Mebe Ngo’o confesse les péchés des primes des soldats, avant de partir
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C’est comme si l’ancien tout puissant ministre délégué à la présidence de la République chargé de la défense, Edgar Alain Mebe Ngo’o, avait senti le vent tourner, et a voulu se laver les mains. Lors de ses dernières descentes sur le terrain, il a abordé la question des primes des soldats déployés au front de la guerre aux frontières du pays; un sujet qui était jusque-là bien tabou, mais subitement ébruité par les mécontents de la Munisca, de retour au Cameroun.

C’est ainsi qu’à l’occasion de l’installation des commandants des 3e et 4e régions militaires à Garoua et à Maroua, il a solennellement mis en garde les chefs militaires véreux. Impensable de tenir un tel discours avant que les militaires nerveux ne battent le pavé dans les rues de Yaoundé: «j’ai insisté de manière particulière sur la bonne gouvernance qui doit présider à la conduite des hommes sur le terrain, en vue de l’exécution des opérations de guerre. Parce que nous sommes en guerre.

Cette gouvernance doit mettre un point d’honneur à ce que les chefs eux-mêmes prêchent par l’exemple. Car comme on dit, la troupe est à l’image de son chef. Cette gouvernance doit amener les chefs militaires à respecter les droits des militaires en termes de primes d’alimentation, en termes de primes de guerre et un cortège d’autres avantages dont les militaires ont connaissance et que les chefs ont l’obligation de satisfaire, d’autant plus que les mêmes avantages sont prévus pour eux, parfois de manière très  substantielle. Alors quand vous lancez les gens sur le terrain, et que vous les privez de leurs droits, à quoi pouvez-vous vous attendre, sinon à la démission des gens sur le terrain»?

Et Mebe Ngo’o de préciser dans la même lancée: «le président de la république a la main particulièrement lourde en ce moment, vis-à-vis de tous les chefs militaires qui vont s’écarter de cette ligne de conduite. Je précise que qu’en temps de guerre, priver la troupe, les soldats de leurs droits, c’est un acte de trahison qui peut amener les auteurs à être justiciables devant le tribunal militaire». L’ancien Mindef n’a certainement pas eu le temps de frapper les chefs véreux pour montrer patte blanche. On peut plutôt  constater que c’est le patron qui l’a dégagé de ce champ de mines. En l’envoyant dans un autre chaudron où il hérite de la patate chaude de Camair-Co.

© Source : La Nouvelle Expression

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