Obsèques de Sohaing : Jean Nkueté affronte les prêtres
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Au cours de la messe, les prêtres ont démontré que la mort d’un être humain résulte de la volonté de Dieu. Une thèse que ne partage visiblement pas le secrétaire général du Rdpc qui a plutôt invité les chefs traditionnels de l’Ouest à «secouer leur sac» pour arrêter la série noire des décès au Rdpc.

Le vieux débat entre la tradition africaine et l’église occidentale a refait surface 29 aout samedi dernier à Bayangam, lors de la cérémonie d’adieu à André Sohaing. Comme protagonistes, les prêtres invités pour dire la messe d’un côté ; et de l’autre, le secrétaire général du comité central du rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc), Jean Nkuété. Au cours de leur célébration, les membres du clergé ont puisé dans les saintes écritures pour expliquer que la mort est une étape de la vie dont Dieu seul sait le jour et l’heure à laquelle elle peut arriver.

Et par conséquent, puisant dans l’évangile selon Saint Luc au chapitre 23, versets 39 à 43, ils ont invité les humains à vivre dans la crainte de Dieu. Cette parole semblait digérée jusqu’au moment où, l’intervention de Jean Nkuété est venue semer la confusion. En effet, le natif de Balessing dans le département de la Menoua, a semblé soutenir que l’origine des décès qui secouent le parti de la flamme depuis quelques temps ; et plus particulièrement la disparition de certains de ses «grands militants» originaires de la région de l’Ouest, est à chercher ailleurs. Dans la posture de traditionnaliste convaincu, l’ancien ministre d’Etat, ministre de l’agriculture et du développement rural, s’est retourné vers les gardiens de la tradition à qui, il a explicitement demandé de trouver une explication rationnelle pour justifier la série noire et prendre les mesures qui s’imposent pour arrêter la saignée. «En dix mois d’intervalle, le Rdpc a perdu trois de ses piliers, trois de ses prestigieuses personnalités», a-t-il rappelé.

Se référant notamment à la mort de  dame Mboutchouang née Ndongo Mengolo Marie Rosette, survenue le 2 octobre 2014. Elle sera suivie par Madame Françoise Foning décédée le 23 janvier 2015. Le 23 juillet, cette liste s’est alors allongée avec la disparition d’André Sohaing. «Ceux qui comme moi font partie de la cour des chefferies traditionnelles, ne sauraient rester indifférents face à cette situation. Conformément à la tradition, de tristes événements à répétition questionnent et interpellent en premier lieu, les gardiens de notre tradition, c’est-à-dire nos chefs», a relevé Jean Nkuété qui par la suite, a demandé à ces derniers et aux notables « de prendre conscience de la gravité du problème» et «d’utiliser leurs pouvoirs pour appréhender et interpréter le cosmos».

Jean Nkuété était aussi sérieux dans sa demande qu’il l’a a faite avec emphase, et s’est réjoui qu’elle soit faite en présence de nombre de chefs traditionnels et notables de la région de l’Ouest, venus accompagner André Sohaing dit «Fowagap», à sa dernière demeure.

© La Nouvelle Expression : Vivien Tonfack

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