà communiqués sur plusieurs de nos supports de communication par rapport aux certifications internationales pour lesquelles nous offrons une préparation au sein de notre structure. Il s’agit là notamment du PMP, du CIA, de l’ITIL, du CISA, du CISSP et du COBIT, pour ne citer que ceux-là. Nous avons juste voulu cette fois ci mettre une emphase particulière sur les opportunités de séminaires que notre structure propose pour le compte des six mois à venir.

Qu’est-ce qu’un agent de l’Etat ou un cadre d’une multinationale peut-il gagner en prenant part à vos séminaires ?

Participer à un séminaire professionnel peut être extrêmement gratifiant pour un professionnel, que ce dernier soit du secteur privé ou public. C’est en général l’occasion de se frotter à d’autres compétences et expériences, et de pouvoir acquérir un regard neuf sur certains aspects de notre rôle au sein de notre structure. C’est souvent aussi l’occasion d’acquérir, de par notre connexion à d’autres professionnels participants et formateurs, de nouveaux outils et nouvelles approches de votre travail qui au final ne peuvent que nous assurer une relance personnelle de performance, un accroissement de notre potentiel, et par conséquent de notre « input » au sein de notre structure. Au final, c’est cette dernière qui en ressortira satisfaite.

Revenons sur le leitmotiv de votre école, « Améliorer vos compétences est notre devise » est-ce que ce n’est pas présomptueux de votre part ?

Absolument pas, doté d’un personnel administratif et de formateurs qualifiés, expérimentés et professionnels, nos formateurs et animateurs étant essentiellement au moins de niveau BAC+5 et tous des professionnels évoluant en cabinet ou en entreprise dans des structures telles que la BAD, l'OAPI, la Banque Atlantique, MATRIX, MTN, l'INS, la Banque Mondiale, pour ne citer que celles-là, nous sommes convaincus d’être à même de pouvoir tenir un tel pari.

Dans un des ses discours, Paul Biya s’était vivement attaqué aux séminaires comme des goulots d’étranglement qui plombaient durablement la réalisation des projets, à qui devrait-on s’en prendre ?

Je crois concernant cette question que les tords sont à partager entre toutes les parties prenantes. D’une part en effet, il est de la responsabilité des organisations et entreprises envoyant leurs cadres en formation de s’assurer que les séminaires engageant leurs fonds sont bien organisés par des structures disposant d’une liste d’animateurs suffisamment qualifiés et expérimentés de sorte que les fruits soient en mesure de porter la promesses des fleurs.

D’une autre part, les professionnels en formation doivent être prêts à se disposer à participer à tous les travaux desdits séminaires afin d’être à même de faire montre au final d’un réel gain de compétence ; gain qui devrait en principe faire l’objet d’une évaluation de la part de leur structures.

C’est dans cette trajectoire que s’inscrit la démarche de l’ISSE. Dans nos séminaires, nous avons choisis de faire essentiellement dans le qualitatif de manière à contribuer à générer un tel résultat au sortir de nos temps de formation.

Peut-on avoir une idée sur quelques-uns de vos encadreurs ?

A l’ISSE, pour parler des intervenants à nos séminaires, nous préférons utiliser des expressions telles que « partenaires pédagogiques » ou « facilitateurs » ou encore « animateurs » tout simplement. Babacar SENE de l’OAPI, Maurice ENAMA FOUDA de la Banque Atlantique, Samson BOSSO BOSSO, Consultant-Formateur en Passation des Marchés auprès de la Banque Mondiale (BM), l’AFD, l’UE, la KFW, Beauclair NJOYA KAMGA, Consultant-Formateur en Douane et Fiscalité, et Jacques MINANE de la BEAC, pour ne citer que ceux-là.

Est-ce que le petit Camerounais qui veut accroitre ses compétences dans l’un des thèmes visés par vos séminaires peut également s’inscrire ?

Bien entendu ! Nos séminaires sont ouverts à tous ceux qui souhaitent y participer.

De votre point de vue, pourquoi l’administration Camerounaise n’est-elle pas compétitive ?

Si par « compétitive » vous entendez « compétitive par rapport au secteur privé », je vous ferais remarquer de prime abord que ces deux types de structure, l’administration Camerounaise et le secteur privé, n’évoluent pas dans la même catégorie. D’où la distinction claire entre les termes « management public » et « management » tout court, dont le but ultime est essentiellement la création de valeur, une valeur en général de nature économique, donc de faire du profit. Vous conviendrez avec moi que telle n’est pas l’objectif de l’administration publique. D’où la différence d’approche en matière de pratiques managériales, de gestion des ressources humaines et d’évaluation des performances en interne.

Je pense pour ma part que la situation pourrait être meilleure dans l’administration publique, si en plus d’un investissement conséquent en matière de développement et renforcement des capacités des cadres et haut-cadres, une adéquation réelle entre rémunération et obligation de résultat était garantie, le tout adossé sur un système d’évaluation régulière des performances sur la base de KPIs préalablement et clairement définis. Rien de tout cela ne semble être de la mer à boire, sauf qu’une réelle volonté politique serait le prérequis idéal à cet effet.

Qu’est-ce que l’ISSE peut apporter pour l’émergence du Cameroun en 2035 ?

Dans tous domaines couverts par nos séminaires, l'ISSE se veut être un partenaire stratégique de l’Etat en matière de développement et renforcement des capacités. Nous savons être en mesure de pouvoir contribuer à l’émergence de notre pays à travers le développement d’une classe de professionnels compétents et compétitifs au niveau international parce que équipés et outillés grâce à nos soins par des aptitudes et savoir-faire techniques adossés à des référentiels internationales

© Camer.be : Entretien avec Blanche Bétayené

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