Comme le Sénat : La Conac sans domicile fixe
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Sans lotissement de recasement pour l’instant, la Commission Nationale Anti-corruption  (Conac) espère une aide du Président de la République.La lettre demandant  à  l’institution dirigée par le Révérend Dieudonné Massi Gams, de plier bagages est tombée la semaine dernière.

Une demande qui se heurte pour l’instant à un obstacle majeur, l’absence de local devant abriter la structure. En effet, à ce jour la Commission chargée de lutter contre la corruption au Cameroun n’a pas encore mis la main sur un lotissement pouvant provisoirement l’accueillir. Selon des sources internes, l’heure est à la prospection. «Nous sommes en train de chercher un immeuble. Rien n’est encore trouvé pour le moment. Normalement c’est le ministère des domaines, du cadastre  et des affaires foncières qui doit nous trouver un logement» déclare-t-on. Une désertion du Mindcaf qui oblige dès lors la Conac à se charger elle-même de la prospection. Des  recherches qui  incluraient  notamment l’immeuble de l’Emergence autrefois baptisé «immeuble de la mort».

Si cette prospection se veut le plan A de la structure, le «B» serait  entre les mains du Président de la République. En effet, selon des sources bien informées, la Conac « attend une aide du chef de l’Etat». «Des actions devraient être menées dans le sens d’informer le président de la république sur notre situation. C’est lui qui nous a logés ici. Quelqu’un ne peut pas vous loger et vous déménagez sans l’en informer», justifie-t-on. La structure entend donc prendre langue, sous le couvert des remerciements, avec la Présidence de la République, question de poser l’épineux problème de son recasement.

Cacophonie et chats morts

Alors que la Direction Générale du Palais des congrès a signifié, il y a plus d’une semaine, à la Commission nationale anti-corruption la fin de son bail, rien ne traduit dans les locaux, des préparatifs de départ. Tout semble à sa place. On filtre les entrées à la guérite tandis que des employés entrent et sortent des bureaux, qui pour déposer un document, qui pour papoter avec un collègue. Dans les couloirs lustrés et fleurant bon, aucune feuille, ni carton ne traine. Encore moins l’information d’un prochain déménagement. «Déménager pourquoi?» s’étonnent certains employés feignant-ou pas- de n’avoir jamais vu l’épée de Damoclès qui a toujours pendouillé sur le bail de la Conac comme des autres institutions occupant le palais des congrès.

D’autres toutefois se veulent réalistes. A un cheveu près : «Peut-être qu’on devra bientôt quitter le palais des congrès» laisse-t-on échapper. «De toutes façons l’atmosphère est devenue invivable ici. Il y a des chats qui meurent dans les plafonds.  L’odeur se répand. Parfois on étouffe. A côté de cela, il y a des travaux qui se font en bas. Entre bruits et odeurs ce n’est pas évident» affirment d’autres employés de la structure.

Avec ou sans  consensus dans les avis, la Conac devra libérer les locaux qu’elle occupe au Palais des congrès. Tout comme le Sénat il y a deux semaines. Le prochain locataire qui est sous le feu des regards est sans nul doute le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc). Le Directeur Général du palais des congrès, Christophe Mien Zok osera-t-il mettre à la porte les ouailles du Président national du parti de la flamme, Paul Biya ?

© La Nouvelle Expression : Ben Christy Moudio

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